Lison, 29 ans, a été en couple pendant 2 ans avec un homme qui a profité d’elle : « C’était un ami d’ami d’ami rencontré en soirée. J’étais un peu saoule quand on a dansé ensemble, mais j’ai bien aimé son énergie et on a décidé de rentrer ensemble. Le lendemain matin, il me plaisait encore donc on a commencé à se voir avant de se mettre officiellement ensemble.
Ça s’est fait comme ça. Un peu naturellement, un peu « on n’a pas décidé ». On se plaisait sans que ce soit le grand amour.
Ça a duré comme ça toute notre relation. Je pense que c’est peut-être pour ça qu’il a tant profité de moi. Il ne m’aimait pas, ou pas assez.
Tout marchait entre nous mais il n’y avait pas de passion. On était comme deux potes qui aiment bien coucher ensemble. Le sexe, c’est ce qui marchait le mieux entre nous. »
.Très vite, le compagnon de Lison l’incite à travailler pour lui : « Il a sa propre boîte d’événementiel donc il avait besoin de quelqu’un pour faire le mailing, répondre aux clients, faire des devis. Je ne suis pas mal en trucs administratifs, donc je m’y suis collée.
Au départ, c’était parce que ça nous permettait de passer plus de temps ensemble : on se voyait aussi sur les temps où il était censé travailler. Et comme il travaillait un peu tout le temps, c’était un peu inévitable. Au moins, on en faisait une activité de couple.
Après, il me disait que c’était quelque chose que je pourrais valoriser sur mon CV, que je pourrais mettre assistante de direction de sa boîte ou des trucs comme ça. Je n’y réfléchissais pas trop. Il m’envoyait des listes de trucs à faire, je les faisais. »
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« Je me retrouvais explosée de fatigue »
Elle ne réalise que c’est inadmissible que quand elle est elle-même prise par son propre travail : « Quand je sortais de mes études, avant d’être embauchée, je me disais que c’était ok de bosser pour lui. Je ne disais même pas que je bossais pour lui.
Je disais que je rendais des services, que c’était normal. Et puis je me suis retrouvée à être explosée de fatigue les soirs et les week-ends. J’avais besoin de faire une vraie pause.
Mais il continuait à m’envoyer des mails avec des trucs à faire que je faisais de plus en plus, en me forçant. Ça me prenait mes soirées. On ne faisait plus rien ensemble en dehors du travail et il arrivait à me le reprocher en me disant que je n’étais pas organisée, que je n’avais qu’à faire les trucs qu’il me demandait sur ma pause de midi.
J’ai fini par le quitter parce que je n’en pouvais plus de ce rythme. »Célibataire, elle réalise qu’on a abusé d’elle : « J’ai fait des centaines d’heures de travail gratuit pour lui. Je pense même que sa boîte ne marcherait pas autant si je n’avais pas été là.
Et il en profite encore aujourd’hui. Je suis partie en ayant mis en place des process, en laissant des mails type, en ayant améliorer des relations avec des clients à lui. Il ne serait pas là où il en est sans moi.
Mais je n’ai jamais eu un merci. Je pense juste que j’étais la copine et l’employée parfaite pour lui : de la main d’oeuvre gratuite avec qui il peut coucher quand il veut. Quand on était ensemble, il était question qu’il me paye pour des missions.
J’’attends toujours le chèque. Je me suis bien fait avoir. »Elle décide de se venger : « J’aurais pu envoyer un mail pour raconter la façon dont il me traitait et le travail dissimulé à ses employeurs et partenaires.
Mais je ne voulais pas détruire tout ce que j’avais contribué à créer. Au lieu de ça, j’ai pensé que je ne voulais pas qu’il profite encore d’une fille aussi bête que moi donc je l’ai pourri auprès de tous ses potes. Tout le monde a entendu parler de cette histoire.
Tout le monde sait que c’est un sale con. Il a déjà posté des photos de lui avec des filles sur les réseaux sociaux, à chaque fois, j’ai écrit à la fille pour la prévenir. Peut-être que je passe pour l’ex folle, mais je m’en fiche.
Je veux lui pourrir sa réputation. Je veux qu’il sache que ce qu’il a fait n’est pas acceptable et qu’il me doit de l’argent, à défaut de m’avoir donné du respect et de la considération. S’il me paye, peut-être que je vais accepter de me taire.
Mais il va falloir qu’il soit très généreux, à la hauteur de ce que j’ai pu faire pour lui. Il est au courant. C’est à lui de rattraper les choses, maintenant. »
.Quand les sentiments s’en mêlent, il n’est pas si difficile d’être vulnérable jusqu’à la manipulation. Et de plus en plus de personnes ont peur de l’arnaque financière.
Est-ce du vol quand on donne son argent de bon coeur ? Et surtout comment en arrive t-on à se faire arnaquer ? Amour et arnaque revient sur ces histoires ou le mensonge et la manipulation se sont invité dans des histoires d’amour et d’amitié. Si vous aussi vous voulez raconter vos histoires exceptionnelles, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : [email protected].
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