À Quimper, les amateurs de fleurs d’été scrutent le ciel bleu – Quimper


Est-ce un signal ? Ce dimanche, les promeneurs et amateurs de jardins qui sont arrivés au marché de la fleur d’été sur les quais de l’Odet à Quimper sont tombés sur des vendeurs de cactus. Dans l’après-midi, la température est montée au point de mettre la sécheresse à nouveau dans l’actualité. Faudra-t-il bientôt changer les essences des arbres et des fleurs pour choisir celles qui s’adaptent le mieux au manque d’eau ? « On n’en est pas encore là, répond Christophe, de la direction des jardins de la Ville. Mais on évolue. Nous privilégions les plantes vivaces plutôt que les massifs d’annuelles plus gourmands en eau ». Justement, en cette mi-mai, un nouveau cycle de plantations va débuter dans les parterres urbains avec des plantes annuelles. « Elles consomment de l’eau au démarrage. Le paillage est aujourd’hui systématique », précise Christophe. Le professionnel est surtout en alerte pour cet été. « Il est trop tard pour récupérer les déficits. Cela va être compliqué », estime-t-il.

« Comme en 1976 ? »

Un peu plus loin sur le stand de la société d’horticulture de Quimper, Jacques confirme : « On parle d’une sécheresse comme celle de 1976 », dit le bénévole. « Actuellement, il fait frais le matin et chaud l’après-midi, ce que les plantes n’aiment pas », ajoute Claudine, une autre bénévole. « Et on a des orages plus abondants. Quand l’eau arrive trop vite, elle n’est pas absorbée », complète Gilles. « Avec ces évolutions, à l’avenir, les petits pois vont avoir du mal, les arbres fruitiers aussi », note Claudine. « On peut toujours s’orienter vers la lavande », sourit-elle. « Le réchauffement est une tendance lourde. Il faudra changer de techniques de jardinage, ajoute Jacques. Aujourd’hui, on voit que les jardiniers préfèrent la grelinette à la bêche pour travailler le sol. Il faudra apprendre à consommer l’eau différemment. Il y a une prise de conscience ».Même s’il faut parfois des générations pour changer des gestes transmis depuis un autre temps. Un temps où les hirondelles annonçaient le printemps. On ne les voit presque plus. Leur population aurait diminué de moitié en 30 ans.