L’avenir du champ de foire de Bellac au cœur de la séance extraordinaire du conseil municipal de Bellac mercredi


Premier arrivé, premier servi. Pour mettre toutes les chances de son côté, le conseil municipal de Bellac a voulu « boucler » au plus vite sa réponse à l’appel à projet de l’Agence de l’eau Loire Bretagne lié à la désimperméabilisation des surfaces imperméables aux eaux pluviales avec revégétalisation de celles-ci. D’où la tenue de cette séance exceptionnelle afin de déposer le dossier concernant les 3.894 m2 (mail de 769.50 m2 non inclus) de la place du 138e RI (champ de foire) au plus tard à la fin du mois d’août.

Les aides possibles s’élèvent à 70 % (80 % en zone de revitalisation rurale, ce qui est le cas de Bellac) avec un coût plafonné de 60 € par m2 désimperméabilisé et déconnecté d’un réseau.

Mathieu Violas, ingénieur du cabinet VRD’eau, a présenté trois esquisses. L’assemblée a voté à l’unanimité pour la variante 3, qui permet de conserver 129 places de stationnement et un taux de végétalisation de 52 % (avec des espaces verts centraux). Elle comprend un chemin piéton central et une circulation en terre-pierre à l’arrière des halles pour un accès au marché (fermé le reste du temps). Le montant est de 270.000€ HT (comme les deux autres propositions) auquel il faut ajouter le coût du cabinet et l’achat des végétaux. Le reste à charge pour la commune serait de 60.000 à 70.000 €.

Herbes folles et pluie

Cette simulation a suscité de nombreuses questions. Thierry Spriet, élu de l’opposition, s’est inquiété du traitement des « herbes folles ». Mathieu Violas lui a répondu que les « herbes folles étaient le propre de la végétalisation, dont les îlots de verdure allaient limiter la chaleur ». Graminées, massifs, arbustes, arbres du verger… L’équipe des espaces verts réfléchit au choix le plus adapté. « Dans la continuité du parc Charles-Silvestre, cela créera comme une coulée verte », a noté l’adjoint au maire Jean-Pierre Gainant.

Quant aux pluies de plus en plus fortes découlant du réchauffement climatique, point soulevé par la minorité, l’ingénieur a expliqué que cet appel à projet ne prenait en compte que la gestion de l’eau des pluies courantes (niveau 1, les trois autres étant considérés comme des « risques d’inondation »).

Les autres sujets abordés

Fête foraine. Elle pourrait s’installer dans le square Génébrias avec un débordement sur l’avenue de la Liberté.

Réseau de chaleur. Dans le cadre du projet de chaufferie collective biomasse, le conseil municipal devrait opter pour une délégation de service public. L’ODAC comme le lycée devraient installer des chaudières container que la commune rachèterait. La chaufferie collective desservirait également l’HIHL, la fondation John-Bost, la Maison du Département, le collège, REMPART et les bâtiments communaux (services techniques, école élémentaire et de musique, crèche, gymnase Jolibois). L’appel d’ouvrage devrait être lancé en septembre.

Les « murs » du Central ont été vendus

Lors de la séance du conseil municipal du 24 octobre 2021, la vente de l’hôtel-restaurant Le Central, propriété de la commune, a été votée au prix de 150.000 € avec une marge d’appréciation de plus ou moins 10 % selon le rapport de France Domaine. La SCI Santat Immo a proposé de l’acquérir pour cette somme.

« Nous avons reçu une douzaine de candidatures, dont une grande partie d’investisseurs. Nous avons rencontré les deux jeunes couples de la SCI ‘Santat Immo, résidant à Berneuil. Leur projet comprend le maintien des 15 chambres et d’une cuisine de qualité, tout en y ajoutant une activité sport-nutrition-bien-être. Ils souhaiteraient également acheter l’immeuble contigu », a expliqué le maire Claude Peyronnet (les acheteurs seraient en négociation pour le fonds). Les travaux de rénovation de la charpente et la toiture demeurent à leur charge ainsi que la mise aux normes sécurité-incendie.

Le compromis de vente devrait être signé le 4 août.

Anne-Marie Muia