Incendies dévastateurs, sécheresse et canicules à répétition pour les uns. Inondations meurtrières pour les autres. De prime abord, le bilan de cette année 2022 semble plutôt catastrophique pour notre Planète. C’est sans considérer quelques bonnes nouvelles qui pourraient commencer à nous redonner le sourire.
Des émissions de gaz à effet de serre en baisse
Bon, d’accord, la 27e Conférence des parties signataires de la Convention-Cadre de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques, ou COP27, qui s’est tenue au mois de novembre dernier du côté de Charm el-Cheikh (Égypte) n’a pas tenu ses promesses. Pas de nouveaux engagements pris pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et garder ainsi l’espoir de maintenir le réchauffement climatique anthropique sous la barre des 1,5 °C.Rapport annuel du Haut conseil pour le climat : « il est grand temps de rendre notre réponse au changement climatique opérationnelle »Mais dans son rapport 2022, le Haut Conseil pour le climat, chargé d’évaluer les politiques publiques en matière de lutte contre le changement climatique, le souligne : « En France, les émissions de GES en 2021 sont de 3,8 % en dessous de leur niveau de 2019. » Et si les bons chiffres restent à confirmer pour les secteurs du transport et de l’agriculture, ils semblent désormais inscrits dans la durée pour le bâtiment, l’industrie et l’énergie. Même s’ils restent loin des objectifs fixés par l’Europe en 2021 : une réduction des émissions de 55 % entre 1990 et 2030. Nous y arriverons en doublant notre rythme annuel actuel.Les chiffres pour l’année 2022 ne sont pas encore connus. Mais selon le Citepa, qui réalise l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre en France, les six premiers mois de l’année ont été stables par rapport à 2021…
La sobriété sur le devant de la scène
une tendance semble vouloir s’installer. Une baisse de la consommation de plus de 7 % avait été observée sur le mois d’octobre. Elle pourrait s’établir à 6,5 % pour le mois de novembre 2022, par rapport à la période 2014-2019.
Moins d’argent pour les énergies fossiles
/h2> et même plus largement contre les contenus, qui nient la réalité du changement climatique et de ses causes. Finies donc, les pubs climatosceptiques. Finie aussi, la possibilité de monétiser un contenu qui contredit le consensus scientifique établi sur le sujet.
La Finlande, neutre en carbone dès 2035
Comprenez qu’il espère absorber plus de CO2 qu’il n’en émet. Le tout en comptant notamment sur l’électrification, l’éolien – aussi bien terrestre que marin – et la construction de petits réacteurs nucléaires (SMR). Mais la feuille de route sera-t-elle tenable alors que les coupes semblent vouloir se multiplier dans les forêts du pays, mettant en danger les principaux puits de carbone de la Finlande ?
La revanche des éoliennes
Il faut dire que le vent soufflait fort, ce jour-là. Et certains générateurs au charbon ou au nucléaire étaient à l’arrêt. Mais, c’est un pas de plus…
De l’espoir pour la biodiversité en Europe
En 2013, des scientifiques avaient rendu un rapport sur l’évolution des populations de mammifères en Europe depuis 1960. Fin 2022, une mise à jour de ces données a de quoi nous rentre optimiste. Les efforts de ces dernières années commencent à porter leurs fruits. Programmes de réintroduction, mesures de protection juridique, restauration des habitats naturels ont permis de faire progresser les effectifs et les aires de répartition de plusieurs espèces « clés ». Celles qui sont essentielles au bon fonctionnement des écosystèmes comme le loup, la loutre ou le castor. Les zones dans lesquelles ce dernier est actif ont ainsi augmenté de 835 % depuis 1955. Pendant que ses effectifs augmentaient, eux, de 16 000 % !
Les bons chiffres du nucléaire français
Ceux qui nous intéressent pour cette année 2022, ce sont ceux de son bilan carbone.Le nucléaire français, c’est moins de 4 gCO2e/kWh ! Une étude vient en effet de montrer que les centrales françaises ne sont responsables que de l’émission de 4 grammes de CO2 par kilowattheure produit. C’est tellement moins que le charbon et le gaz. Et même moins que le solaire et l’éolien.
Le prix du solaire s’effondre
L’éolien offshore quatre fois moins cher que le gazAujourd’hui, les prix de ces deux énergies renouvelables se rapprochent de ceux du nucléaire « historique » – qui est de l’ordre de deux à trois fois moindre que celui du nouveau nucléaire, selon la Cour des comptes. Et d’ores et déjà, dans la plupart des grands pays industrialisés, l’énergie solaire est moins chère que le charbon et le gaz.
L’Allemagne sans charbon dès 2030
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en tout début de cette année 2022, l’Allemagne marchait sur des œufs. Décidée à sortir du nucléaire au plus vite, elle avait d’abord envisagé de rouvrir quelques centrales à charbon pour réduire sa dépendance aux importations énergétiques russes. Si la décision a bien été prise de prolonger l’activité de certaines centrales à charbon jusqu’au printemps 2024, le gouvernement a annoncé que le pays sortirait du charbon en 2030. Soit huit ans plus tôt que ce qui avait d’abord été décidé. Cela devrait permettre d’économiser 280 millions de tonnes de CO2.En attendant, les trois dernières centrales nucléaires encore en fonctionnement dans le pays vont continuer à tourner, au moins jusqu’au printemps. De quoi éviter, là aussi, un recours massif à un charbon extrêmement émetteur.