Arlette Sebzda, sillonne le pays de l’Alloeu depuis presque vingt ans pour le journal


Vous les avez forcément croisés un jour mais est-ce que vous les connaissez ? Cet été, nous avons choisi de vous présenter nos correspondants locaux, nos yeux et nos oreilles sur le territoire. Aujourd’hui, Thierry Gratien, qui s’occupe plus particulièrement d’Erquinghem-Lys.

Thierry Gratien, 59 ans, fonctionnaire, marié, père de deux enfants et papi depuis le 30 mars, habite Erquinghem-Lys. C’est donc tout naturellement qu’il couvre les événements de la commune, mais il est possible de le croiser sur d’autres secteurs.

– Pourquoi êtes-vous devenu correspondant ?

« Au milieu des années 90, je travaillais dans une association œuvrant dans l’éducation populaire. J’étais animateur permanent et j’intervenais dans un centre de loisirs lillois pour enfant les mercredis et samedis. Quand l’association organisait un événement, on demandait le passage d’un représentant de La Voix du Nord. Je fournissais un compte rendu au correspondant de presse local. Celui-ci était diffusé dans les colonnes sans aucune modification. Un jour, il me dit qu’il recherchait quelqu’un pour le remplacer. J’ai proposé ma candidature et c’était parti. Ce qui m’attirait dans cette mission était le contact avec les forces vives du quartier et ça ne s’est jamais démenti par la suite. »

« Je pense avoir été le dernier à faire un papier sur la saltimbanque patoisante Julie, ch’est mi. Une femme pleine d’enthousiasme, rencontrée fin décembre 1997. »

– Quel est votre souvenir le plus émouvant en reportage ?

« Je pense avoir été le dernier à faire un papier sur la saltimbanque patoisante Julie, ch’est mi. Une femme pleine d’enthousiasme, rencontrée fin décembre 1997, lors de son spectacle donné au centre social des 4-Saisons d’Armentières. Trois semaines plus tard, elle tirait sa révérence et s’en allait au paradis des artistes. C’est un souvenir émouvant pour moi, d’autant qu’elle m’avait dit  »
Je prépare un nouveau spectacle mais tu le gardes pour ti !
« , un secret que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui ! »

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– Le plus insolite ?

« Un soir de spectacle de danse au Vivat d’Armentières, je m’étais positionné entre les rideaux de la scène, en fait l’entrée des artistes, pour faire de belles photos. Le régisseur de l’époque m’avait chassé de l’endroit mais j’avais réussi à échapper à sa vigilance quelques minutes après. Et alors que je photographiais le final, j’ai senti une forte poussée dans mon dos. En fait le lourd rideau principal que je n’avais pas repéré m’avait expédié sur scène. »

– Le plus marquant ?

« Dans la salle de sport de Sailly-sur-la-Lys, on m’avait dit que je pouvais aller à la rencontre d’un artiste qui se préparait pour son concert du soir. Il avait inauguré l’après-midi l’espace Françoise-Dolto. Je me suis dirigé dans les vestiaires et je me suis trouvé face à face avec le chanteur Carlos qui sortait de la douche ! Je l’ai interviewé, une fois qu’il s’était séché… et habillé. »