« Nous avons déjà des entreprises qui ont arrêté la production », alerte le président du Medef


Que représente le Medef Béarn et Soule ?

Nous avons 300 adhérents directs, qui cotisent. Mais nous touchons 2 000 entreprises car toutes les branches professionnelles sont adhérentes. Nous couvrons environ 50 % des salariés du territoire. 90 % de nos entreprises ont moins.Que représente le Medef Béarn et Soule ?

« Nous avons déjà des entreprises qui ont arrêté la production », alerte le président du Medef

Nous avons 300 adhérents directs, qui cotisent. Mais nous touchons 2 000 entreprises car toutes les branches professionnelles sont adhérentes. Nous couvrons environ 50 % des salariés du territoire. 90 % de nos entreprises ont moins de 20 salariés.

Quels sont vos chantiers de l’année ?

Ils correspondent aux préoccupations de nos chefs d’entreprise. En ce moment, c’est l’énergie et le recrutement. Nous voyons que toutes les réunions d’information et de formation que nous pouvons faire sur ces thématiques sont très appréciées. Nous avons 88 % des entreprises sondées qui annoncent avoir des difficultés de recrutement. 40 % disent ne pas trouver du tout. Aujourd’hui, il faut attirer les gens. Pour cela, il faut jouer sur la qualité de vie au travail, le télétravail et – bien sûr – sur la rémunération. Il est nécessaire de jouer également sur la « marque employeur », que les gens se disent d’une entreprise « ah oui, cette entreprise elle communique bien, les gens y sont bien ».

Quelle action menez-vous à propos de l’énergie ?

Nous pouvons essentiellement répertorier toutes les aides qui ont été mises en place. Nous recevons beaucoup de doléances avec des augmentations d’énergie qui sont totalement insupportables pour beaucoup. Heureusement, les aides sont là. Il y a encore eu des annonces de la ministre Olivia Grégoire dimanche. Mais les gens sont encore un peu perdus parce que c’est quand même assez compliqué.

Est-ce que vous appelez à une simplification ?

Sauf que beaucoup d’entreprises qui n’ont même pas 3 % de rentabilité nette. Le moindre dépassement d’énergie et de volume d’énergie les rend vulnérables.

Il y a eu une manifestation mardi dernier à Pau et partout en France pour demander des hausses de salaire. Quelle est votre position ?

Toutes les entreprises, à ma connaissance, ont essayé de jouer le jeu et font le maximum. Il y a eu des secteurs, notamment dans l’hôtellerie où les augmentations conventionnelles ont augmenté de 16 % en moyenne. Nous conseillons de jouer sur tout ce qui est autour du salaire, par exemple sur les fameuses primes « pouvoir d’achat ».

Mais les syndicats répondent qu’une prime, c’est bien, mais elle n’est pas garantie pour l’année d’après…

Oui, mais quand l’inflation baissera les syndicats ne nous demanderont pas de baisser les salaires  ! La prime est là pour combler un manque ponctuel. Nous espérons que ce sera le plus court possible. Aujourd’hui, les entreprises avancent les fameuses négociations annuelles sur les salaires au mois de novembre. Il y a effectivement un sujet prégnant dans toutes les boîtes.

Quelle est votre position sur la réforme des retraites ?

Après, nous sommes ouverts. S’il y avait quelques mesures palliatives à côté, nous sommes d’accord pour prendre en compte la pénibilité pour l’emploi des seniors.

On entend beaucoup parler de la nécessité de produire en local. Le territoire a-t-il son épingle du jeu à tirer ?