situation explosive à la maison d’arrêt


la maison d’arrêt sature. « Une situation qui n’est pas propre à Besançon mais concerne pratiquement tous les départements français », constate le syndicat Ufap-Unsa-Justice dans un tract syndical diffusé le 5 janvier, jour où un détenu avait été retrouvé pendu sa cellule, une semaine après le décès de deux autres détenus par overdose.

« Une situation d’engorgement »

« Sur deux semaines « On fait. On gère, mais c’est une difficulté supplémentaire pour mes personnels ». Conscient de la situation, le procureur Etienne Manteaux avait donné comme consigne, fin décembre, « de ne plus mettre à exécution les peines non urgentes, sauf en cas de commission d’un fait nouveau, ou de mandat de dépôt ».

situation explosive à la maison d’arrêt

Un surveillant pour 72 détenus

le terme consacré pour désigner les surveillants pénitentiaires. Insuffisant selon l’Ufap-Unsa justice, qui estime à 26 le nombre de surveillants manquants. Côté direction, une attachée administrative et d’intendance, un chef de détention et son adjoint manquent à l’appel. « Une situation pas forcément satisfaisante », selon Kamel Laghoueg.

« Les rondes sont bien faites »

La nuit, la situation est particulièrement tendue avec six surveillants et un encadrant de service de nuit pour 434 détenus. Soit un surveillant pour 72 prisonniers, de 19 h à 7 h. « À titre de comparaison, ils sont quatre à Vesoul et quatre à Belfort où il y a 46 détenus, sachant que nous n’avons pas les mêmes peines, ni les mêmes profils », fait remarquer le chef de service pénitentiaire. Dans ces conditions, « les rondes de nuit sont-elles faites ? » interroge Laurent Croizier. « Elles sont bien faites. Tous les œilletons sont faits de manière systématique », assure un surveillant. « Tout est traçable. Tout est contrôlé. Si les rondes n’étaient pas faites, on devrait se justifier. Je dois rendre des comptes. Tout incident grave en détention oblige le chef d’établissement à faire un rapport validé, étoffé. Il n’y a pas plus transparent qu’un établissement pénitentiaire aujourd’hui », abonde le directeur.

Des extractions médicales la nuit qui mobilisent du personnel

« Ils nous ont indiqué qu’eux aussi sont en tension et n’ont pas la possibilité de répondre favorablement à cette demande. D’autres solutions continuent d’être recherchées. »