Calais : 6 000 véhicules par jour empruntent l’avenue Salengro, comment sécuriser cet axe ?L’avenue Salengro, l’une des principales artères de Calais, s’apprête à subir une rénovation majeure. Ce projet de modernisation concerne un tronçon de 1,2 km, s’étendant du rond-point du Channel jusqu’à l’intersection Georges-Pierru, en direction du Lidl. Chaque jour, près de 6 000 véhicules empruntent cette route.À lire aussi : Calais : les radars pédagogiques seront-ils suffisants contre la vitesse avenue Salengro ?Lors de la dernière réunion publique, Jérôme Levis, directeur des Espaces Publics de la ville, a présenté les détails du chantier. « Nous allons rénover l’ensemble de l’avenue : trottoirs, voirie, mobilier urbain et espaces verts, a-t-il précisé. Les îlots centraux seront supprimés pour permettre une circulation à double sens. De plus, la bande cyclable sera élargie de 1 à 1,5 mètre et les passages piétons seront rendus plus visibles. » Ces travaux visent « à encourager la mobilité douce sur cet axe très fréquenté », explique Jérôme Levis.
Réhabilitation du quartier du Fort Nieulay à Calais : Espace Fort, un accompagnement essentiel pour les habitants
Dans le cadre de la réhabilitation du quartier du Fort Nieulay, à Calais, un projet de construction d’un nouveau bâtiment pour le centre social Espace Fort, fondé en 1990, se dessine. Cette structure joue un rôle clé auprès des habitants, en particulier dans un quartier dans lequel les générations se succèdent et où le tissu social est particulièrement fort. « Ce quartier est un village dans une ville, il y a une attache très forte des habitants à ce lieu », explique Coralie Deleglise, directrice d’Espace Fort.
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Espace Fort se concentre sur quatre grands axes : le bien-être de tous les âges, le lien social intergénérationnel, le soutien parents – enfants, et la participation des habitants aux projets locaux. « Un groupe d’habitants souhaite ouvrir une friperie. Nous allons les accompagner, notamment sur le plan financier », précise Jérémy Peron, directeur adjoint d’Espace Fort. L’accompagnement des familles est au cœur des actions de ce centre dans un quartier classé prioritaire. Cela concerne des domaines variés comme la santé, l’éducation ou encore la citoyenneté. « Pour l’action parcours santé, certaines personnes se retrouvent éloignées des soins en raison de démarches désormais en ligne. Nous sommes là pour les aider à actualiser leurs droits », explique-t-il. Le centre social intervient également auprès des jeunes, notamment sur la sensibilisation aux dangers du tabac et de la surutilisation des écrans. Dans un contexte de rénovation massive, avec des immeubles en cours de déconstruction, Espace Fort s’impose comme un acteur fondamental pour les familles, dont certaines habitent ici depuis plusieurs générations. « Ces habitants ont vu construire ces tours, et aujourd’hui, ils doivent être temporairement relogés. Certains ne voulaient pas quitter les lieux », confie la directrice du centre social.
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En effet, le changement n’est pas toujours simple. « Nous travaillons à accompagner cette rénovation, à préserver la mémoire du quartier tout en se projetant vers sa nouvelle physionomie. Pour les habitants, la phase de reconstruction dure depuis deux ans, il y a eu des arrêts de chantier, pas mal de personnes ont du mal à se projeter », ajoute-t-elle. Malgré les travaux et les grues, Espace Fort continue d’animer la vie locale. Certains habitants, très attachés à leur quartier, ont même conservé des pierres des immeubles en démolition. Le défi majeur pour beaucoup est de savoir s’ils pourront revenir une fois les travaux terminés. « C’est une crainte pour certains, surtout ceux qui n’ont pas choisi d’être relogés. Au-delà de la rénovation, il y a ici une concentration de population précaire. L’idée est aussi d’attirer de nouveaux habitants pour favoriser la mixité sociale », explique l’adjoint à la direction.
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Alors que la phase de reconstruction s’apprête à débuter, Espace Fort se prépare à une nouvelle mission : intégrer les futurs résidents et s’adresser à un public différent. Le centre sait que certains habitants, relogés temporairement, ne reviendront peut-être pas, ayant trouvé leur place ailleurs.
Les travaux débuteront à la mi-octobre, du giratoire du Channel à la rue d’Oran, pour se terminer en août 2025. La plantation des végétaux suivra un mois plus tard. Malgré l’ampleur des travaux, l’avenue ne sera pas totalement fermée à la circulation, mais des restrictions seront néanmoins appliquées pour assurer la sécurité et faciliter les interventions.
Vitesse excessive : la sécurité en question
Si la modernisation de l’avenue est saluée par les habitants, la question de la vitesse excessive reste une préoccupation majeure. La rectitude de la voie incite certains automobilistes à ne pas s’arrêter facilement devant les personnes qui traversent sur les passages protégés.
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Un habitant a ainsi proposé la mise en place d’un dispositif pour réduire ces excès de vitesse. Natacha Bouchart, maire de Calais, a réaffirmé sa volonté d’installer des panneaux intelligents affichant la vitesse des véhicules ainsi que des radars pédagogiques supplémentaires. Elle a insisté sur « l’importance de sensibiliser les conducteurs par la médiation ».Une habitante a partagé son mécontentement face au comportement des conducteurs à proximité des passages piétons. « Même quand on est sur le passage, certains ne s’arrêtent pas », déplore-t-elle.Un autre témoignage, celui de Sabine Huddlestone, qui vit près du Lidl, met en lumière le danger quotidien auquel elle fait face : « Je traverse cette avenue tous les jours, et c’est dangereux. Même avec un radar fixe, cela n’empêche pas les incidents. Les voitures roulent vite, et certaines se garent de manière à gêner la visibilité. Cela fait trois ans que je vis ici et je ne pense pas que la limitation à 30 km/h soit respectée. Un feu n’est pas envisageable, car cela créerait d’autres complications. »
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Face à ces préoccupations, Jérôme Levis a précisé qu’il « n’est pas possible d’installer des plateaux ralentisseurs sur cette voie, mais que la réduction de la largeur de la chaussée doit contribuer à diminuer la vitesse des véhicules ».