le média d’information qu’il a créé début 2021, planche bien sur un retour des fameux Guignols de l’info, débranchés par Vincent Bolloré, le propriétaire de Canal+, à l’été 2018. « On y pense depuis les débuts de Blast et depuis qu’on a commencé à travailler avec Bruno Gaccio , explique Denis Robert. Mais cela pose des problèmes juridiques qui sont liés à Bolloré et aux conditions qu’il a créées autour des Guignols : Canal+ possède même un brevet sur la composition du latex des marionnettes ! Donc on ne va pas les imiter – cela ne va d’ailleurs pas s’appeler “Guignols” – et on ne va pas chercher à reproduire le dispositif d’un présentateur de JT qui lance des sujets. Mais il s’agira bien de vidéos mettant en scène des marionnettes, qui traiteront de la vie politique et médiatique de ce pays avec humour et dérision. Quoi qu’il en soit, il faudra qu’on soit inattaquable. »
L’effet nostalgie
à hauteur d’un million d’euros ni sur le format précis. « Dans l’idéal, j’aimerais que cela soit quotidien, mais je suis bien conscient que ce ne sera pas possible tout de suite, cela dépendra de l’argent que l’on va pouvoir lever. Je sens tout de même déjà un vrai engouement. À la seconde où la rumeur a commencé à enfler, on a commencé à nous en parler. Je sors d’ailleurs à l’instant d’un train, et le contrôleur m’a dit “Alors, les Guignols vont revenir ?” » “On va reconstituer une ligue dissoute, puisqu’on a plusieurs anciens auteurs des Guignols qui sont partants.” Reste l’épineuse question de la composition de l’équipe : elle devra réussir l’exploit de moderniser et réinventer une émission qui était, dans ses dernières années, largement à bout de souffle. Pour l’instant, Denis Robert ne veut avancer aucun nom (côté imitateurs, personne n’aurait encore été choisi, mais plusieurs postulants seraient sur les rangs). « On va reconstituer une ligue dissoute, puisqu’on a plusieurs anciens auteurs des Guignols qui sont partants – il se trouve que j’ai pas mal d’amis parmi eux, donc cela n’a pas été très compliqué de les convaincre –, avec Bruno Gaccio en chef d’orchestre. » Denis Robert promet la mise en ligne d’un premier sketch avant la fin de l’année, entre Noël et le jour de l’an, « histoire de montrer que ce ne sont pas des paroles en l’air ». Il sait que son équipe n’aura pas vraiment le droit à l’erreur : « On est tous plein d’énergie, on a envie que cela se passe. Mais on est conscients qu’on devra être bons assez vite. »