les deux candidats à la vice-présidence américaine se sont affrontés lors d’un duel cordial


Pour la presse américaine, J. D. Vance est le vainqueur

Selon la presse américaine, le républicain J.

D. Vance a dominé le débat, face à un Tim Walz peu charismatique et convaincant. Mark Z.

Barabak, journaliste politique pour le Los Angeles Times, estime ainsi que « Vance a été le grand gagnant de la soirée, haut la main. Il a peut-être été trompeur, en se débarrassant de son personnage MAGA, en polissant ses angles tranchants et en dénaturant complètement de nombreuses positions de Trump. Mais il a été bien plus efficace en tant que messager et, oserais-je dire, plus avenant que Walz, qui était assez aimable mais pas aussi joyeux que le jeune sénateur de l’Ohio ».

« Ce soir était ennuyeux, mais une chose m’a marqué : Vance est un caméléon, a jugé Anita Chabria, éditorialiste pour le Los Angeles Times. Ce type est prêt à dire littéralement n’importe quoi pour servir son ambition. Il a complètement changé ses positions sur l’avortement et l’immigration, les réduisant à des platitudes avec lesquelles personne ne serait en désaccord.

Je vous promets qu’il reprendra sa rhétorique pleine de haine lors de son prochain meeting. (…) Walz a tout simplement été dépassé par la capacité habile de Vance à dire ce qui lui semblait le plus pratique. » La journaliste a tout de même estimé que Walz avait « fait du bon boulot ».

The New York Times a décrit la rencontre comme « intense et tendue, se terminant par un affrontement sur la démocratie » – le débat a néanmoins été relativement cordial dans l’ensemble. Nicholas Nehamas, correspondant politique du journal, a estimé que « le style bien rodé et télévisuel de M. Vance s’est heurté à une approche plate de M.

 Walz, parfois nerveuse et hésitante ». Jim Geraghty, chroniqueur collaborateur du Washington Post, a lui jugé que ce « mardi soir n’aurait pas pu se passer mieux pour J. D.

 Vance – poli et lisse comme la vaisselle en porcelaine fine de votre mère qu’elle ne sort qu’à Noël. Le contraste entre le sénateur de l’Ohio, préparé, soucieux des détails, concentré et mémorisant des informations brèves, et le volcan erratique, improvisateur et en éruption [Donald Trump], ne pourrait pas être plus frappant. Vance avait l’air d’un homme qui savait que, quoi qu’il arrive en novembre, il se présenterait presque certainement à l’élection présidentielle de 2028 ».

Kathleen Parker, chroniqueuse au Washington Post, a elle écrit que, « sans avoir lu la transcription du débat, je dirais que Vance a gagné, même si vous n’avez pas aimé ses réponses. Walz s’en est plutôt bien sorti, sauf sur cette question sur la Chine et quelques autres questions qu’il a ignorées, mais je n’attendais pas grand-chose de lui ».