PASCAL GUYOT via AFP PASCAL GUYOT via AFP Pénuries d’essence : « 79% des stations fonctionnent normalement », selon Agnès Pannier-Runacher POLITIQUE – La situation est sous contrôle, mais il ne faudrait pas que cela dure. Voilà en substance le message adressé par Agnès Pannier-Runacher ce samedi 8 octobre, via un communiqué de presse dévoilant les derniers chiffres liés aux difficultés d’approvisionnement de carburant observées dans certaines stations-service sur fond de grèves dans les raffineries. « À 13 heures ce samedi, 20,7 % de stations-service connaissent des difficultés sur un produit au moins (contre 19 % hier) », détaille le cabinet de la ministre de la Transition énergétique, précisant que « les Hauts-de-France et l’Île-de-France restent particulièrement touchées, même si la situation s’y améliore très légèrement ». « À titre d’exemple, 41 % des stations rencontrent des difficultés dans le Pas-de-Calais (contre 52 % avant-hier et 42 % hier) ; 39 % dans le Nord (contre 47 % avant-hier et 43 % hier) », rassure encore l’entourage de la ministre. Une situation que commente également Agnès Pannier-Runacher. « Les mesures que nous avons prises, dont l’autorisation pour les poids lourds ravitaillant les stations de circuler le week-end, ont permis de stabiliser la situation au niveau national. À 13 heures, 79 % des stations fonctionnent normalement », affirme la ministre, qui assure que « le gouvernement met tout en œuvre pour rétablir au plus vite une situation normale ».
« Ne pas ajouter de la difficulté à la difficulté »
Pour autant, la ministre appelle à ce que la situation se débloque dans les raffineries. Pour rappel, des salariés de TotalEnergies et ExxonMobil ont répondu à l’appel à la grève lancé par la CGT pour réclamer des hausses de salaires. Une situation qui a conduit le gouvernement à mettre la pression sur ces entreprises, lesquelles ont vu leur gain exploser grâce à la hausse du prix du pétrole conséquente à la guerre en Ukraine. « J’appelle les entreprises concernées, qui, pour la plupart, ont quand même de bons résultats, à considérer aussi les demandes d’augmentation de salaires », a notamment déclaré Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises. Un appel à résoudre la situation que l’on retrouve également dans le communiqué d’Agnès Pannier-Runacher. « Une issue doit être trouvée à ce conflit social sans tarder. Dans le contexte de crise énergétique, j’appelle chacun à ne pas ajouter de la difficulté à la difficulté », souligne la ministre, alors que la crise énergétique oblige le gouvernement à faire le choix de la sobriété. La CGT, qui mène les grèves en cours chez TotalEnergies, s’est dit prête à entamer des négociations dès lundi sur la question unique de la hausse des salaires, laissant de côté ses revendications d’embauches et d’investissements, selon une lettre ouverte adressée samedi au PDG du groupe. « J’appelle également chacun à la responsabilité et à faire son plein comme d’habitude, sans chercher à faire des stocks », a enfin poursuivi la ministre, alors qu’il est déjà interdit de remplir des jerricans et des bidons d’essence dans les Hauts-de-France. Dans une vidéo interne diffusée mardi 4 octobre, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a évoqué les résultats « exceptionnels » réalisés par l’entreprise. « Nous ne vous oublierons pas », a-t-il assuré aux salariés, qui réclament une augmentation de 10 % sur 2022 : 7 % pour l’inflation et 3 % pour « le partage de la richesse ». Reste à savoir si, comme le demande le gouvernement, un accord sera trouvé rapidement entre les deux parties. À voir également sur Le HuffPost : Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.