Le groupement de gendarmerie de la Corrèze vient de signer une convention avec l’association France Alzheimer. Celle-ci entérine la mise en place d’un nouvel outil pour aider les militaires à retrouver des malades portés disparus grâce à une fiche de renseignements détaillés fournie par la famille.
« Quand la disparition d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer nous est signalée par la famille ou des proches, le facteur temps est primordial. Il faut aller vite et disposer d’un maximum d’éléments sur la personne peut s’avérer déterminant au moment de lancer les recherches », explique le lieutenant-colonel Dumas.
Disposer d’un maximum d’éléments
Partant de ce constat, le groupement de gendarmerie de la Corrèze a décidé de s’armer de nouveaux outils pour optimiser ce facteur temps si précieux et un nouvel outil vient d’être mis en place grâce à une convention signée avec l’association France Alzheimer.
« Il s’agit d’une fiche de renseignements que les familles de malades sont invitées à remplir au préalable. En cas de disparition de leurs proches, elles peuvent alors apporter ce document en gendarmerie et permettre ainsi de gagner du temps pour les recherches », poursuit l’officier adjoint de commandement.
Sur ce document, conçu avec l’association qui accompagne les malades et leurs familles, figurent tous les éléments primordiaux pour les recherches : le descriptif physique (taille, poids, couleur des yeux et des cheveux…), mais aussi une photo, l’état civil, les surnoms éventuels auxquels la personne répond, des détails de santé et comportementaux éventuels… « Concrètement, cela permet de débuter les recherches rapidement en disposant déjà des renseignements essentiels sur le ou la disparue. Et au besoin, aussi, de lancer un appel à témoins », poursuit l’officier.
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Chaque minute est essentielle
La période à laquelle la disparition intervient comme l’âge des personnes recherchées peut rendre les recherches encore plus urgentes. « Si cette maladie touche des personnes de plus en plus jeunes, celles que nous recherchons sont souvent âgées, donc fragiles. Et en hiver, chaque minute qui passe peut avoir des conséquences dramatiques. »
Avec les recherches au sol, avec des gendarmes à pied, un appui de l’hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie d’Égletons est souvent apporté. De même que Rio, le berger malinois spécialisé en piste, en binôme avec son maître-chien du peloton de surveillance et d’intervention d’Ussel. En 2023, les opérations pour retrouver des malades d’Alzheimer désorientés ont constitué une part notable sur les 121 opérations de recherches (toutes causes confondues) menées par le groupement départemental.
Un large plan de formation des militaires dès septembre
Par ailleurs, avec l’intervention de France Alzheimer et sous l’impulsion du colonel Lefèvre, qui commande le groupement départemental, un plan de formation de l’ensemble des militaires en Corrèze est également prévu à compter de septembre prochain. « Il s’agit, avec ce second volet, de donner à chaque gendarme des outils pour repérer une personne atteinte de la maladie, dont les attitudes peuvent paraître étranges de prime abord : comme reposer sans cesse les mêmes questions. Que le gendarme puisse avoir ensuite les bons réflexes, notamment s’informer auprès du centre opérationnel si la personne avec qui ils sont et paraît désorientée n’est pas signalée disparue. »
Pour se procurer la fiche d’information pour les services d’urgence et d’enquête, contacter France Alzheimer : 05.55.17.70.76.