6 questions à vous poser avant d’acheter un véhicule électrique


années. Jadis une curiosité, ce mode de propulsion alternatif est en voie de

se fie aux prédictions.

6 questions à vous poser avant d’acheter un véhicule électrique

Au moment d’écrire ces lignes, les parts de marché de

véhicules électriques n’occupent encore qu’une très petite partie des chiffres

de ventes, mais cette tendance est appelée à changer au fil des dix prochaines

années, car l’industrie automobile prépare actuellement le plus gros virage

technologique de son histoire.

Bien entendu, au Québec, avec toute cette énergie électrique

renouvelable, la voiture électrique a bonne presse, une situation rendue

favorable également par ces programmes de rabais de Québec et d’Ottawa

notamment, mais aussi par cette soif des automobilistes de la belle province de

toujours en vouloir plus à bord de leur voiture.

À ce sujet, le contenu technologique de ces VÉ est très

souvent à son meilleur, les constructeurs qui sont encore en mode séduction

dans ce nouveau créneau de l’automobile. Des écrans tactiles à l’éclairage

d’ambiance sans oublier la batterie de systèmes de sécurité avancés, la voiture

électrique est un ordinateur sur roues.

Il est donc normal de constater qu’au Québec, l’engouement

pour la voiture électrique est très grand. Vous y avez peut-être déjà songé ou

c’est peut-être même déjà fait, mais avant de vous lancer dans le magasinage de

votre premier (ou prochain) véhicule électrique, prenez le temps de vous poser

ces quelques questions avant de plonger tête première dans cet univers électrique

au possible.

1.

Ce véhicule répond-il à mes besoins ?

C’est la question que tout automobiliste devrait se poser

avant de signer un contrat d’achat ou de location. Si le coût de l’essence

était le même que dans les années 80 et que les gaz à effet de serre n’étaient qu’une

tout le monde conduirait une camionnette pleine grandeur pour

son côté pratique – et pour plusieurs autres facteurs non négligeables –, mais en

réalité, c’est un peu plus compliqué que ça.

À l’heure actuelle, le choix est plus restreint du côté

électrique, mais avec l’engouement pour l’énergie électrique, cette situation

va rapidement évoluer.

Un automobiliste célibataire qui demeure en ville n’aura

pas les mêmes besoins qu’un couple avec trois enfants vivant en banlieue.

C’est à l’automobiliste de déterminer ses besoins

« automobile » avant de se lancer à la recherche de son prochain

bolide. Pour ça, le web regorge d’opinions diverses sur les nouveaux modèles de

l’industrie.

De quelle autonomie (électrique) ai-je réellement besoin?

Qui dit véhicule électrique dit aussi autonomie entre les

recharges. En fait, même les voitures à essence ont une autonomie (entre les

pleins d’essence), mais avec des stations-services postées aux quatre coins de

l’Amérique du Nord, cette angoisse de ne pas être capable d’arriver à

destination faute de carburant n’existe plus vraiment.

Avec les voitures électriques, il faut prévoir ses arrêts

lors des déplacements plus longs. Au quotidien, les autonomies des modèles les

plus récents (souvent aux alentours des 400 km) sont très souvent

suffisantes au quotidien pour la majorité des automobilistes, mais pour un Montréal-Percé,

ce n’est pas aussi simple. Heureusement, le nombre de bornes de recharge

publiques continue de grimper partout au Québec et avec les applications des

différents réseaux, il est assez simple de réserver sa borne pour ne pas

attendre trop longtemps lors des recharges obligées.

Si vous ne roulez pas beaucoup, vous n’avez pas besoin de 400 km

d’autonomie pour vos déplacements dans le quartier. 

Et, n’oubliez pas que l’autonomie annoncée est théorique. En

hiver, cette distance possible entre les recharges n’est plus aussi longue et

cette même autonomie dépend aussi du type de conduite que vous adoptez.

Une

conduite dynamique aura un impact négatif sur votre autonomie affichée dans

l’écran du tableau de bord, tandis qu’une conduite reposée vous permettra

d’aller un peu plus loin.

Ai-je pensé à la recharge à la maison… ou même au boulot?

d’une borne de recharge personnelle, cette question sera vite répondue.

D’ailleurs, nos instances gouvernementales proposent déjà des programmes de

rabais pour l’achat et l’installation d’une borne de recharge à la maison.

En revanche, si vous demeurez dans un quartier où le

stationnement est de type « premier arrivé, premier servi », il sera

Peut-être que votre lieu de travail compte déjà quelques bornes pour les

employés qui ont déjà passé à l’électrique? Il ne serait pas bête de profiter

de l’énergie gratuite fournie par votre employeur pour recharger votre véhicule

électrique pendant la journée de travail.

Est-ce qu’un véhicule électrique usagé serait plus avantageux?

il s’agit simplement d’une question budgétaire. Si le

prix demandé pour la voiture usagée jumelé au rabais gouvernemental (si la

voiture est éligible bien entendu) est supérieur à celui d’un modèle équivalent

neuf (qui peut venir avec de plus gros rabais), allez-y pour un neuf.

Prenez le

temps de comparer les primes d’assurance également avant d’acheter ou de louer.

Il faut tout de même mentionner qu’un modèle électrique plus

vieux ne sera probablement pas muni des plus récentes technologies à bord – en

avez-vous vraiment besoin? – et que son autonomie risque d’être plus courte que

le modèle dernier cri. Qui plus est, les véhicules électriques usagés perdent

petit à petit de leur capacité de charge au fil du temps.

Une voiture âgée

n’offrira probablement plus la même autonomie après quelques années.

Au risque de me répéter, si vos besoins ne sont pas aussi

élevés en matière de distance à parcourir tous les jours, une voiture

électrique usagée pourrait très bien vous rendre de précieux services sans le

prix salé attaché à une voiture neuve.

5.

Le véhicule convoité est-il éligible à un (ou des) rabais gouvernemental?

La voiture électrique ne serait pas là où elle est en ce

moment sans ces programmes de rabais gouvernementaux. Au Québec, il est

possible de retrancher jusqu’à 8 000 $ si le prix de base du véhicule en

question se situe sous la barre des 60 000 $, tandis que le programme

fédéral accorde 5 000 $ de rabais à l’acheteur d’une voiture électrique de

moins de 45 000 $.

Ce n’est pas pour rien que plusieurs véhicules se vendent 44 995 $

au Canada.

Ce rabais de 13 000 $ au Québec (en additionnant les deux

paliers de gouvernement) est une offre assez alléchante. De grâce, assurez-vous

de bien choisir votre véhicule, car le ou les rabais pourraient vraiment

changer la donne.

6.

Louer ou acheter, l’éternelle question automobile?

Cette question se pose chaque fois qu’on change de voiture.

Une location permet de changer de véhicule assez souvent et de rester au volant

voitures électriques, il est permis de croire qu’un achat ne serait pas une

mauvaise décision non plus. L’ennui avec la voiture électrique, c’est que la

technologie évolue à un rythme infernal en ce moment.

Chaque nouvelle

génération de véhicules amène son lot de nouveautés.

L’habitué des locations voudra poursuivre sur cette lancée

pour « rester à la mode ». En revanche, l’acheteur consciencieux qui

ne roule pas une distance exagérée annuellement pourrait être tenté d’acheter

sa voiture.

Notez également que les véhicules électriques n’ont pas une valeur

de revente aussi élevée, parce que justement la technologie évolue de manière

démesurée.

NOTE : Il faut tout de même rappeler qu’en cette fin de 2021, la

situation n’est pas encore revenue à la normale avec la pandémie qui s’étire et

négocier un prix à la baisse en ce moment, car les stocks de véhicules neufs ou

usagés sont très bas au Canada, une situation défavorable aux acheteurs.

.