"44% des Français utilisent les médecines complémentaires, on ne peut pas faire l'autruche !"


Rarement jeune association aura fait autant parler d’elle. Créée en septembre 2020 par la psychologue Véronique Suissa, le sociologue spécialiste du vieillissement Serge Guérin et le chirurgien Philippe Denormandie (père de l’actuel ministre de l’Agriculture), l’Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA) ambitionne de « favoriser » et structurer ces médecines douces, tout en luttant contre les dérives sectaires. En mars, une tribune parue dans Le Monde invitait à la transformer en agence gouvernementale, tandis que huit députés, dont Agnès Firmin-Le Bodo, Laurence Vanceunebrock et Olivier Falorni, déposaient une proposition de résolution à ce sujet.

A l’inverse, dans une tribune publiée en réponse dans Le Figaro, des professionnels de la santé se sont inquiétés de ce « lobby de pseudo-médecines ». A la rentrée, Véronique Suissa et Serge Guérin publieront, toujours avec Philippe Denormandie, Les 20 grandes questions pour comprendre. l’homéopathie aux éditions Michalon, premier ouvrage de ce qui doit être une collection sur les médecines complémentaires et alternatives.  

Alors que l’Express consacre un dossier au lobby des médecines douces, nous avons longuement interrogé Véronique Suissa et Serge Guérin sur les différentes polémiques, leurs ambitions et ce que devrait être selon eux la place des médecines alternatives dans notre système de santé.

 

L’Express : Pourquoi avez-vous créé l’Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA) ?  

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Serge Guérin : Aujourd’hui, un nombre important de nos compatriotes font appel à ces médecines. C’est un fait social.

En tant que sociologue, c’est ça qui m’intéresse. Ces pratiques vont-elles dans le sens du « care », d’une volonté de pouvoir agir plus directement sur sa santé, son bien-être ? Nous ne sommes pas des militants des médecines complémentaires et alternatives, contrairement à ce qu’affirment certains de nos détracteurs. Ce n’est pas parce qu’on évoque des sujets que nous les justifions.

Mais quand on sait que plus de 44% des Français utilisent ces médecines complémentaires et alternatives (MCA), il se passe quelque chose de profond, et on ne peut pas faire comme si ça n’existait pas. Ce serait même dangereux de faire l’autruche.  

C’est affolant. Cette dérive thérapeutique est insidieuse. Il n’y a aucun cadre pour ce type de dérive.

Si on n’en parle pas, on ne peut pas lutter contre. 

S.G.

Il peut y avoir la tentation du patient adepte de ces médecines alternatives de ne pas en parler, de se cacher, ce qui est encore pire. Il vaut mieux évoquer ouvertement cette question. D’une certaine façon, nous essayons de favoriser le dialogue entre le médecin et son patient.

 

Vous ambitionnez de « structurer » différentes médecines complémentaires. Mais quelles pratiques vous intéressent-elles ?  

V.S.

Le but est de favoriser les pratiques complémentaires adaptées, car elles ne le sont pas toutes, et de lutter contre les méthodes alternatives et leurs dérives thérapeutiques. Nous prônons la recherche, l’évaluation, la formation et l’information. Quatre critères nous intéressent.

Premièrement, les pratiques légalisées, à savoir l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie et la chiropraxie. Deuxièmement, les pratiques professionnalisées, qui sont soit reconnues par des diplômes universitaires (DU), soit par un enregistrement au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), comme par exemple la sophrologie, l’art thérapie. Troisièmement, les pratiques validées par la HAS, comme la diététique ou le soutien psychologique.

Et enfin il y a les pratiques qui ne sont pas clairement validées, mais largement recommandées par les hautes autorités sanitaires et sociales, comme la socio-esthétique, l’activité physique adaptée, les patients partenaires, la présence des bénévoles dans les hôpitaux. Ces quatres critères impliquent une trentaine de pratiques au total. 

Le reste ne nous intéresse pas. En tout cas, en termes d’évaluation ou de déploiement.

Certains nous associent avec la médecine anthroposophique, à des méthodes mystiques, mais cela n’a aucun sens et reste hors du champ de notre action. Et puis il y a les pratiques que l’on dénonce, celles qui présentent des risques de dérives thérapeutiques et sectaires, pour informer les publics et lutter contre toute forme de dérive. Il y a une grande confusion sur notre rôle.

 

« La médecine anthroposophique n’est pas le sujet de l’A-MCA »Le professeur Jacques Kofperschmitt, qui a préfacé un « Livre blanc de la médecine anthroposophique » ou un ouvrage sur le « monde des magnétiseurs », était cité comme étant l’un de vos « experts », avant de disparaître. 

Mais ce sujet n’est pas celui de l’A-MCA. Je n’ai donc pas souhaité donner suite.

 

Jacques Kopferschmitt nous a fait savoir que le Cumic se dissociait de votre initiative. 

Je conçois que notre développement fulgurant puisse agacer quelques personnes à la tête de microstructures et en manque de reconnaissance. Mais en toute honnêteté, les enfantillages ne nous intéressent pas, car nous avons beaucoup à faire. Enfin, pour vous répondre sur les relations avec cette association, en fait il y a surtout des liens de « personnes » mais nous n’avons jamais travaillé ensemble institutionnellement parlant.

Par exemple, le Pr Antoine Bioy, responsable scientifique de l’A-MCA est au CA du Cumic. Le Pr Julien Nizard, président actuel du Cumic est dans nos experts et a piloté l’axe « formation » de notre rapport. Nous n’avons pas vocation à travailler avec cette organisation puisque nos actions et orientations au niveau national sont très différentes des leurs.  

Quid du magnétisme ?  

V.

S. Toutes les pratiques non légalisées, non professionnalisées, non reconnues ou non recommandées par autorités sanitaires ne nous intéressent pas sur le plan de la recherche ou de leur déploiement. Ou sinon, c’est pour en dénoncer les dérives.

 

S.G. Certains nous accusent d’être trop complaisant envers les médecines complémentaires et alternatives.

D’autres au contraire, nous reprochent de ne pas nous intéresser à leur discipline. Nous cherchons un point d’équilibre, de nuance et de rationalité. Des médecins anthroposophes mais aussi des magnétiseurs ont par exemple voulu nous rencontrer, mais nous n’avons pas souhaité donner suite.

 

Dans le rapport que vous avez publié au printemps, on trouve les expressions « système allopathique » ou « médecine occidentale », qui sont des termes prisés par les tenants des médecines non conventionnelles. Pour la communauté scientifique, il n’y a qu’une seule médecine, fondée sur les preuves. 

Des médecins s’y sont formés et les pratiquent dans leur exercice. Il y a aussi des pratiques qui sont tolérées par la médecine conventionnelle, dès lors qu’elles ne présentent pas de risque, à l’image du soutien spirituel en soins palliatifs. Ensuite, il y a les pratiques douteuses, voire dangereuses, qui sont dénoncées par la Miviludes et à raison rejetées par la médecine.

Nous soulignons qu’il ne faut pas tout mélanger, entre des pratiques évaluées et encadrées, et d’autres vraiment néfastes. Nous prônons des méthodes complémentaires adaptées, dès lors que le patient les demande, quand elles sont réglementées et/ou professionnalisées.  

 » Il faut réserver la médecine à des professionnels du soin et de la santé, et laisser une place aux médecines complémentaires adaptées dans le champ du bien-être, de la prévention, de la qualité de vie »Ces médecines alternatives ont déjà fait l’objet d’évaluation par l’Inserm évaluées par Inserm ou le Groupe d’appui technique (GAT).

Quel besoin y aurait-il d’une « agence » ?  


Les méta-analyses montrent globalement l’absence d’efficacité de ces médecines alternatives.  

même s’il manque aujourd’hui des preuves scientifiques de leur pratique mais pour améliorer la qualité de vie et que dès lors on peut guérir au moins on évitera ce type de risques.

 

Dans la mesure où les Français font appel massivement à ces médecines complémentaires et alternatives, clarifions au moins les choses, et séparons-les du domaine du thérapeutique ! Il faut réserver la médecine à des professionnels du soin et de la santé, et laisser une place aux médecines complémentaires adaptées dans le champ du bien-être, de la prévention, de la qualité de vie. Ce n’est pas tout à fait la même chose.  

Mais les données de la recherche sont aujourd’hui largement défavorables à ces médecines alternatives. 

comme c’est d’ailleurs aussi le cas pour la psychothérapie.

Nous demandons ainsi plus d’évaluations scientifiques pour ces pratiques qui sont déjà institutionnalisées. Sur certaines pratiques comme l’acupuncture, il y a aujourd’hui un vrai débat. 

rappelait dans l’Express qu’une agence gouvernementale dédiée aux médecines complémentaires et alternatives a été expérimenté aux Etats-Unis, et que celle-ci a dépensé près de deux milliards en vingt ans pour tenter d’évaluer des pratiques comme la « guérison à distance », des remèdes indiens ou le magnétisme. 

V.

S. Ça n’a aucun sens. Ce Monsieur évoque par exemple la prière à distance.

Nous, nous ne nous intéressons qu’à des pratiques qui ont une assise, soit parce qu’elles sont légalisées (chiropraxie. ), soit parce qu’elles sont diplômante (art-thérapie. ), soit encore parce qu’elles sont validées (diététique. ) ou recommandées (socio-esthétique. ). Quel rapport avec des méthodes religieuses ? Par exemple, en France, l’acupuncture, est légalisée et dispensée par des médecins. Il y a un débat pour savoir si cette technique a une efficacité plus importante que le seul effet placebo.

Mais ce sont des pratiques professionnalisées, pas des choses extravagantes comme la guérison à distance. 

S.G.

Nous sommes bien obligés à un moment d’investir dans la recherche pour savoir si telle technique fonctionne ou pas. Mais il faut bien sûr faire un choix raisonné de ce qu’on veut évaluer ou pas.  

« Il y a vraiment à boire et à manger dans les offres des médecines complémentaires à l’hôpital »On vous accuse d’être un « lobby de pseudo-médecines ». 

Nous ne voulons pas rajouter de nouvelles médecines complémentaires. Dans nos projets de terrain, nous ne mobilisons uniquement celles avec les quatre critères cités plus haut.

 

Pour notre rapport annuel, nous avons envoyé un questionnaire à des centres hospitaliers universitaires (CHU), des cliniques ou des centres de lutte contre le cancer. Sur les 42 centres hospitaliers qui ont répondu, on y recense 278 pratiques de médecines complémentaires et alternatives. Sur les 42, aucun ne propose jamais de chiropraxie, alors que celle-ci est légalisée et réglementée.

En revanche, on peut y trouver quelques pratiques plutôt singulières, sans aucune formation. Il y a vraiment à boire et à manger dans ces offres. Nous ne demandons ainsi pas à rajouter des pratiques, mais voir si celles qui sont déjà présentes à l’hôpital sont adaptées, sans risque et encadrées par des professionnels de la santé.

Mieux vaut donner un cadre à ces pratiques qui, aujourd’hui, peuvent se faire sous le manteau. Encore une fois, nous ne sommes pas des militants ou des idéologues.  

Êtes-vous vous-mêmes adeptes de ces médecines alternatives ?  

M’étant inscrite en doctorat, je voulais faire mon sujet de thèse sur l’impact du soutien psychologique chez les patients atteints d’un cancer. Mais, sur le terrain, les malades en oncologie me demandaient plutôt d’avoir recours à la réflexologie, au yoga ou à la méditation. Je ne connaissais pas ce domaine, mais j’ai constaté qu’il y avait pléthore de disciplines et que des structures reconnues comme la Ligue les proposaient.

J’ai donc revu mon sujet de recherche. Personnellement, je ne suis formée à aucune médecine complémentaire, mais j’ai observé la demande massive des patients.  

S.

G. En tant que sociologue spécialiste du vieillissement, j’ai bien compris qu’on ne guérissait pas de la vieillesse. En revanche, la qualité de vie de ces personnes, c’est important, et ça m’a intéressé de voir quels effets pouvaient avoir ces médecines complémentaires, qu’est-ce qui se jouait en termes d’estime de soi, d’usages. 

On retrouve parmi vos experts et membres des homéopathes, des sophrologues, un responsable d’un centre de formation à la médiation.

Vous êtes juge et partie.  

 

Nous travaillons collectivement beaucoup sur la notion de dérive thérapeutique qui n’est aujourd’hui pas étudiée et qui s’évalue en amont et en complément d’une dérive sectaire. 

Pour le reste, il ne faut pas confondre nos activités tournées vers l’intérieur, pilotées bénévolement par nos experts répartis en différents pôles (porter des recommandations, élaborer des fiches d’information, conceptualiser un questionnaire, etc.) avec nos activités extérieures portées par d’autres professionnels (ex.

chercheurs, chargés de projets, etc.).  

Une large majorité des experts sont des médecins et des chercheurs en sciences médicales, humaines et sociales. Il y a aussi de nombreux professionnels de santé comme des infirmiers. D’autres sont des hauts dirigeants, des avocats, des élus, etc.

Ce sujet demande de croiser les expertises. 

« Il y a toute fantasmagorie autour de nous, avec un côté complotiste »Quel a été le rôle du directeur général de la Santé (DGS) Jérôme Salomon ? C’est après l’avoir vu que vous auriez décidé de fonder l’A-MCA peut-on lire dans votre rapport. 

V.

S. Pour notre premier livre, nous avions été mis en lien avec la DGS et ses équipes via la Miviludes. Jérôme Salomon, a accepté d’apporter sa contribution à notre livre sur le rôle du GAT.

Nous avions prévu un colloque, et il nous a proposé de le faire au ministère de la Santé. C’est arrivé en plein milieu du débat sur l’homéopathie, sujet que nous n’avons d’ailleurs pas du tout abordé dans ce colloque. Nous l’avons vu juste avant la création de l’A-MCA, nous avons parlé des usages en MCA, de l’importance d’observer ce qui se passe dans la société. 

S.

G. Nous nous sommes dit que ce serait bien qu’il y ait un observatoire sur les médecines complémentaires et alternatives. Jérôme Salomon nous avait mis en lien avec ses équipes que nous avions rencontrées à plusieurs reprises.

Il est vrai que ce dossier avançait très lentement, d’autant plus en période de Covid. Après le premier confinement, il apparaissait bien que le prendre soin, le « care », la mobilisation de certains MCA étaient vraiment des demandes sociales, y compris pour des soignants. Le GAT n’était malheureusement plus effectif et l’Inserm avait arrêté ses travaux.

C’est tout cela qui nous a effectivement décidé et en sortant du ministère, on s’est ainsi dit qu’il fallait foncer. Il a donc eu un rôle crucial. 

formation, mobilisation de MCA pour des groupes d’Ehpad, enquêtes, etc. Nous travaillons par exemple avec France Alzheimer, avec plusieurs groupes d’Ehpad. 

formation.), plutôt que des pratiques qui n’ont aucune assise. Et la catastrophe pandémique a encore renforcé les problématiques de santé mentale.

Beaucoup disent qu’il faut trouver d’autres moyens pour accompagner salariés ou étudiants, et se demandent s’il ne faut pas mobiliser certains de ces approches complémentaires.  

V.S.

La Fondation des hôpitaux a investi 5 millions d’euros pour le bien être des soignants, et on y retrouve des pratiques comme la sophrologie. Ce n’est pas nous qui intégrons ces médecines alternatives et complémentaires, c’est déjà le cas !  

Ces pratiques ne sont-elles pas de simples gadgets marketing pour les hôpitaux comme les entreprises ?  

S.G.

Il y a bien sûr le risque du « syndrome du baby-foot », avec l’idée qu’une simple activité suffirait à garantir la bonne ambiance dans une entreprise. Mais ces pratiques peuvent être intéressantes si on s’interroge sérieusement sur comment améliorer la qualité de vie, et si elles sont encadrées.  

V.

S. Sur le terrain, ces pratiques complémentaires sont déjà là. A partir de cette réalité de terrain, analysons les attentes, sécurisons les usages, évaluons les effets, différencions les pratiques.

Je ne suis pas sûr que l’on puisse comparer à un gadget par exemple un patient en soins palliatifs qui réclame l’intervention d’un religieux, ou une patiente atteinte de cancer qui, sans cils et cheveux, demande des séances de la socio-esthétique, quand bien-même cela n’a pas d’assise scientifique. En revanche, intégrer « tout et n’importe quoi » n’a effectivement aucun sens.  

S.

G. Nous ne soutenons bien sûr pas l’idée que l’on prenne du jus de radis pour guérir du cancer. En revanche, si ça fait du bien à des patients, qu’ils demandent à les utiliser et qu’il n’y a aucun risque, pourquoi pas ?  

V.

S. Pour ma thèse, j’ai rencontré huit malades qui avaient abandonné leur traitement contre le cancer dans un seul centre de la Ligue contre le cancer, mais il y en a bien cinq autres de ce même centre qui m’avaient contacté et qui n’ont pas été au bout de l’étude. 14 abandons de traitements observés sur 2 mois, c’est gravissime.

Nous voulons tout faire pour ce que ces personnes n’arrêtent plus ces traitements au profit de pseudo-méthodes dont ils pensent qu’elles vont leur permettre de guérir. Ces patients expliquent que la médecine est dure, que les oncologues ne leur parlent pas, qu’ils les prennent pour des fous s’ils avouent par exemple avoir recours au magnétisme. Comment ramener ces malades vers la médecine ? Faire l’autruche ne servira à rien.

Il faut essayer d’articuler au mieux « liberté et sécurité ».  

« Nous ne voulons pas à tout prix devenir une agence gouvernementale. Si la HAS ou l’ANSM prenaient en charge cet encadrement des médecines complémentaires, cela nous irait très bien »Pourquoi vous être autoproclamé « agence » alors que vous n’êtes qu’une simple association ? 

V.

S. La plupart des associations ne s’appellent pas « associations », mais utilisent un terme représentant leur objet d’intérêt, ce qui est bien normal : « La Ligue contre le cancer », « France Alzheimer ». Nous étions sur « observatoire » ou « institut » ou « groupement ». Mais en recherchant sur internet, on a vu que dans ce milieu des médecines complémentaires et alternatives, il y a beaucoup d’ « instituts » et de « groupements » qui ne sont guère sérieux.

On ne voulait pas être associés à des organismes ou microstructures qui défendent l’institutionnalisation de guérisseurs ou de magnétiseurs. Beaucoup de petites structures auto-proclamées mélangent et proposent à la fois des pratiques légalisées et des méthodes ésotériques. Nous ne voulions pas être assimilés à cela.

 

nous aurions pris un autre terme. 

ce n’est pas parce que nous inventons des pratiques mais bien parce que nous répondons à des besoins sociétaux en matière d’usages et de pratiques qui existent déjà. Les anti-MCA peuvent bien crier à la secte de partout dès lors où l’on parle de choses socialement consensuelles comme de la sophrologie ou de l’art thérapie mais cela n’empêchera jamais les citoyens et patients de continuer d’utiliser ces pratiques. Plutôt que de nier un fait social, nous faisons le choix de l’observer, de l’accompagner, d’aider à le structurer et à le sécuriser.

 

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S.G. Oui, les quelques polémiques portées par de petits mouvements anti-MCA ou anti-sectes est partie d’un colloque qui voulait justement lutter contre les dérives.

Si nous sommes très soutenus par les publics et des institutions reconnues (universités, grandes associations comme France Alzheimer.), nous sommes aussi pris entre le marteau et l’enclume. Certains nous accusent d’être un lobby des pseudo-sciences, d’autres de ne pas nous intéresser à telle ou telle médecine complémentaire. En tout cas, vous ne trouverez rien chez nous qui soit en faveur d’une quelconque activité déviante ou sectaire.

 

Si on fait bouger les choses et que l’État réalise qu’il faut qu’il investisse plus ce domaine, tant mieux. Nous ne voulons pas à tout prix devenir une agence gouvernementale. Il y a beaucoup de fantasmes à ce sujet.

Nous ne rentrons pas dans ces polémiques souvent irrationnelles. Nous préférons avancer et travailler collectivement pour le bien commun.  

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