Nouveau temps fort ce mardi devant la cour d’assises de l’Isère au procès de Nordahl Lelandais, accusé de l’enlèvement et du meurtre de la petite Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017 au Pont-de-Beauvoisin lors d’une fête de mariage dans la salle polyvalente de la ville.Pour la septième journée d’audience, les mariés ont témoigné pour la première fois sur ce qui devait être le plus beau jour de leur vie et qui a terminé par une battue pour retrouver Maëlys, dont le corps ne sera finalement retrouvé que plusieurs mois plus tard sur les indications de Nordahl Lelandais.
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La salle polyvalente où avait lieu le mariage
Déjà condamné à Chambéry en mai dernier à 20 ans de réclusion pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, l’accusé risque cette fois la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 18 février.Revivez le procès en direct en partenariat avec Le Dauphiné Libéré :
Ce qu’il faut retenir de la septième journée
- Le couple qui s’est marié le soir des faits a déposé devant la cour : le marié a évoqué « un cauchemar » et l’idée d’avoir « fait entrer le loup dans la bergerie ».
Il a ensuite interpellé l’accusé : « Si Maëlys ne t’avait pas arrêté, c’était quoi ton objectif ? Tuer et violer encore ? ».
- La mariée est quant à elle revenue sur un détail troublant. Après la disparition de Maëlys, elle croise Nordahl Lelandais et celui-ci, très calme, lui demande : « C’est quelle gamine qu’on cherche ? ».
Face à la description, il répond : « Ah oui, c’est celle avec qui j’ai parlé de mes chiens ».
- Dans l’après-midi, d’autres invités du mariage se sont succédés à la barre. Me Jakubowicz, l’avocat de Nordahl Lelandais, a pointé du doigt la faiblesse du témoignage humain après plusieurs contradictions observées chez les témoins. Une de ces contradictions, sur l’interaction entre l’accusé et la mère de Maëlys, Jennifer, a obligé cette dernière à se représenter à la barre pour éclaircir le témoignage.
19h30. L’audience est suspendue, elle reprendra demain à 9h
Je cogite plusieurs jours et j’en parle à des proches.
On m’incite à en parler aux enquêteurs ». Pour lui, Nordahl Lelandais n’a pas semblé stressé à la station de lavage. Me Jakubowicz, avocat de la défense, s’adresse au témoin : « Monsieur, vous avez varié dans vos déclarations.
Le 27 août, vous dites que vous avez vu Maëlys pour la dernière fois dans les toilettes et le 28, c’était sur le parking. Quand dites-vous la vérité ? ». Le témoin s’emporte : « C’est une blague ce que vous me faites ? Respectez-moi.
Je n’ai ni tué ni violé. »Un plan est projeté dans la salle, avec des croix représentant les positions de Maëlys et de l’accusé, ainsi que la voiture du témoin. « Vous étiez à 15 mètres et vous avez entendu les mots de mon client malgré la musique ? ».
Michaël répond par l’affirmative. Puis il présente ses condoléances à la famille De Araujo : « Je suis désolé de ne pas avoir détecté la dangerosité de cet homme ».
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12h17. L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures
« Non », répond Lelandais.
Dans son téléphone, les enquêteurs ont retrouvé des montages pornographiques avec le visage d’une collègue caissière de Guénaelle, que Lelandais avait dragué.
« Je la trouvais mignonne », répond Lelandais. « Pourquoi ce besoin de faire des montages pornographiques ? », demande la présidente. « Je ne sais pas.
A ce moment-là, ça me plaisait de faire ça ».
11h35 : Me Jakubowicz pointe les incohérences du témoignageL’avocat de Nordahl Lelandais fait remarquer à la témoin que le lendemain des faits, elle a déclaré qu’elle n’avait pas vu Maëlys jouer avec un inconnu, avant de revenir sur ses déclarations quelques jours plus tard. « L’avez-vous vu jouer avec Maëlys ou juste renvoyer un ballon ? », demande Me Jakubowicz.
« Pour moi, c’est la même chose. Il a renvoyé plusieurs fois la passe », répond Guénaelle, qui dit avoir « occulté ce moment » lors de sa première audition.
11h30.
L’audience reprend, une autre invitée du mariage à la barreGuénaelle, 27 ans, cousine de Maëlys et partie civile dans ce dossier, s’avance à la barre : « J’étais au mariage et mon compagnon de l’époque m’a montré l’accusé en train de jouer au foot avec Maëlys. Il m’a dit qu’elle l’appelait tonton ».Caissière à Pont de Beauvoisin, elle dit avoir dû changer de poste.
« Je me fais harceler jusque sur mon lieu de travail par le frère (de l’accusé, ndlr). Il vient toujours à ma caisse, alors qu’il y en a d’autres. »Me Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, intervient en rappelant que cette affaire de harcèlement a été jugée et que Sven Lelandais a été relaxé.
Guénaelle : « Le parquet a fait appel et la procédure est en cours ».
10h35. Lelandais, « un peu vantard et très adaptable »La mariée, qui connaissait Lelandais avant la mariage depuis 15-20 ans, décrit l’accusé à l’époque : « Quelqu’un de jovial, un bon vivant qui aimait faire la fête.
Un peu vantard et très adaptable, qui s’intégrait très bien dans un groupe. »« Quand je l’ai connu à 20 ans, je ne sais pas s’il était déjà comme ça ou s’il a changé ensuite. C’est une question qui triture l’esprit », développe-t-elle.
L’audience est suspendue jusqu’à 11h20.
10h30. Au tour de la mariée de témoignerAnne-Laure, qui s’est mariée ce mois d’août 2017, va déposer devant la cour.
« Il (Lelandais) ne sera pas jugé pour tous ses crimes. Tous les dommages collatéraux, les séquelles psychologiques, les vies brisées… », dit-elle en préambule. « On n’imaginait pas la noirceur de l’accusé », poursuit-elle.
Sur la nuit des faits, elle dit n’avoir « quasi aucun souvenir d’avoir échangé avec l’accusé. Je l’ai juste croisé quand on cherchait Maëlys et il m’a demandé ‘c’est quelle gamine qu’on cherche ?’. Je lui ai décrite et il m’a dit : ‘ah oui, c’est celle avec qui j’ai parlé de mes chiens ».
10h30. Nordahl Lelandais répond aux questions de la courLa présidente Valérie Blain demande à l’accusé de se lever et l’interroge sur le mariage. « Je ne me souviens plus quand j’ai appris qu’Eddy allait se marier ».
On lui demande s’il avait été vexé de ne pas avoir été invité. Réponse de l’intéressé : « Sur le moment, un petit peu, mais sans plus. »
10h20.
« Si Maëlys ne t’avait pas arrêté, c’était quoi ton objectif ? »Le marié s’adresse à Nordahl Lelandais : « Si Maëlys ne t’avait pas arrêté, c’était quoi ton objectif ? Tuer et violer encore ? ». L’accusé répond non de la tête. « Tu diras rien de toute façon, t’es lâche ».
Me Jakubowicz, avocat de Lelandais, questionne le témoin sur la personnalité de l’accusé. « Moi, je ne sais pas depuis quand il a changé. Cela fait peut-être depuis 15 ans, on ne le saura pas.
(…) Quand j’apprends ce qu’il a fait aux petites-cousines, ça me fait froid dans le dos. Pour moi, duper les gens à ce point-là, ça veut dire qu’il est dangereux ».L’avocat veut insister sur l’absence de préméditation : « A la fin du vin d’honneur, ce n’est pas une démarche individuelle de Nordahl de revenir le soir ? ».
Le témoin répond : « Non, je lui ai dit à lui et d’autres personnes ».
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9h35.
« J’ai fait entrer le loup dans la bergerie »La présidente interroge le marié sur ses sentiments de culpabilité. « J’ai fait entrer le loup dans la bergerie », reconnaît-il. « Si je ne réponds pas. si je ne l’invite pas. avec des si on refait beaucoup de choses.
Mais ma peine ne sera jamais aussi haute que celle de la famille ».
9h30. « J’ai tout de suite mentionné le nom de Nordahl »Le marié se souvient de l’arrivée des gendarmes après la disparition de Maëlys : « Dès qu’ils sont arrivés, j’ai tout de suite mentionné le nom de Nordahl parce qu’il n’était pas sur la liste de mariage et qu’il était parti juste avant leur arrivée.
Mais les gendarmes n’étaient pas dans cet esprit-là, ils récoltaient toutes les informations. Après je m’en suis voulu dans les jours suivants en me disant que j’avais accusé un ami sans savoir. »Dans les jours suivants, il constate « l’indifférence » de Nordahl Lelandais : « C’est un autre voyant qui s’est allumé pour moi.
J’émettais des doutes mais je n’arrivais pas à y croire. Le 28 août, un ami est allé mettre de l’essence et il a croisé Nordahl qui nettoyait sa voiture, c’était encore un voyant. Et j’ai donné le numéro de l’enquêteur à mon ami. et quand les faits sont là, on tombe de haut. »
9h30.
« Un cauchemar », témoigne le mariéLe marié raconte la fête qui a tourné au drame : « C’est un cauchemar, on ne s’attend pas à ça ». « On n’y croit pas quand on dit que Maëlys a disparu, on se dit qu’elle est cachée sous une table. Et puis on commence à s’affoler », témoigne-t-il.
« Jennifer (la mère de Maëlys, NDLR) vient me voir et me parle de mon copain qui avait montré ses chiens sur son portable. Et je le revois à un moment donné dans la salle et dans mes souvenirs j’étais allé lui poser la question. Et la réponse a été non, il ne l’avait pas vue.
»
9h35. Comment Nordahl Lelandais s’est retrouvé au mariage« On s’était perdu de vue 5 ans avant le mariage », raconte le marié. Mais « j’ai eu un appel de lui la semaine du mariage, il m’a laissé un message.
Je l’ai rappelé pour prendre des nouvelles et je lui ai dit de passer à l’apéritif du mariage. J’avais encore une certaine confiance puisqu’il déménageait mon témoin la veille », explique-t-il.
9h30 : « J’éprouve de la colère envers cet individu que je ne reconnais pas »Le marié, qui connaît Nordahl Lelandais depuis une vingtaine d’années, s’en veut terriblement : « J’éprouve de la colère envers cet individu que je ne reconnais pas.
J’ai fait entrer le loup dans la bergerie à mon propre mariage », commence-t-il. « Je suis désolé envers Jennifer, Joachim et Colleen. On essaie d’avancer »
9h23 : le marié témoigneLe marié, un militaire de 40 ans qui avait invité Nordahl Lelandais à la fête, est le premier témoin appelé la barre ce mardi.
9h16 : reprise de l’audience
Les enjeux de cette septième journée d’audience
8 heures : « Il a honte, c’est un lâche »Moment marquant lundi après-midi devant la cour d’assises de l’Isère avec le témoignage des parents et de la sœur de Maëlys. Jennifer De Araujo, la maman, est revenue sur le traitement médiatique de l’affaire et l’enfance de Maëlys. « Il a honte, c’est un lâche », a-t-elle lancé à l’endroit de Nordahl Lelandais, qui a baissé la tête durant tout le témoignage.
La sœur de Maëlys, Colleen, 17 ans, a quant à elle invectivé Nordahl Lelandais avec un incroyable aplomb, exigeant de lui la vérité sur les faits. Mais l’accusé, questionné par son propre avocat sur les faits en fin de journée, n’a rien lâché.
7h30 : un lundi éprouvantLundi, la deuxième semaine d’audience a débuté par l’audition des parents de la seconde petite-cousine que Nordahl Lelandais a reconnu avoir agressé sexuellement une semaine avant la disparition de Maëlys.
« Ce n’est pas seulement un assassin, c’est un pédophile aussi », a notamment déclaré la maman de la victime. Une matinée éprouvante lors de laquelle la vidéo de l’agression a été projetée. Interrogé, Nordahl Lelandais a avoué ses penchants « pédophiles », tout en réitérant qu’il n’avait pas violé Maëlys, comme il l’avait déjà dit vendredi dernier.
7 heures : bienvenue dans ce live consacré à la septième journée du procès Lelandais
Meutre de Maëlys De Araujo : le rappel des faits
avant de s’éclipser.
Le 3 septembre, il était mis en examen après la découverte d’une trace ADN dans son véhicule, mais il aura fallu attendre six mois pour qu’il avoue et conduise les enquêteurs jusqu’au corps, abandonné dans un site escarpé du massif de la Chartreuse. Il admet alors avoir tué la fillette « involontairement » en lui portant des coups très violents au visage.
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