À Rodez, les "mille mercis" des mères ukrainiennes


Olga, Anna et Irina sont arrivées avec leurs enfants à Rodez en début de semaine, au bout d’un long périple en voiture depuis leur ville bombardée par l’aviation russe. On les a rencontrées.

Elles ont tout quitté, laissant derrière elles un mari au front, des parents inquiets et un travail. Anna était juriste, Olga ingénieure et Irina travaillait dans la finance. Ces trois trentenaires, mères de famille, vivaient « heureuses » à Krivoy Rog, métropole de 600 000 âmes dans le centre de l’Ukraine et ville de naissance du président Volodymyr Zelensky. Mais ça, c’était avant l’arrivée des chars russes et des obus tombés du ciel.

À Rodez, les

Dès les premiers bombardements, à quelques centaines de mètres de leurs logements, ces trois voisines ont pris le volant pour fuir. Direction Rodez, à 3 133 km. Là, elles savaient qu’elles y retrouveraient Natalia, une ressortissante ukrainienne installée dans la préfecture aveyronnaise depuis de nombreuses années et avec qui elles échangeaient sur les réseaux sociaux.

« On fera tout pour vous aider »

/h2> On n’aurait jamais pensé que les Russes iraient aussi loin « Si nos maisons étaient plus grandes, ce serait plus facile », sourit-elle.Ce week-end, une autre mère de famille et ses enfants doivent rejoindre Rodez. La Ville a déjà réservé 19 logements pour ces réfugiés. Une trentaine de particuliers ont également fait savoir qu’ils mettaient leurs biens à disposition. Olga, Anna et Irina espèrent, elles, retourner au plus vite dans leur pays et y retrouver leurs maris sains et saufs. Dans une Ukraine « libre »…