Campagne de peur: O’Toole évite les questions



SAINT-HYACINTHE, Qc — Le chef conservateur Erin O’Toole n’a pas pris ses distances avec les propos d’une de ses candidates qui a tenté de faire peur à ses électeurs en disant que les libéraux préparaient à un «confinement climatique».

Dans une correspondance envoyée à ses électeurs avant le déclenchement des élections fédérales,  la députée sortante Cheryl Gallant (Renfrew—Nipissing—Pembroke)demande aux électeurs de «transformer les prochaines élections en un référendum sur un nombre croissant de confinements».  On disait aussi que les Canadiens doivent poser une série de questions avant d’approuver un «confinement climatique d’urgence». Elle a également abordé le sujet dans une vidéo diffusée sur YouTube le 18 juin, où elle accuse un professeur qui a écrit un article sur le changement climatique de promouvoir un «programme socialiste » radical. «Combien de temps pensez-vous qu’il faudra avant que les libéraux de Trudeau commencent à appeler à un confinement climatique?», dit-elle. Gallant ajoute que M. Trudeau compte sur les Canadiens à l’esprit libéral pour qu’ils n’examinent pas trop son programme. «S’ils le faisaient, ils rendraient compte que Trudeau est un escroc. Les changements climatiques pourraient être sa plus grande arnaque.» De passage à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, M. O’Toole, a refusé de commenter les déclarations de sa candidate. Il a notamment refusé de dire s’il jugeait ces déclarations acceptables, même s’il dit que son parti veut mener une campagne positive et rappelle qu’il a un plan pour lutter contre les changements climatiques. Vidéo: Les partis fédéraux doivent donner priorité aux transferts en santé, selon François Legault (Le Devoir)

Les partis fédéraux doivent donner priorité aux transferts en santé, selon François Legault

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  • Les intérêts montréalais du favori dans la course à la présidence du Mali
    Les intérêts montréalais du favori dans la course à la présidence du Mali L’actuel favori aux élections présidentielles du Mali est le président et principal actionnaire d’une firme énergétique montréalaise spécialisée dans l’hydrogène — une entreprise qui a pignon à la même adresse que le cabinet d’avocats Lavery —, a constaté Le Devoir. Aliou Boubacar Diallo est l’une des figures les plus en vue du Mali. Fondateur du parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-MALIBA), il est l’actuel favori aux élections présidentielles prévues en février 2022, selon plusieurs observateurs. Une vingtaine de partis politiques ont appuyé la semaine dernière sa candidature, estimant qu’il saurait sortir le pays du chaos dans lequel il est enlisé depuis une décennie. En un an, deux coups d’État ont eu lieu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta était renversé lors d’un putsch. Puis, en mai 2021, l’armée malienne renversait de nouveau l’exécutif du pays. En parallèle de ses activités politiques, Aliou Diallo est avant tout un homme d’affaires connu pour avoir fait fortune dans les années 2010 à titre de président fondateur de Wassoul’Or. Depuis 2006, l’actuel candidat à la présidence est également p.-d.g. et principal actionnaire d’Hydroma. Anciennement connue sous le nom de Petroma, l’entreprise est enregistrée à la Place Ville-Marie de Montréal, à la même adresse que le cabinet d’avocats Lavery. Hydroma détient un permis pour extraire de l’hydrogène naturel sur un territoire d’une superficie de plus 1250 km² situé au Mali. Ce site malien est présenté par l’entreprise «canadienne» comme «la première grande découverte d’hydrogène naturel au monde». Associé et membre du CA chez Lavery, René Branchaud agit à titre de secrétaire de la société. Questionné sur la présence du siège social à Montréal à l’adresse du cabinet Lavery, il répond: «Ce n’est certainement pas pour des considérations fiscales.» Il confie avoir rencontré M. Dallio en 1987 dans le cadre d’un autre projet minier. «Il voulait avoir une structure dans un pays membre de l’OCDE, plutôt que dans un pays africain, parce qu’il y a moins de risques juridiques.» Plusieurs raisons juridiques et fiscales expliquent la présence au Canada d’entreprises étrangères du secteur des ressources naturelles, rappelle Marie-Thérèse Dugas, professeure à l’Université de Sherbrooke spécialisée en fiscalité internationale. Le droit fiscal canadien «est administré de façon rigoureuse», note-t-elle, ce qui a pour effet de rendre les investissements plus sécuritaires.

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  • Des locataires montréalais à bout de souffle
    Des locataires montréalais à bout de souffle Des locataires d’un bâtiment de Côte-des-Neiges se disent victimes de tactiques «inhumaines» de la part de promoteurs immobiliers qui tenteraient par divers moyens de se débarrasser d’eux. La situation est telle qu’ils envisagent de se rendre devant la Cour supérieure du Québec pour «punir» ceux-ci, a constaté Le Devoir. D’autant plus que leur dossier a été jugé trop gros pour le Tribunal administratif du logement. Les locataires d’un immeuble de cinq étages de l’avenue Ridgewood accumulent les mésaventures depuis qu’une entreprise détenue par les promoteurs Jeremy Kornbluth et Brandon Shiller a racheté le bâtiment de 46 logements le 28 juin 2019. Entretien défaillant, problèmes de vermine et présence de poussière d’amiante dans les logements sont quelques-uns des problèmes soulevés par plusieurs locataires de cet immeuble construit en 1954. Des travaux majeurs entamés en septembre 2020 ont par ailleurs culminé en février dernier avec l’évacuation forcée des locataires de l’immeuble, la Régie du bâtiment du Québec ne jugeant plus celui-ci sécuritaire, notamment en raison de l’absence de séparations coupe-feu. Depuis, les locataires de 19 des logements ont réintégré les lieux après avoir passé dans certains cas plus de quatre mois à l’hôtel aux frais des promoteurs. Des travaux sont d’ailleurs toujours en cours aujourd’hui sur plusieurs étages. Joints par Le Devoir, les promoteurs Kornbluth et Shiller ont refusé de commenter le dossier, tout comme leur avocat. Une firme de relations publiques qui les représente a toutefois assuré que ceux-ci espèrent «trouver une solution raisonnable à tout problème non résolu» et «continueront d’être proactifs en agissant pour minimiser tout impact sur la qualité de vie» des locataires. Après avoir tenté en vain devant le Tribunal administratif du logement (TAL) d’obtenir le droit d’être relogés dans des logements de taille suffisante, 25 locataires occupant 18 logements ont entamé dans les derniers mois des démarches judiciaires pour tenter d’obtenir des dommages moraux et punitifs de la part des promoteurs pour tous les inconvénients subis. Le montant réclamé avoisine les 35 000 $ par locataire, en excluant une diminution réclamée de 50 % du loyer à titre rétroactif depuis septembre 2020 pour compenser les nuisances liées aux travaux.

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  • Une rentrée scolaire dans le brouillard
    Une rentrée scolaire dans le brouillard À moins d’une semaine du retour en classe, l’incertitude et l’anxiété règnent dans le réseau scolaire, qui redoute une autre année en dents de scie à cause de la quatrième vague de COVID-19. Les enseignants du primaire et du secondaire retourneront en classe dès lundi pour préparer le retour des élèves dans les jours suivants. Si la rentrée s’avère toujours un moment fort, l’inquiétude prend cette année le dessus sur la fébrilité. Les sources d’inquiétude sont nombreuses: la montée du variant plus contagieux, le faible taux d’élèves ayant reçu deux doses de vaccin, l’incertitude entourant le port du masque, le flou autour du protocole en cas d’éclosion et les doutes sur la ventilation des locaux. «J’ai l’impression que, cette année encore, il va falloir se retourner sur un 10 cennes. On est dans une espèce d’atmosphère un peu nébuleuse, on ne sait pas trop où on s’en va», dit Marisa Thibault, enseignante de cinquième année à l’école primaire Marie-Rivier. Les taux de vaccination des élèves du secondaire soulèvent aussi des inquiétudes. Le Devoir a révélé jeudi qu’au 30 juillet, les deux tiers des écoles secondaires du Québec avaient atteint un taux de vaccination de plus de 75% pour la première dose. Mais à peine 16,5% des écoles comptaient une majorité d’élèves ayant reçu deux doses, selon les chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux. Certaines régions ont un taux de vaccination impressionnant, mais d’autres quartiers, notamment à Montréal, craignent le pire à cause de la faible proportion d’élèves ayant reçu deux doses. Le déploiement de cliniques de vaccination mobiles est prévu entre le 30 août et le 8 septembre dans les écoles secondaires et dans d’autres lieux bien ciblés de l’ouest de l’île de Montréal, indiquent nos sources. Dans le réseau scolaire, tout le monde s’attend aussi à ce que le port du masque soit obligatoire partout, même en classe, et non seulement dans les aires communes. Autre sujet de mécontentement: les directives de la Santé publique pour gérer les éclosions de COVID-19 en classe se font encore attendre, à moins d’une semaine de la rentrée. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a expliqué cette semaine qu’il doit attendre les directives de la Santé publique.

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Le chef conservateur a finalement dit que les Canadiens étaient las des confinements. Il a ajouté qu’il voulait s’adresser aux électeurs pour leur présenter son plan de relance économique. «Nous ne portons pas notre attention sur des choses qui ont été dites il y a cinq mois ou cinq ans», a-t-il dit. De son côté, le chef libéral visé par les allégations de Mme Gallant a jugé que c’est précisément à Erin O’Toole d’intervenir auprès de sa candidate pour que cesse ce genre de manoeuvres de désinformation. «Je trouve ça extrêmement désolant qu’il y ait encore des politiciens qui sont en train de partager des théories de conspiration. Je pense que c’est à Erin O’Toole, pas juste de se distancier de Cheryl Gallant et de ces propos, mais de les dénoncer et de corriger le tir», a réagi Justin Trudeau. Des crédits d’impôt aux PME Erin O’Toole a profité de la journée pour présenter certains aspects de son programme d’aide aux petites et moyennes entreprises, s’engageant notamment à «subventionner à la hauteur de 25 % le salaire des nouveaux employés» pendant une période de six mois. Il compte aussi diminuer «de façon responsable» les programmes de soutien à l’emploi. Il s’est aussi engagé à offrir des prêts allant jusqu’à 200 000 $ aux petites et moyennes entreprises. Il s’est défendu de vouloir les endetter davantage par cette mesure. «Je crois aux entrepreneurs canadiens qui veulent réintégrer leurs travailleurs. Et ils pourront être dispensés en partie de rembourser cet emprunt. Les entrepreneurs croient en eux et je crois en eux.» M. O’Toole a réitéré son intention d’appliquer la loi 101 aux entreprises à charte fédérale. «Il est important de préserver l’identité et la nation québécoises pour le patrimoine de notre pays», a-t-il lancé. Il n’a pas non répondu à la question d’une journaliste qui lui demandait s’il allait respecter l’entente sur les garderies conclue entre les gouvernements fédéral et provincial, louangeant plutôt son approche «de partenariat» avec les provinces et les crédits d’impôt pour les familles. Stephanie Taylor, La Presse Canadienne