Après sa défaite à Mont-de-Marsan (40-18) avec un arbitrage qui lui a déplu, Aurillac sort de sa réserve... avec me...


C’est un petit hasard du calendrier mais à l’heure de retrouver Aix, ce vendredi 2 septembre à Jean-Alric, Roméo Gontinéac a profité de la conférence de presse d’avant-match, ce mercredi 31 août, pour évoquer posément un arbitrage qui ne lui a pas particulièrement plu à Mont-de-Marsan.  Le hasard tient au fait que, depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe première, l’entraîneur en chef s’était toujours gardé de commenter publiquement le bilan d’un directeur de jeu, à l’exception d’un déplacement en Provence.

Le Stade Aurillacois battu pour sa reprise du championnat à Mont-de-Marsan (40-18) (relire le live)

Après sa défaite à Mont-de-Marsan (40-18) avec un arbitrage qui lui a déplu, Aurillac sort de sa réserve... avec me...

mais avait dû concéder la défaite (19-16) sur une faute grossière de Forbes qui avait mis Minguillon sur le carreau avant d’envoyer Massip à l’essai (*). 

Une sortie rare, mais ferme de la part de l’entraîneur

Ce mercredi, donc, Roméo Gontinéac est sorti de sa réserve habituelle, mais sans verser non plus dans des déclarations tapageuses, se livrant plutôt dans un inventaire à la Prévert des choses qui avaient fait grincer des dents sur le banc de touche cantalien.

« On peut revenir sur ce match, et j’y tiens, parce que quand on regarde le score, ce n’est pas une très bonne image pour le Stade. Quand on regarde le nombre de fautes contre nous, 17, et que l’adversaire n’en a que 12, ce n’est pas une bonne image. »

Roméo Gontinéac (Entraîneur d’Aurillac)

L’ancien international a ainsi profité des dispositions permises par la LNR pour faire remonter ses interrogations et doutes auprès d’Aurélie Groizeleau avec « 11 petits clips » ciblant des fautes sifflées contre Aurillac ou non sifflées contre Mont-de-Marsan.

« On a le droit d’envoyer des images avant ou après un match, j’ai demandé à l’arbitre si je pouvais. Chose dite, chose faite ». Et l’entraîneur de lister plus de la moitié des éléments vidéo envoyés sur lesquels l’arbitre reconnaît des erreurs d’appréciation ou de perception.

Aurillac plombé par un enchaînement de cartons jaunes face à Mont-de-Marsan (40-18) : « C’est très dur, et c’est du rarement vu »

« Elle m’a répondu très gentiment. Sur les 11, il y en a 8 où elle accepte  », pointe l’entraîneur cantalien qui regrette autant les fautes non sifflées contre Mont-de-Marsan que le double carton jaune suivi d’un essai de pénalité qu’il avait qualifiés de « très durs » après la partie.

Aurillac préfère prendre les devants

Cette sortie rare, maîtrisée, mais ferme, peut se lire sous trois angles différents. Le premier  : Aurillac n’entend pas être le genre de club qui dit amen à tout, même quand les choses ne vont pas dans son sens et qu’il ressent de l’injustice en coulisses.

début août, lors du match Aurillac-Nevers.

Le deuxième : le Stade va retrouver ce vendredi M. Hernandez au sifflet, qui n’avait pas été des plus inspirés lors de sa dernière venue à Jean-Alric. Début août, l’homme au sifflet, guère aidé (déjà) par ses adjoints, avait fait preuve d’une mansuétude extrême sur la défense neversoise souvent hors-jeu face aux ballons portés aurillacois.

Le troisième angle : c’est aussi une manière de tempérer l’impression laissée par le seul score du déplacement à Mont-de-Marsan alors que, en se basant sur le listing dressé par Roméo Gontinéac, Aurillac avait finalement plutôt bien suivi les préceptes livrés par M. Cayre avant le lancement de la saison.

Le Stade Aurillacois toujours plus David face aux Goliath de la Pro D2

Une responsabilité collective

notamment en début de saison. Le tout est de savoir les corriger.

Tout le monde doit trouver ses réglages et travailler collectif. pour le corps arbitral, il n’y a pas qu’un arbitre central. Il y a aussi la vidéo, les arbitres assistants, qui peuvent aussi intervenir éventuellement. Ce sont des réglages.

« Je ne dis pas que c’est la faute d’une personne. Et je ne dis pas qu’on n’a pas fait de fautes. Mais ce qui nous pénalise, ce sont les fautes non sifflées contre nos adversaires », dit Roméo Gontinéac, tout en rappelant une autre évidence  : « L’essai qu’on prend parce qu’on a le dos tourné sur une pénalité vite jouée, ce n’est pas lié à l’arbitre. C’est à nous d’être vigilants, déterminés ». C’est aussi une forme de discipline qu’Aurillac doit s’imposer à lui-même. 

Jean-Paul Cohade

 

(*) « Moi, j’ai vu de l’agressivité. L’arbitre a décidé que ce n’était pas le cas, donc voilà. C’est quand même le deuxième match où ça nous arrive de sortir des joueurs sur blessure. J’ai l’impression qu’on n’est pas arbitré comme toutes les autres équipes. Je ne sais pas si on a fait du mal à quelqu’un, mais on n’a pas été arbitré correctement, au moins sur cette blessure », avait tancé Roméo Gontinéac à propos de l’arbitrage du trio dirigé par M. Rousselet, et alors que la faute en question avait eu lieu devant un de ses assistants.