«Où allons-nous?» «Est-ce que je peux avoir des chips?» Deux questions à la fois banales et fondamentales, posées par des enfants afghans traumatisés, déracinés, après avoir été évacués de Kaboul et accueillis au Qatar sans leurs parents.
explique un responsable humanitaire basé au Moyen-Orient ayant requis l’anonymat.
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Il y a aussi dans ces questions l’avenir impossible à dessiner et le quotidien indispensable à préserver. Quelque 200 petits Afghans vivent depuis plusieurs jours à Doha, dans une structure d’accueil mise à leur disposition après leur évacuation de Kaboul.
une femme «désespérée a jeté son bébé dans les barbelés en direction des forces spéciales françaises qui l’ont récupéré et confié aux médecins américains». «Le bébé a été soigné et évacué vers Doha. C’était vraiment un nourrisson. Sa mère a disparu dans la foule», poursuit-il.
Il ajoute : «Des histoires comme cela ils ont été répartis par âges ou par famille reçoivent des soins physiques et psychologiques, de la nourriture et de l’amour. «C’est après que cela se complique», relève le responsable humanitaire ayant requis l’anonymat. «Le scénario idéal, c’est qu’on trouve un parent du premier degré. Une grand-mère, un oncle, une tante». Mais «souvent, on n’en est pas capable», regrette-t-il.