à la période la plus froide.
Forts de tous ces éléments de contexte, les producteurs de betteraves se sont demandés comment faire leur part », explique Henri Bénard, directeur des opérations agricoles pour Tereos France.
« Une baisse d’approvisionnement en énergie nous poserait des problèmes. »
Henri Bénard
Habituellement, le travail des betteraves c’est 4 mois par an dans l’usine de Lillers, environ du 20 septembre au 20 janvier. Cette année, il a donc été décidé de lancer le début de la campagne plus tôt en septembre pour la finir fin décembre ou tout début janvier.
La campagne a donc démarré le 8 septembre à Lillers. « Comme cela, on ne consommera plus en plein cœur de l’hiver. Cela relève d’un comportement de bon citoyen. Et une baisse d’approvisionnement nous poserait des problèmes. » S’il est question de réduction journalière, cela occasionnerait un ralentissement de l’usine, ce qui les obligerait à travailler plus longtemps. « Cela contribuerait à une certaine désorganisation. »
Autre scénario qui serait très compliqué à gérer : une grosse vague de froid. « Là, il faudrait arrêter complètement l’usine. Mais la liquidation de l’usine en toute sécurité ne peut se faire qu’en 4 jours. »
La campagne a été avancée mais l’arrêt technique de la distillerie a également été décalé. Au lieu d’un arrêt en juillet-août, celui-ci se fera en février-mars l’an prochain, toujours dans un souci d’approvisionnement énergétique.
C’est inhabituel pour l’usine de Lillers d’avancer le démarrage d’une douzaine de jours, cela suscite donc une organisation. « Nous avons mobilisé tout le monde avant l’heure et tout le monde a répondu présent. »
Le recrutement des saisonniers a été avancé. « Il a aussi fallu terminer plus vite les travaux. Nous avons mis un dernier coup de collier mi-août. Nous avons eu une belle mobilisation, sans incident », lance Rémy Santonja, directeur de l’usine lilléroise.
Il a fallu transformer une contrainte en opportunité.
Sur la base du volontariat, 10 % des producteurs coopérateurs à l’échelle Tereos ont répondu présent. « On accordera une compensation financière partielle aux agriculteurs qui font le démarrage, une indemnité d’arrachage très précoce, jusqu’à 8 euros par tonne de betterave. »
À quoi s’attendre pour la récolte ?
Les graines ont été plantées en mars dans de très bonnes conditions.
»
La teneur en sucre devrait être élevée et pour ce qui est des betteraves encore en terre, elles continueront de pousser. « Ce ne sera pas une année record comme en 2017, où là il avait plu en août, mais une bonne année quand même ! »
Un nouvel équipement
Mi-juillet, un trommel finisseur, sorte de gros cylindre qui envoie de l’eau sur les betteraves quand elles arrivent, a été installé.
« Cela va nous permettre d’avoir des betteraves plus propres avant d’être coupés en cossettes. Il y aura aussi moins d’eau à évaporer donc moins d’énergie. »Un nouvel équipement lié aux investissements Tereos en matière d’énergie. « Cela fera 6 % de consommation d’énergie en moins cette année. C’est vraiment beaucoup, c’est un bel effort. »
D’autres travaux sont prévus. « On réfléchit à modifier notre mix énergétique. On réfléchit à d’autres apports », conclut Rémy Santonja.
Recrutement
L’usine Tereos Lillers continue de recruter.
Des postes de saisonniers sont à pourvoir en logistique, au laboratoire avec un bac pro scientifique laborantin, du personnel administratif.
« On a toujours des besoins, il y a toujours des postes. On recrute toute l’année. Il suffit de s’adresser au bureau des ressources humaines de Tereos Lillers », déclare Rémy Santonja, directeur de l’usine. À vos CV !