10 ans depuis la mort de Václav Havel


Cette émission peut être écoutée dans son intégralité en appuyant sur lecture ou dans notre Podcast « Une demi-heure en Tchéquie » en date du 18/12 : https://francais.radio.cz/une-demi-heure-en-tchequie-8705333Michael Žantovský a très bien connu Václav Havel, dont il est devenu un compagnon de route au début des années 1980. Traducteur, puis conseiller du président Havel avant d’en devenir le biographe après plusieurs postes d’ambassadeur  :

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10 ans depuis la mort de Václav Havel

Zeno Václavík, Divadlo Husa na provázkuMartina Měšťanová a travaillé comme chargée de production pour plusieurs théâtres tchèques avant de s’installer, il y a quelques mois de cela, en Auvergne, où elle s’occupe de la diffusion des spectacles de la compagnie Les Antliaclastes.Entre 2008 et 2011, elle était assistante personnelle de Václav Havel lors de la création du spectacle Cirkus Havel (Cirque Havel) au théâtre Husa na provázku de Brno. Martina Měšťanová a également assisté à la présentation du spectacle en France, dans le cadre du festival Villeneuve-en-scène, en juillet 2012. Elle a partagé ses souvenirs au micro de Magdalena Hrozinková.Pour tous ceux qui veulent avoir une idée de ce que fut la présidence Havel – de ce que furent les présidences Havel-, le film Občan Havel (2007) est un incontournable, avec notamment quelques scènes cocasses.

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Plusieurs autres documentaires ont été réalisés sur cet homme hors du commun, peut-être le seul à avoir présider deux républiques différentes, la Tchécoslovaquie puis la République tchèque.La documentariste Jarmila Buzková a signé un film intitulé Václav Havel, l’éternel insurgé, quelques mois avant sa mort et nous a elle aussi parlé de ses rencontres avec l’ancien président. Elle aussi a partagé quelques souvenirs de tournage.

Une inspiration pour tous ceux dans le monde qui luttent pour la démocratie

Une décennie après sa disparition, Václav Havel et son œuvre n’ont pas fini d’inspirer. Lorsqu’il y a deux ans l’Iran a été secoué par une vague de manifestations réprimées dans le sang, de nombreux Iraniens se sont réfugiés dans la littérature pour résister à l’oppression. Dans les rares fenêtres de liberté existant sur l’Internet iranien, les internautes se sont mis à citer et à partager des références à des auteurs de l’ex-bloc soviétique, et notamment à l’ancien dissident tchèque et artisan de la révolution de Velours, Václav Havel. correspondante en Iran entre 2016 et 2019, Ghazal Golshiri s’était intéressée à ce phénomène. Au micro d’Anna Kubista, elle est d’abord revenue sur les plateformes utilisées par les Iraniens, malgré la censure :

Twitter de Ghazal Golshiri« A l’époque, l’effervescence autour de Václav Havel s’est exprimée autour de son livre Le pouvoir des sans-pouvoirs. La notion principale pour les lecteurs iraniens était de vivre dans la vérité, c’est-à-dire montrer d’une façon ou d’une autre son opposition au mensonge d’Etat, aux idéologies prônées par le régime. L’intérêt pour cette notion-là se faisait entendre très souvent sur les réseaux sociaux. C’était particulièrement le cas après une vague de manifestations en 2019, des manifestations qui ont été réprimées dans le sang et à ce jour, on ne sait toujours pas combien de gens ont été tués. Internet a alors été coupé dans tout le pays pendant une semaine, parfois dix jours. Quand les gens ont pu se reconnecter à Internet, ils ont commencé à prendre conscience de l’ampleur de la répression. Il y avait donc une envie de se réfugier dans autre chose et d’une certaine manière, de résister à la répression via la littérature. C’est à ce moment-là qu’un intérêt très fort pour Havel a vu le jour en Iran. »

René Volfík, ČRoPour les démocrates de Biélorussie, l’ancien président tchèque reste une référence notable. Lors de son dernier passage à Prague cet été, Svetlana Tikhanovskaïa, dont le mari vient d’être condamné à 18 ans de prison, a rappelé que la toute dernière lettre de Václav Havel avait été pour les prisonniers politiques biélorusses.

Jean-Francois Badias, ČTK/APC’est à la militante biélorusse Maria Kalesnikava qu’a d’ailleurs été décerné le Prix Václav Havel fin septembre. Parmi les nominés il y avait aussi l’association Reporters sans Frontières, dont Pierre Haski est le président. Il avait répondu aux questions de Charlotte Amrouni :