Les collectionneurs « ont mis trop de temps à faire pivoter leurs capacités de collecte exquises pour répondre aux besoins des hauts fonctionnaires d’en savoir plus sur la crise », indique le rapport. Le rapport a également noté que « l’IC n’est pas dans une position unique pour identifier de nouvelles maladies que les autorités de santé publique n’ont pas encore trouvées ».
Les hauts responsables de la santé ont déclaré à plusieurs reprises au cours des deux dernières années que si les États-Unis – et le reste du monde – avaient mis en place des mesures pour aider à contenir et à isoler le virus plus tôt, le Covid-19 ne se serait peut-être pas propagé à un rythme aussi dévastateur.
« Une partie de notre objectif dans ce rapport est d’amener la communauté du renseignement à se recentrer stratégiquement sur l’endroit où se trouvent réellement les menaces », a déclaré l’un des enquêteurs du comité.
Les républicains du House Intelligence Committee ont publié un rapport différent jeudi se concentrant sur la façon dont la communauté du renseignement a traité la question des origines de Covid. Il a accusé la communauté du renseignement de ne pas avoir répondu de manière adéquate à la question de savoir s’il existe un lien potentiel entre Covid-19 et les efforts de la Chine en matière d’armes biologiques.
Le rapport des démocrates indique que la communauté du renseignement a émis des avertissements concernant une éventuelle pandémie mondiale bien avant que l’Organisation mondiale de la santé ne publie une telle annonce en mars 2020. Et malgré les remarques publiques du président Donald Trump selon lesquelles la communauté du renseignement n’a pas parlé en termes menaçants du potentiel pandémie, les analystes ont en fait envoyé des évaluations « désastreuses » fin janvier et début février, selon le rapport.
Dans l’ensemble, la communauté du renseignement doit améliorer la façon dont elle se prépare et répond aux menaces sanitaires mondiales, indique le rapport. Au fil des ans, les agences de renseignement, y compris la CIA, n’ont pas donné la priorité au suivi et à l’analyse des menaces biologiques. Et même après les près de trois dernières années de la pandémie de Covid, la communauté du renseignement n’a toujours pas fait les ajustements nécessaires pour se concentrer sur la question, selon le rapport.
L’administration a rétabli le bureau de la pandémie au Conseil de sécurité nationale – le même bureau dissous sous l’administration Trump. Et il a nommé diverses personnes pour superviser la sécurité sanitaire mondiale et les problèmes de santé mondiaux. Mais, selon le rapport, ces actions « ne signalent pas un investissement soutenu à long terme ».
« La communauté du renseignement n’a pas adopté les changements fondamentaux nécessaires pour améliorer sa capacité à soutenir les décideurs politiques en matière de sécurité sanitaire confrontés à une nouvelle maladie », selon le rapport. Par exemple, il a souligné le budget de l’exercice 2022 de la communauté du renseignement, qui propose des coupes au National Center for Medical Intelligence, un bureau au sein de la Defense Intelligence Agency qui suit et analyse les événements sanitaires susceptibles de menacer la sécurité nationale.
Même si la communauté du renseignement n’a pas nécessairement la capacité d’identifier une maladie par elle-même avant la communauté de la santé publique, elle peut et doit toujours travailler pour collecter et analyser des informations de source ouverte sur les indications d’une nouvelle maladie. Il devrait également travailler plus étroitement avec les responsables de la santé publique lors des urgences sanitaires, selon le rapport.
« Cela permet un pivotement plus rapide de l’appareil unique de collecte clandestine de la communauté du renseignement », indique le rapport. «Le renseignement devrait pivoter rapidement pour essayer de générer des informations que les agences de santé publique ne peuvent pas apprendre par elles-mêmes – en particulier face à un pays qui est plus intéressé à éviter la panique (ou le blâme) qu’à arrêter une urgence de santé publique croissante.»
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