Une heure différente sur la lune ? Pourquoi la NASA y travaille


Quelle heure est-il en ce moment sur la Lune ? Pour l’instant, on ne peut pas vraiment répondre à cette question, car notre satellite n’a pas encore de temps indépendant. Cependant, cela pourrait changer dans les années à venir avec la Maison Blanche qui a demandé à la NASA de créer un fuseau horaire spécifique pour la Lune. Sélection des meilleures montres connectées

Établir des normes internationales dans l’espace

Une course à l’espace se dessine actuellement entre plusieurs pays, dont les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde et la Russie. La plupart mettent l’accent sur l’établissement d’une présence à long terme de l’humanité sur la Lune. Pour les États-Unis, il semble donc opportun d’établir une référence temporelle officielle pour guider les futures missions lunaires.« Alors que la NASA, les entreprises privées et les agences spatiales du monde entier lancent des missions vers la Lune, Mars et au-delà, il est important que nous établissions des normes de temps céleste pour la sécurité et la précision », a écrit Steve Welby, directeur adjoint de l’OSTP pour la sécurité nationale, dans un communiqué de presse.Dans cette optique, la Maison Blanche, via son Bureau de la politique scientifique et technologique (OSTP), a émis un mémo à la NASA pour créer un nouveau fuseau horaire pour la Lune d’ici à la fin de 2026. Cette nouvelle norme de temps lunaire est baptisée « temps lunaire coordonné ». Pour l’instant, on ignore presque tout à son sujet. Par exemple, on ne sait pas si elle prévoit plusieurs fuseaux horaires (comme c’est le cas sur Terre).En tout cas, il faut savoir que la gravité est plus faible sur la Lune, et cela a un impact sur le temps, comme le suggère la théorie de la relativité générale d’Einstein. Le temps s’y écoule légèrement plus vite, avec une perte moyenne de 58,7 microsecondes par jour terrestre. Cela peut paraître insignifiant à nos yeux. Toutefois, cette différence minime pourrait faire échouer des opérations spatiales qui exigent un chronométrage précis et une synchronisation des technologies.Bien sûr, la mise en place d’un “temps lunaire coordonné” serait cruciale pour la réussite du programme Artemis de la NASA, qui prévoit d’envoyer des humains sur la Lune au plus tôt en septembre 2026. Cependant, elle requiert une coopération internationale, notamment entre les 37 pays signataires des “accords Artemis”, dont la liste devrait encore s’allonger (la Chine et la Russie n’y faisant pas encore partie).