Pour arrêter, certains ont fait du sport, d’autres ont fait des pauses vaisselle ou même bu des feuilles de framboisier. À l’occasion de la journée mondiale sans tabac ce mardi, France Inter donne la parole à d’anciens fumeurs. Ils racontent comment ils ont réussi à sauter le pas.
Nous vous avons demandé pourquoi et comment vous avez arrêté de fumer, à l’occasion de la journée mondiale sans tabac qui se déroule ce mardi. Vous avez eu un déclic, une « méthode miracle » , ou vous avez dû vous y reprendre plusieurs fois pour arrêter totalement ? Près de 600 personnes ont répondu à notre appel à témoignage.
Certains ont dû s’y reprendre à plusieurs fois avant que ce soit un succès
Marion, 45 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « J’ai compensé par des Chupa Chups au coca-cola »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : ça a été l’odeur de la cigarette froide, l’idée de réussir à arrêter, mais aussi la conscience que ce n’est pas bon pour la santé (la mienne et celle des autres). Et surtout cette dépendance où on allume une cigarette à chaque sortie de boulot, chaque coup de téléphone, chaque trajet en voiture, etc. J’ai compensé par des Chupa Chups au coca cola. Comme je travaillais en centre de rééducation et que j’avais parlé de cet arrêt de la cigarette, les patientes m’amenaient des paquets de sucettes.
Le souvenir que j’en ai : la contrepartie ce fut une prise de poids, mais je ne regrette absolument pas. Chez moi et sur mes fringues, ça ne sent plus cette vielle odeur de clope froide. L’autre truc c’est que j’allais quitter l’est de la France et sa proximité avec l’Allemagne et le Luxembourg ou les paquets sont bien moins chers. Ces aspect financier était secondaire mais présent.
Mélissa, 35 ans, a fumé moins de 5 ans : « C’était plus une béquille psychologique »
Le souvenir que j’en ai : comme l’arrêt était progressif, ça n’a pas été dur. Même si j’ai commencé très jeune je n’ai jamais vraiment aimé le tabac. C’était plus une habitude nocive, une béquille psychologique. Il faut essayer les alternatives, j’ai arrêté de fumer plusieurs fois. J’ai essayé la cigarette électronique mais j’ai repris, et en parlant avec différentes personnes, j’ai substitué le tabac avec de la Damiana , mais je n’ai pas aimé. Puis je suis passé aux feuilles de framboisier et depuis plus de tabac. Je fume les feuilles de temps en temps en soirée.
Arnaud, 47 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai arrêté à l’arrivée de mon premier enfant »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : ça a été l’arrivée de mon premier enfant. J’ai d’abord eu beaucoup d’appréhension à l’idée de me passer de la cigarette. Et ensuite, de l’euphorie à goûter pleinement les bienfaits de l’arrêt : des goûts et des odeurs retrouvées, meilleure forme, plus d’argent à la fin du mois, etc. La sensation de manque de la nicotine ressemble à de la faim. Pour éviter de grignoter, j’avais toujours une bouteille d’eau. À chaque fois que je voulais tirer sur une cigarette, je prenais une gorgée à la place. Ça marche bien.
Nanou, 38 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai appelé le numéro gratuit »
Un conseil pour arrêter : j’ai appelé le numéro ‘gratuit et ça m’a vraiment aidée. Être engagée avec quelqu’un dans la démarche, ça motive. J’ai aussi quotidiennement listé les choses que je pouvais de nouveau faire grâce à l’arrêt du tabac : sentir l’odeur de la lessive propre, payer le resto, me passer de chewing-gum, rester à l’intérieur pour discuter, etc. Et ce qui m’a définitivement aidée c’est ce message : « tu sera toujours addict à la clope, ne te convaincs jamais que tu es non-fumeuse sinon tu arrêteras de lutter ». Ce conseil me sert encore aujourd’hui parce que, oui, après huit ans d’abstinence, en cas de stress, mon cerveau me dit : « la solution pour aller mieux, vite, tout de suite, c’est de fumer maintenant ».
César, 28 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « Je me suis séparé de l’addiction et je n’ai jamais retouché une cigarette »
Le souvenir que j’en ai : j’avais très peur de craquer, et surtout de recommencer à faire des choses que j’associais à la cigarette : boire du café, du vin, aller en sortie, surtout que je vivais encore en Allemagne où il est toléré de fumer dans les bars. Finalement, étape par étape, ça a été sans problème quand je me suis prouvé à moi même que j’appréciais le vin sans cigarette. Je ne voulais surtout pas remplacer la cigarette par une cigarette électronique ou autre. Je préférais attendre d’être prêt et ne pas être accro à autre chose. Je n’ai pas remplacé par autre chose, je me suis séparé de l’addiction et je n’ai jamais retouché une cigarette (et d’ailleurs comme bon ancien fumeur je déteste l’odeur…).
Béatrice, 69 ans, a fumé plus de 20 ans : « On m’a dit ‘bonjour monsieur’, voilà le déclic »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : c’est le jour où j’ai répondu au téléphone et qu’on m’a dit « bonjour monsieur ». Ma voix rauque était celle d’un homme. Déjà, je subissais la toux, j’étais essoufflée après le moindre effort. Pour arrêter, la vapoteuse et été ma sauveuse ! Je n’ai pas pris un gramme, je n’ai presque pas ressenti de manque, pas de reprise de la clope, tout ça grâce aux conseils d’un vendeur dans une petite boutique. Ça fait 10 ans maintenant que je n’ai pas touché une cigarette, l’odeur m’indispose, et ma voix a retrouvé son timbre.
Guillaume, 40 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Cinq ans après avoir arrêté, j’ai fini un triathlon Half Ironman »
J’ai arrêté sur un coup de tête un matin, j’ai juste arrêté d’acheter des cigarettes et j’ai serré les dents pendant quatre mois. Je me suis fait accompagner d’une psychothérapeute et ça m’a bien aidé. J’ai remplacé la cigarette par le sport. Ça m’a évité de prendre 20 kg et ça m’a permis de trouver de la satisfaction dans la recherche de performances. Cinq ans après avoir arrêté, j’ai fini un triathlon Half Ironman.
Erwan, 48 ans, a fumé plus de 20 ans : « Je perdais un peu des points de vie »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : Entre l’alcool, la cigarette et pas de sports, je perdais un peu des points de vie. Ça a été assez simple d’arrêter avec une envie sans se mettre de pression.
Un conseil pour arrêter : Il faut accepter le droit à l’échec. Le truc c’est que c’est facile d’arrêter, mais ce qui est dur c’est de ne pas reprendre. De décaler le moment de la cigarette de quelques heures et voir si l’on en a toujours envie. Je me suis mis au sport à 42 ans en arrêtant de fumer, sans jamais en avoir fait ! Et je me tiens à en faire une fois par semaine, quelque soit la météo, avec l’idée que si j’arrête de courir je refume et que si jamais je fais un écart (reprendre une cigarette en soirée par exemple) je refume aussi. L’envie est parfois là, mais moins souvent.
Juliette, 39 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Les encouragements de la famille sont essentiels »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : un matin j’ai voulu voir combien de temps je pouvais tenir sans fumer. À midi mon mari m’a dit « tu as fait le plus gros, c’est que tu peux arrêter ». Ce n’était pas tout à fait vrai, mais mon paquet de cigarettes n’est plus jamais ressorti de mon placard. Ça a été très dur pendant trois semaines. Le temps s’écoulait affreusement lentement, chaque minute passée était une lutte et j’avais beaucoup de mal à me concentrer. Après trois semaines le vrai manque a commencé à s’estomper et c’est devenu plus facile.
Un conseil pour arrêter : je conseillerais à ceux qui veulent arrêter de bien s’entourer, le soutien et les encouragements de la famille sont essentiels, et d’éviter au maximum les environnements avec beaucoup de fumeurs.
Véronique, 63 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « Ma fille était captivée par les volutes de fumée de mes cigarettes »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : c’était en 1983, ma fille de 18 mois était captivée par les volutes de fumée de mes cigarettes et je culpabilisais. Un jour férié, le soir, tous les bureaux de tabac fermés et je n’avais plus de cigarettes. C’est là que j’ai décidé d’arrêter. C’était plus simple que je ne l’imaginais : chaque jour, je comptais les jours sans tabac et c’était comme un défi d’en ajouter un le lendemain. Je travaillais à l’accueil d’une agence immobilière avec des bonbons sur le comptoir, pour les clients. Les bonbons « Pie qui chante » à la menthe m’ont longtemps accompagnée, mais j’ai pris quelques kilos.
Étienne, 58 ans, a fumé plus de 20 ans : « Plus de poses clopes dans le froid »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : j’ai choisi d’arrêter avant que ma santé ne m’y force et en voyant le budget clopes qui part en fumée (je fumais entre 2 et 4 paquets par jour). Ca a été plus simple que ce que je n’imaginais grâce à la découverte de ce qu’impliquait cette dépendance : libération de la main toujours occupée à tenir la cigarette, gain de temps et plus de pauses clopes dans le froid ou à rattraper le soir sur le temps de travail. Je me suis également rendu compte de ce que le fumeur inflige aux autres. Ces prises de conscience ont rendu le sevrage plus facile et le fait de savoir que le manque n’est que temporaire l’a aussi largement simplifié.
Un conseil pour arrêter : pour réussir à arrêter, il faut se fixer des objectifs. Par exemple, établir un budget voyage avec l’argent économisé. En deux ans, nous nous sommes offert trois semaines aux USA et depuis nous voyageons, ce qui n’aurait pas été possible en tant que fumeur. Il faut aussi choisir la période propice. Personnellement, j’ai choisi le moment où je devais affronter en peu de temps différents moments qui pouvaient me donner envie de fumer, chaque passage réussi est devenu une victoire.
Martine, 46 ans, a fumé entre 15 et 20 ans : « J’ai fait un pari avec une amie »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : après avoir fait un pari avec une amie, il a été très simple d’arrêter. J’ai lu le livre d’Alan Carr, « La méthode simple pour les femmes qui veulent arrêter de fumer ». J’ai fini les cigarettes qu’il me restait, et j’ai arrêté. J’avais aucune envie d’arrêter mais je l’ai fait pour le pari. Le livre aide à comprendre qu’il n’y a aucun problème pour arrêter. Il n’y a pas à se faire une montagne de stratégie. Et effectivement je suis moins stressée alors qu’avant je fumais quand j’étais stressée, et ça entretenait ce stress.
Benjamin, 41 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Mon corps m’a dit stop »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : mon déclic a été la douleur à la gorge et l’angoisse de la première cigarette du matin. Mon corps m’a dit stop comme si c’était maintenant ou trop tard ensuite. Ça été à la fois simple et compliqué parce que j’avais envie de continuer.
Un conseil pour arrêter : je conseille de ne pas remplacer la cigarette, de juste imaginer la joie de pouvoir rester en vie. Je me suis habitué a continuer la pause sans cigarette, et c’est ce qui comptait le plus pour moi en fait.
Victoria, 28 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « On retrouve notre odeur naturelle, une haleine normale, ça change la vie ! »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : j’ai décidé d’arrêter après en avoir parlé à mon petit frère qui a sept ans de moins que moi. Comme j’ai toujours eu le rôle d’exemple, lui avouer a été pour moi un déclic. Je ne voulais pas lui donner le mauvais exemple et je me suis rendu compte que je ne voulais pas que ma personne soit associée à la cigarette. Je ne voulais plus être fumeuse.
Je me souviens que j’en voulais à mes collègues qui continuaient de prendre leur pause cigarette car je ne pouvais plus les accompagner, j’en avais mal au ventre. Je me suis rendu compte à ce moment-là que certains de mes proches étaient jaloux de me voir arrêter, ou embêtés de ne plus partager ce moment avec moi. À tel point qu’une cousine essayait de me tenter, en me faisant tenir sa cigarette par exemple, prétextant devoir aller aux toilettes. Mais ça a renforcé ma détermination.
Un conseil pour arrêter : je conseillerais à une personne qui veut arrêter une application qui m’a permis de m’accrocher : Smoke Note. On y ajoute toutes les données, âge, poids ou encore le nombre de cigarettes par jour. Dès notre arrêt, l’application nous indique comment nos poumons, notre cœur récupèrent, combien de jours d’espérance de vie de retrouvés et aussi, combien d’argent d’économisé ! Le plus dur c’est de tenir les premières semaines, mais après on retrouve notre odeur naturelle, une haleine normale et on ne gêne plus les autres, ça change la vie !
Pierre, 47 ans, a fumé plus de 20 ans : « Après la première journée, on comprend que c’est possible »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : cela me trottait dans la tête depuis plusieurs mois, mais cela me paraissait impossible. Un soir en rentrant d’un rendez-vous commercial, je me suis arrêté sur une aire d’autoroute pour m’en griller une de plus, je me suis senti las, très las. Mon odeur de tabac sur mes vêtements me dégoûtait, alors j’ai pris mon téléphone et j’ai composé le 3989 que l’on retrouve sur les paquets de cigarettes, le numéro de tabac info service.
Le souvenir que j’en ai : arrêter a été dur et en même temps assez simple. Entre le manque et devoir se débarrasser de ses habitudes avec qui vous cohabitez depuis plus de 25 ans, c’est dur de se réinventer. C’est comme un deuil, c’est horrible. Mais c’est pourtant plus facile qu’il n’y paraît. Après la première journée, on comprend que c’est possible, on prend confiance en soi puis on enchaîne les victoires une semaine, un moi une vie libérée de cette contrainte. Il faut de la détermination et de l’accompagnement.
Julie, 43 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai arrêté plusieurs fois »
Le souvenir que j’en ai : j’ai arrêté plusieurs fois sans que ce soit trop compliqué. Sauf la première fois, où je perdais un peu mes repères. Par exemple, je ne pouvais plus faire de pause cigarette après avoir fini de passer l’aspirateur. Les autres fois, les reprises n’ont pas été longues. Je n’ai pas fumé depuis 4 ans et je sais que ça n’arrivera plus. Je trouve ça rédhibitoire après 40 ans. Je n’ai jamais aimé l’odeur alors je me disais que je ne la sentirai plus. Idem pour l’haleine. J’ai une tante qui a toujours fumé et qui a une très mauvaise peau et des dents très abîmées. Je ne voulais pas de ça pour moi.
Ophélie, 27 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « Je ne pensais qu’à celle que j’aime »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : ça a été un coup de foudre sentimental. J’ai donc arrêtée de façon simple et instantanée. Je ne pensais qu’à celle que j’aime et plus du tout à la cigarette. Quelques mois après, les effets « manque » surviennent de temps en temps, mais très brièvement. Cela fait maintenant un an et demi que je n’ai pas fumé. Pour arrêter, je conseille de remplacer les moments cigarettes par une activité quelques minutes le temps que l’effet manque passe.
Romain, 39 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Il faut attendre de réellement ressentir le besoin d’arrêter »
Une fois remis je me suis dit qu’il serait dommage de fumer après avoir tenu une semaine sans allumer une cigarette, et je n’ai pas ressenti le besoin d’en fumer une.
Un conseil pour arrêter : il faut attendre de réellement ressentir le besoin d’arrêter et surtout ne pas se forcer ou se lancer de défi. Pour moi la compensation c’est faite, comme pour beaucoup d’anciens fumeurs, par la nourriture. Plus de dix kilos emmagasinés en quelques mois et qui depuis ont du mal à partir.
Marie, 67 ans, a fumé plus de 20 ans : « On m’a dit ‘tes poumons doivent être comme la raffinerie de Feyzin' »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : mon arrêt s’est décidé après la remarque d’une amie qui m’a dit « tes poumons cela doit être comme la raffinerie de Feyzin ». Cela faisait un moment que je me disais qu’il fallait que j’arrête de fumer avant que mon fils aîné ait 13 ans, l’âge où comme moi il aurait pu commencer à fumer. J’étais même allée à une réunion anti-tabac organisée par la sécurité sociale. J’ai arrêté deux ou trois fois pendant quelques jours, mais chaque fois je reprenais. Et puis un jour j’ai organisé une fête pour mes 40 ans, c’est à cette occasion que cette amie m’a fait cette remarque C’est une image que j’ai imprimé en moi. Le surlendemain de cette fête, je n’ai plus pu fumer et j’ai jeté mon paquet de cigarettes à la poubelle. Mon corps avait dit stop !
Un conseil pour arrêter : pour arrêter il faut écouter son corps et surtout ne pas tout arrêter. Je pensais qu’il fallait que j’arrête aussi tout ce qui était lié à la cigarette, notamment l’alcool et le café, mais du thé au petit déjeuner ne me faisait pas rêver. C’est un autre ami, qui avait arrêté de fumer qui m’a dit que ce n’était pas forcément nécessaire. J’ai donc pu garder des petits plaisirs mais sans y associer la cigarette.
Isabelle, 46 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « J’avais tenu un jour, je pouvais tenir un deuxième »
Le souvenir que j’en ai : j’ai fumé ma dernière cigarette du paquet un samedi soir et lendemain matin j’ai eu la flemme de me lever pour en acheter. Ensuite je me suis dit que j’avais tenu un jour et que je pouvais tenir un deuxième et ainsi de suite. Comme je prenais des cours de chant je me disais que ça n’était pas bon pour ma voix. Je pense que ça a aidé à me motiver. J’ai repris quinze ans après pendant deux ou trois ans puis je suis passée à la cigarette électronique, avant de tout arrêter définitivement. Parfois j’y pense pendant trois secondes et ça disparaît.
Michel, 62 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai pris mon temps sans forcer »
Un conseil pour arrêter : j’ai diminué petit à petit le nombre de cigarettes. C’était il y a plus de trente ans, j’étais à plus d’un paquet par jour. J’avais une montre avec un bip horaire, et j’ai commencé par attendre le bip pour fumer. Une cigarette à l’heure donc. Rien que ça divise le nombre de clopes quasiment par deux dans la journée. J’ai pris mon temps sans forcer. Puis je suis passé à une toutes les deux heures. Puis toutes les 4 heures. Puis une par jour, une par semaine, etc. Jusqu’à désintoxication. J’ai pris mon temps sans forcer. Je n’ai jamais repris, je n’en ai pas besoin.
Chacha, 45 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Mes enfants me faisaient la guerre car je sentais mauvais »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : je n’ai pas eu de réel déclic mais j’ai réalisé qu’il était temps d’arrêter car c’était trop cher et évidemment mauvais pour la santé. Ma voix devenait de plus en plus cassée. Et puis mes enfants me faisaient la guerre car je sentais mauvais. J’étais totalement dépendante de la présence de cigarette dans mon sac, j’avais l’impression d être boulimique de tabac. C’était une prise de conscience plus qu’un déclic.
Un conseil pour arrêter : j’ai décidé de voir une hypnothérapeute. Elle a travaillé sur l’addiction et mon rapport au tabac, la vraie question a été « pourquoi et quand je fume ». Ce n’est pas la première fois que j arrête de fumer et l’hypnose m’a totalement conquise. Ce que je peux conseiller à un fumeur qui veut arrêter, c’est d’être doux avec soi : craquer n’est pas grave et il faut savourer chaque victoire. On peut aussi passer plus de temps dehors et faire un peu de sport tout en s’entourant de personnes bienveillantes qui respectent votre envie d’arrêter.
Victor, 28 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Le plus dur, c’est de ne pas reprendre »
même si les substituts nicotiniques compensent un peu le manque. C’est là qu’on réalise à quel point la cigarette rythme une journée et est associée à tout un tas de rituels.
Un conseil pour arrêter : je dirais que chacun-e doit trouver les méthodes et le rythme qui lui conviennent, quitte à s’y reprendre plusieurs fois. Il ne faut pas vouloir aller trop vite en besogne et passer les différentes étapes quand on se sent prêt-e. Enfin, il faut se dire qu’arrêter de fumer, ce n’est jamais vraiment gagné. Il faut rester très vigilant-e pour ne pas craquer. En somme, je dirais que le plus dur n’est pas d’arrêter, mais de ne pas reprendre. Personnellement, il peut m’arriver d’avoir envie de fumer à nouveau, je me pose alors la question : « regarde tout ce que tu as gagné au niveau respiratoire, vocal, en endurance, etc. Est-ce que tu as vraiment envie de faire machine arrière ? »
Soline, 30 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « Arrêter avec les applications, sans aucun doute »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : mon déclic a été de voir le prix de plus en plus élevé des cigarettes. Arrêter a été dur ! Surtout en soirée ou au travail lorsque les gens avec qui on a l’habitude fumer sont présents, mais c’est possible d’y arriver. Je conseille d’arrêter avec les applications, sans aucun doute. Elles calculent l’argent économisé, elles proposent des petits jeux quand vraiment l’envie de fumer est trop forte pour détourner l’attention (visiblement l’envie passe en cinq minutes) et surtout, on se sent beaucoup mieux après avoir arrêté !
Tristan, 40 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai arrêté sur un coup de tête »
Le souvenir que j’en ai : j’ai arrêté sur un coup de tête, même si je me disais régulièrement qu’il fallait que je stoppe ça un jour. En allant m’acheter une cartouche car je n’avais plus de cigarettes, j’ai trouvé le tabac du coin en vacances, ça m’a un peu énervé et même s’il y avait un autre tabac 500 mètres plus loin, je me suis dit « puisque c’est ainsi j’arrête » et ça a fonctionné. L’arrêt a été peu compliqué car non prémédité. On a une folle envie de cigarettes qui revient toutes les demi-heures, cette envie dure cinq minutes et si on arrive à la vaincre elle s’en va, pour revenir à nouveau. Il m’a fallu plusieurs mois voire années pour en sortir complètement. On n’en sort jamais complètement je crois, il faut rester attentif toute sa vie une fois qu’on a fumé.
Un conseil pour arrêter : pour moi il ne faut pas chercher à la remplacer par quelque chose. Ni nourriture, ni cigarette électronique, ni quoique ce soit car le but de sortir d’une addiction n’est pas de la remplacer par une autre. Après je me rappelle m’être remis à faire un peu plus de sport quelques mois avant d’arrêter de fumer, et au-delà du fait qu’au bout de quelques semaines d’arrêt seulement, j’ai amélioré considérablement mes performances, ça m’a peut-être aidé à y trouver de la motivation.
Dorothée, 42 ans, a fumé plus de 20 ans : « J’ai eu peur pour ma santé »
Pour sauter le pas, une préparation psychologique à base d’informations sur les effets néfastes de la cigarette sur le corps peut fonctionner. On peut également remplacement du tabac par l’activité physique (marche et sexe).
Éric, 53 ans, a fumé plus de 20 ans : « La cigarette c’est has been, c’est une connerie »
Le souvenir que j’en ai : un lundi matin, j’avais mal à la gorge, j’ai décidé de fumer ma première cigarette le plus tard possible dans la journée, et ce jour là je n’ai pas fumé du tout. Je me suis donc dit « c’est possible ». Ensuite je suis allé en pharmacie chercher des substituts, patches et gommes. Quelques temps avant j’avais fait une séance d’hypnose, ce n’était pas dans ce but mais cela a peut-être contribué. La cigarette, c’est has been, c’est une connerie. La qualité de vie retrouvée en vaut la peine. Je n’ai remplacé la cigarette par rien, mais j’ai le plaisir retrouvé de respirer, de sentir, de ne plus me ruiner financièrement, de ne plus m’autodétruire.
Véronica, 67 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Je me suis fait un cadeau symbolique tous les mois »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : mon frère a failli mourir et a dû arrêter immédiatement de fumer. Je l’ai fait aussi par solidarité. Ça a été très dur ! Ce que je peux conseiller pour arrêter c’est ce que j’ai fait : je me suis fait un cadeau symbolique tous les mois, bien moins coûteux que mes cigarettes.
Guillaume, 45 ans, a fumé plus de 20 ans : « Le tuyau c’est de garder un bout de vaisselle à faire »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : je n’ai pas vraiment eu un déclic, c’est plus une idée lancinante sur plusieurs années qui un jour se concrétise. Ça s’est fait très simplement. Un soir, j’ai écrasé ma cigarette en disant ‘c’est la dernière’. Le lendemain matin j’ai fumé avec mon café en me traitant d’abruti, le soir j’ai redit que j’arrêtais et le lendemain midi j’ai annoncé que j’avais économisé les six cigarettes que je fumais habituellement.
Un conseil pour arrêter : garder un bout de vaisselle à faire ou un coup d’aspirateur à passer pour s’occuper les cinq minutes où la cigarette nous manque, avant de penser à autre chose. La maison n’a jamais été aussi propre que pendant les deux ou trois semaines du début. On peut aussi grossir facilement. Il ne faut pas se jeter sur des compensations, mais j’ai malgré tout pris dix kilos en un an, avant de les perdre progressivement. Mais la vie sans tabac, enfin en abstinence, vaut bien ça !
Amandine, 38 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai arrêté le jour du confinement »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : le confinement à cause du coronavirus. Avec le fait de pouvoir acheter des cigarettes mais ne pas pouvoir voir ses amis ou sortir librement, j’ai arrêté le jour du confinement et depuis, aucun regret ! Bizarrement cet arrêt a été facile, du jour au lendemain. Ce que je peux conseiller à quelqu’un qui veut arrêter, c’est qu’il sache qu’il va retrouver sa liberté et ne plus être frustré par le fait de sortir dehors, de manquer de cigarettes et de sentir « mauvais ».
Jacques, 63 ans, a fumé plus de 20 ans : « J’ai pris 14 kilos, mais ma santé était primordiale »
Le souvenir que j’en ai : arrêter a été relativement simple, il fallait être plus fort que la dépendance. J’ai pris quatorze kilos, mais ma santé (je toussais de plus en plus et souvent essoufflé) était primordiale. Et puis le goût des aliments était différent, je mangeais avec gourmandise.
Michel, 60 ans, a fumé moins de 5 ans : « À plusieurs on se sent moins seul »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : j’ai décidé d’arrêter de fumer au moment de la colère d’une séparation. En résumé, j’ai jeté les cigarettes dans la voiture de mon ex, en disant « puisque tu pars pour ne plus revenir, elles aussi ». Le plus drôle est que j’ai failli retourner au tabac dans les dix secondes qui ont suivi. Mais je me suis dit non ça attendra demain. Et ce demain dure depuis bientôt quatre ans.
Le souvenir que j’en ai : j’ai été surpris par la facilité avec laquelle cela s’est produit. La chance a voulu que je rejoigne « #Bretonsmoissanstabac » sur un réseau social ou j’ai pu partagé sans complexe, ni jugement, tous les impressions, et autres de l’arrêt du tabac. Car si j’ai eu la chance d’arrêter sans trop de manque, j’ai eu pendant plusieurs mois les désagréments. À plusieurs on se sent moins seul et surtout mettre des mots, c’est important.
Mélanie, 43 ans, a fumé plus de 20 ans : « J’ai eu des sautes d’humeur, des crises de nerfs »
des crises de nerfs il faut prendre le temps. La nourriture en général peut aider, et j’ai également choisi de porter un patch.
Laurent, 60 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Une envie de fumer, un verre d’eau »
à l’époque tout le monde fumait en intérieur. Ça fait maintenant 27 ans et pas une cigarette.
Un conseil pour arrêter : ce que je peux conseiller, c’est dès que vous avez une envie de fumer, vous buvez un verre d’eau.
Guillaume, 47 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai fixé la date d’arrêt plusieurs mois à l’avance pour me préparer mentalement »
Mais j’avais des filets de sécurité. Avec le temps cela allait de mieux en mieux. J’ai fixé la date d’arrêt plusieurs mois à l’avance pour me préparer mentalement. J’ai gardé une cigarette sur moi à laquelle j’avais droit, avant de la jeter au bout de quelques semaines. J’avais rendez-vous chez mon médecin régulièrement pour me donner des étapes et des victoires. J’ai arrêté le café quelques semaine, cela attisait l’envie de cigarette. Enfin, j’ai arrêté avec le traitement Champix.
Ashton, 23 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « ll n’y a AUCUNE mauvaise raison d’arrêter de fumer »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : mon déclic a été de voir mon corps qui se dégradait. Ça été très simple pour moi car j’avais des cours très physiques dans mes études d’acteur, et je me suis rendu compte que la cigarette ne me permettait plus d’être aussi performant qu’avant. Je me suis mis un ultimatum : soit je continue à gaspiller mon argent et ma santé, soit j’arrête une bonne fois pour toute et je prends soin de moi pour pouvoir m’améliorer dans mes études.
Un conseil pour arrêter : pour moi qui adore les plats savoureux, la perte du goût suite à plusieurs années de tabac m’a également aidé à arrêter. Je n’ai remplacé la cigarette avec aucune autre addiction ou activité. Je tiens à dire, comme m’a dit mon père, qu’il n’y a AUCUNE mauvaise raison d’arrêter de fumer.
Mel, 39 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’ai tenu un micro-journal illustré de mon sevrage »
Le souvenir que j’en ai : j’en avais marre de l’odeur, marre du temps perdu, marre du gâchis financier. En dépit du fait que je traversais une crise au moment de ma prise de décision d’entamer un sevrage, et bien que les précédentes tentatives aient été très éprouvantes, la dernière fut la bonne et fut étonnamment simple. J’ai lu la méthode d’Allen Carr, rien de bien révolutionnaire. J’interprète cet ouvrage comme un principe d’autohypnose. Comme je suis graphiste, j’ai également tenu un micro-journal illustré de mon sevrage. En parler a été vraiment salutaire, même si je ne suis pas allée au bout de ma démarche.
Geoffrey, 30 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « Avec l’argent économisé je pourrai me payer la guitare de mes rêves »
Le souvenir que j’en ai : j’ai décidé d’arrêter quand j’ai réalisé qu’avec l’argent économisé je pourrais me payer la guitare de mes rêves assez facilement. Ça a été assez simple. Si j’étais chez moi, dès que j’avais envie de fumer je faisais soit de la guitare soit un peu de sport. Si j’étais dehors, je prenais un Tic Tac.
Un conseil pour arrêter : avec le recul, ce qui a marché c’est deux choses : bien déterminer pour quelle raison précise on veut arrêter et se trouver une activité pour remplacer le plaisir de la cigarette. Et s’y tenir.
Christel, 48 ans, a fumé plus de 20 ans : « Tant qu’on n’est pas sûr de soi, ça ne peut pas fonctionner »
Le souvenir que j’en ai : j’ai commencé à faire de la BPCO (maladie pulmonaire chronique), c’est là que j’ai décidé d’arrêter. J’ai lu le livre de Allen Carr « Pour en finir avec la cigarette », qu’on m’avait conseillé et j’ai arrêté du jour au lendemain, deux mois après cette lecture. Je n’ai jamais refumé depuis 11 ans. J’avais déjà essayé d’arrêter plusieurs fois en réduisant le nombre de cigarettes par jour, mais sans succès.
Un conseil pour arrêter : je pense que la seule chose vraiment importante c’est d’être convaincu qu’on a envie d’arrêter. Le faire pour des raisons annexes ne fonctionne pas, car il faut ensuite avoir la volonté suffisante pour résister à l’envie de fumer de nouveau qui ne disparaît jamais vraiment. À chacun de trouver son déclic. Mais tant qu’on n’est pas sûr de soi, ça ne peut pas fonctionner, quelles que soient les béquilles qu’on se donne.
Daniel, 74 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « J’ai jeté le paquet à la poubelle et ‘fini les cigarettes’ ! »
Le souvenir que j’en ai : l’année de mes 70 ans, en 2017, j’avais décidé deux choses importantes dont arrêter de fumer. Ça s’est fait assez simplement. J’arrivais à la fin d’un paquet de tabac à rouler. Une fois vide je l’ai jeté en poubelle de tri et « fini des cigarettes »
Un conseil pour arrêter : je peux simplement dire : « t’inquiète ! Quand ce sera le bon moment, tu arrêteras. » De plus, je n’ai pas remplacé la cigarette par quoi que ce soit. J’avais déjà essayé plusieurs fois d’arrêter avec « l’aide » de substituts nicotiniques de types patch et j’avais systématiquement repris.
Léa, 30 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « L’activité physique me paraît indispensable pour arrêter »
Le souvenir que j’en ai : au premier confinement je vivais seule, et j’ai fait énormément de sport pour tenter de perdre du poids. Sans me rendre compte en deux semaines j’avais fini par arrêter de fumer alors que je fumais beaucoup. J’ai stoppé la cigarette grâce au sport mais j’ai depuis arrêté donc j’ai pris du poids, mais je n’ai pas refumé.
Un tips pour arrêter : l’activité physique me paraît indispensable pour arrêter la cigarette.
Nath, 42 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « J’ai tellement apprécié de sentir bon »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : quand un jour je me suis rendue compte que j’étais entrain de fumer une cigare sans plaisir, et que je me forçais à la finir. Arrêter a finalement été assez simple. J’ai tellement apprécié de sentir bon. C’était ma motivation : continuer à sentir bon…
Fabien, 27 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « À chaque fois qu’on a envie de fumer, repenser à la cigarette de trop »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : passer la barre des 10 ans, ainsi que la cigarette du matin, une roulée de fin de paquet, absolument immonde mais « nécessaire » pour mon addiction. J’en ai eu marre
Un conseil pour arrêter : il faut remplacer par tout et rien. Manger un peu plus, faire un peu plus de sport, etc. Et à chaque fois qu’on a envie de fumer, repenser à la cigarette de trop. Celle qui écœure qui fait mal à la tête, et se conditionner a ne voir ce produit que comme ça.
Maëlle, 33 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « J’avais des pensées obsédantes sur le tabac »
Le souvenir que j’en ai : Terrible. J’éprouvais une tension palpable, avais des pensées obsédantes sur le tabac, une impatience et une irritabilité plus grande. J’avais aussi un questionnement sur la manière de palier au geste de la cigarette. Au début j’ai utilisé un stick inhalateur aux huiles essentielles, généralement utilisé pour les rhumes. Dès que j’avais envie de fumer une cigarette, je sentais le stick afin de remplacer l’envie par une odeur agréable et la sensation de mieux respirer. Attention tout de même car avec les huiles il y a des risques de surdosage, quelques surdoses m’ont amenée à arrêter également le stick au bout de quelques semaines. ! J’essayais également de tenir en pensant la difficulté des premiers jours, aux sensations désagréables liées à la cigarette et à la fierté d’avoir tenu. Au fil des jours, la fierté grandit et cela aide beaucoup.
Clément, 40 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Je remplaçais la cigarette par des bonbons Haribo »
Le souvenir que j’en ai : dur au point que mon chef m’a offert un paquet car le manque me rendait ingérable. Je me suis donc tourné vers l’hypnose.
Un conseil pour arrêter : il faut vouloir s’arrêter. Pendant les 3 mois qui ont suivi, je remplaçais la cigarette par des bonbons Haribo (1 grosse boite par jour).
Lucie, 30 ans, a fumé entre 5 et 10 ans : « J’étais dégoûtée de fumer mais je ne pouvais pas m’en empêcher »
Le déclic qui m’a fait sauter le pas : la dépendance totale. J’étais absolument dégoûtée de fumer mais je ne pouvais pas m’en empêcher.
Un conseil pour arrêter : Il faut faire tout un travail psychologique. Qu’est ce qu’on vient chercher dans la cigarette. Qu’est ce qu’elle apporte ? Pourquoi ce besoin ? Et régler le manque, ou problème.
Nicolas, 25 ans, a fumé moins de 5 ans : « Il faut parfois accepter que le processus soit long »
Le souvenir que j’en ai : l’idée de ne plus me bousiller la santé agissait comme un moteur de motivation et d’épanouissement, mais c’est malgré tout très dur de devoir lutter contre toutes les occasions de fumer, tous les appels de la cigarette. Avec le temps, ça va mieux. J’ai donc vécu l’arrêt en bien et en mal. Cela dépend toujours du contexte, il y a des moments faciles et agréables liés à l’arrêt, d’autres beaucoup moins.
Un conseil pour arrêter : ne pas se mettre la pression, considérer que l’on va sûrement fumer à nouveau mais que c’est déjà un premier pas vers l’arrêt définitif et que celui-ci sera de plus en plus facile à atteindre au fil des essais. En fonction des personnes, il faut parfois accepter que le processus soit long.
Christophe, 40 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « On a arrêté en même temps ma femme et moi »
C’était la première fois depuis que j’avais arrêté et c’était le genre de contexte dans lequel je fumais beaucoup. Je me suis surpris à avoir envie d’une cigarette, le plus simplement du monde, comme si je fumais toujours régulièrement. Et je me suis juste dit que ça serait stupide de reprendre au bout d’autant de temps. Ça fait maintenant 13 ans que je ne fume plus.
Anne-Sophie, 58 ans, a fumé entre 10 et 20 ans : « Ne JAMAIS reprendre une bouffée ! »
Le tabac, quand on arrête, on arrête.
/h2>
j’en ai acheté un Le fait de détourner l’attention de mon cerveau de l’objet de notre discorde, me permettait vraiment de passer le cap. Sans oublier l’utilisation d’un patch pendant 1 mois, je suppose que cela m’a bien aidé. Je n’ai jamais ressenti de boulimie, ni d’état particulier d’énervement. Je dirais même plutôt le contraire. Je suppose que chacun peut trouver le geste qui lui permettra de tromper son cerveau.