Afrique du Sud  : face à la crise de l'énergie, Ramaphosa toujours en quête de solutions


poste inédit et qui sera directement rattaché à la présidence. « La tâche principale de ce nouveau ministère sera de diminuer de façon significative l’intensité et la fréquence des délestages, de façon urgente », a déclaré Cyril Ramaphosa lors de l’annonce d’un léger remaniement la semaine dernière.Pour ce poste de coordination des actions des différents ministères et des cadres de l’entreprise publique Eskom, le choix s’est porté sur Kgosientso Ramokgopa, jusqu’à présent peu connu du grand public mais ayant déjà été maire de Pretoria et à la tête du bureau pour l’investissement dans les infrastructures, une institution créée en 2019 par le chef de l’Etat. « Nous n’allons pas présenter un nouveau plan, il existe déjà un plan énergétique pour le pays », a expliqué le nouveau ministre lors de sa prestation de serment. « Donc mon rôle consiste à chapeauter son application, en respectant les échéances pour lesquelles nous nous sommes engagés. »

Série de mesures d’urgence

Ce nouveau poste au sein du gouvernement vient s’ajouter à la déclaration de l’état de catastrophe nationale, déjà utilisée pour répondre à la crise sanitaire du Covid et qui permet d’accélérer les prises de décision et la mise en place de projets. Le ministère de l’Economie a, en outre, annoncé le mois dernier la reprise de plus de la moitié de la dette d’Eskom, soit quelque 13 milliards d’euros.Des mesures d’urgence rejetées en bloc par le premier parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, qui craint un manque de contrôle et une intensification de la corruption. Quant à ce poste de ministre, le député de l’opposition Kevin Mileham estime « qu’organiser davantage de consultations autour d’un problème qui est très bien connu et a été bien exposé n’a rien d’une stratégie ». 

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Vacance à la tête d’Eskom

qui avait déjà remis sa démission, a été remercié plus vite que prévu à la suite d’une interview fracassante. Après avoir dénoncé une tentative d’empoisonnement à son encontre, André de Ruyter n’a pas hésité, sur une chaîne sud-africaine privée, à accuser l’ANC au pouvoir d’être, aujourd’hui encore, complice d’actes de détournement au sein de l’entreprise publique, en cheville avec des cartels mafieux.De quoi plonger Eskom un peu plus dans la tourmente, alors que la société est aussi aux prises avec la question de la sortie du charbon et l’application d’un plan de « transition juste ».