Castres. Tarn : un patron de bar condamné pour des faits de violence


Mardi, un homme de 38 ans, a été jugé et condamné par le tribunal correctionnel de Castres pour des faits de violence avec usage d’une arme. Les faits remontent au 10 octobre 2019. Ce jour-là, cet homme à l’époque gérant d’un bar bien connu à Castres, se rend compte que l’un de ses clients, qui est arrivé quelque peu éméché dans son établissement, s’en prend à une jeune femme et à d’autres clients qui se plaignent du comportement « agressif » de cet individu. Le gérant du bar décide alors de le mettre dehors. Furieux, l’individu alcoolisé attrape un verre, le brise au sol et selon certains témoins, attrape un bout de verre pour menacer de « planter » le gérant. « Pour me défendre, j’ai attrapé ma petite bombe lacrymo qui était rangée juste à l’entrée du bar et je l’ai gazé. Il était surexcité, déterminé et il me menaçait. J’ai eu peur alors j’ai vite réagi. Moi j’allais vendre mon affaire quelques mois après, alors je ne voulais pas me retrouver dans une sale histoire », a expliqué le gérant du bar plaidant la légitime défense. Une version contredite par le client éméché, qui a été gravement blessé par le gaz lacrymo qu’il a reçu ce soir-là. En effet, cet individu a dû subir deux interventions chirurgicales et notamment deux greffes de membrane à l’œil gauche. Il s’est vu prescrire plus de 100 jours d’ITT. « Je ne voulais pas lui faire de mal. Je voulais juste éviter de me prendre un bout de verre », a confié le prévenu.

Fusil à pompe a répondu la présidente.

Castres. Tarn : un patron de bar condamné pour des faits de violence

Des conséquences désastreuses pour la victime

« Je ne suis pas parfaitement convaincue de la légitime défense. La bombe a été totalement vidée à bout portant. Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire et proportionnel. Monsieur aurait peut-être pu agir autrement. On est quand même sur des conséquences désastreuses pour la victime et sur un profil inquiétant pour Monsieur », a déclaré le procureur faisant référence aux armes retrouvées chez ce patron de bar. Il a requis 5 mois de prison avec sursis. Après délibération, le tribunal a été plus sévère en condamnant cet homme à 8 mois de prison avec sursis, 800 € d’amende et à l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.