Excès de vitesse : la Belgique applique-t-elle la tolérance zéro vraiment partout ?


Oui, la tolérance zéro pour les excès de vitesse est déjà d’actualité, mais pas encore partout cet été 2023 en Belgique. C’est le cas sur les autoroutes. « Parce que les autoroutes relèvent de la compétence de la police fédérale. Or, la tolérance zéro en matière d’excès de vitesse est un projet pilote du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne », explique, explique Jean-Philippe Lombardi, porte-parole de Valérie Debue, qui précise que la ministre wallonne de la Sécurité routière, appuie également le projet.

Il reste une marge technique

il se peut néanmoins que vous ne soyez pas flashé si votre compteur affiche 125. La tolérance technique de 6% reste obligatoire : cela signifie que, sur autoroute, tout contrevenant roulant à plus de 129 km/h est flashé. Cette marge est de 6 km/h pour toutes les vitesses inférieures à 100 km/h, soit un seuil de 76 km/h sur une route limitée à 70 km/h.

Excès de vitesse : la Belgique applique-t-elle la tolérance zéro vraiment partout ?

Et en Région wallonne ?

Une opération pilote – «  Slow down  » – est en cours, avec 12 radars, pour que la justice puisse évaluer la surcharge de travail générée par la tolérance zéro. Si les résultats du projet pilote sont favorables, c’est-à-dire si le nombre de constats d’infractions s’avère soutenable pour l’ensemble de la chaîne pénale (police, parquets, tribunaux), « l’expérience sera poursuivie et les marges de tolérance seront progressivement supprimées », indiquait le SPF Justice en mars dernier.Il est important d’objectiver une éventuelle surcharge pour le parquet, car le fait de ne pas flasher tous les jours à un lieu-clé peut provoquer des injustices, voire un sentiment d’impunité. Mais les premiers résultats de l’opération Slow down et la création en 2021 d’un parquet fédéral dédié à la sécurité routière devrait permettre à terme d’étendre la tolérance zéro à toute la Wallonie. D’autant que les premiers résultats vont dans le bon sens, selon Jean-Philippe Lombardi.

Un projet d’amendes administratives

« Les infractions liées aux radars sont gérées par le centre de la police fédérale à Dassoux qui sous-traite la plupart des infractions de vitesse pour les différentes zones de police. La législation a déjà été adoptée par décret pour qu’à terme, il y ait des amendes administratives, qui seront remises automatiquement, sans passer par la case justice, pour les petites infractions liées à la vitesse, entre 10 et 20 km/h a priori, à confirmer. « Mais ce point-là ne se fera pas dans les semaines à venir. « On va commencer par les infractions techniques, comme la surcharge des camions, pour le début du mois de septembre. Mais pour la vitesse, il y a encore des choses à mettre en place. »Cela avance moins vite qu’en Flandre, « mais là, cela fonctionne par autonomie communale : les zones de polices sous-traitent à des opérateurs. En Wallonie, on a voulu un système centralisé, qui permettra d’avoir une vue sur la récidive. »