Ce mardi, TF1 diffuse Harry Potter et le prince de sang mêlé, dernier opus de la saga « Harry Potter » sorti en 2009. Quelques années se sont écoulées depuis et force est de constater que Daniel Radcliffe (Harry Potter), Emma Watson (Hermione) et Ruper Grint (Ron) gardent de merveilleux souvenirs de ce tournage légendaire qui s’est étalé quasiment sur une décennie. Flash-back et séquence « souvenirs »
Que cela fait-il de grandir sur un plateau de cinéma?
DANIEL RADCLIFFE : « Je me souviens d’avoir fait des rêves très étranges au début de la saga. Le matin, je prenais des cours dans une école. Et puis l’après-midi, je devais jouer les magiciens. Du coup, la nuit, je rêvais que j’étais un vrai sorcier et que je transformais les profs de mon école et notamment ceux qui n’étaient pas cool en monstres dégoulinants. Je ne suis pas vu grandir sur le set. Pour la petite anecdote, je me souviens aussi que Alfonso Cuaron, sur le tournage du « Prisonnier d’Alkazan » s’était aperçu en visionnant les rushes que quelques poils de barbe commençaient à apparaître à l’image. Du coup, il fut amené à me raser digitalement à l’aide de la palette graphique ! Entre mes débuts dans Harry Potter et le troisième opus pas mal de changements aussi se sont opérés. J’ai la voix qui a mué et j’ai poussé de dix bons centimètres. Mes pieds, eux, ont pris trois pointures. Bref ! A part ça, le personnage de « Harry » fut un formidable tuteur pour moi. Il m’a permis de pousser avec un bon terreau artistique et d’évoluer au milieu de grands professionnels du cinéma qui m’ont tout appris ! »EMMA WATSON : « J’ai grandi dans une bulle ! Ces dix années passées sur le tournage de la saga des « Harry Potter » m’ont également terriblement fait mûrir. Plus vite que n’importe quelle fille de mon âge, je présume. Au fil du temps, cette histoire d’amis magiciens confrontés au mal absolu, nous a permis de tourner dans l’une des plus extraordinaires aventures du Septième art. Comme nous avions beaucoup de responsabilités sur nos jeunes épaules, très vite nous avons pris du plomb dans la tête. J’ai du néanmoins ferrailler pour poursuivre mes études parallèlement car le cinéma a beau être un univers pailleté, c’est aussi un milieu où tout peut s’écrouler comme un château de cartes. Il était indispensable que j’ai des bases et des connaissances solides… »RUPERT GRINT : « Objectivement, je n’ai pas vu passer ces dix ans. C’est un peu comme si on m’avait jeté un sort alors que j’étais tout petit et que je m’étais retrouvé, du jour au lendemain, avec du poil au menton sans que je m’aperçoive de quoique se soit. Ce fut une expérience incroyable. Même si parfois se mesurer à des fantômes ou retenir les incantations hyper-alambiquées pondues par J.K Rowling (l’auteure des romans Harry Potter, NdlR.), cela nous mettait sur les rotules ! J.K. ne nous a pas facilité la tâche en nous demandant de mémoriser ses formules secrètes toutes ces années ! Dans le premier Harry Potter, c’était même plutôt prise de tête. Nous avions en effet tendance à nous emmêler sérieusement les pinceaux. Mais c’est comme tout, nous nous y sommes habitués. J’ai d’ailleurs beaucoup de mal à me rappeler comment était ma vie avant « Harry ». On me demande souvent si j’ai eu le sentiment d’avoir une enfance et adolescence normale en jouant durant toutes ces années Ron. Je réponds invariablement que j’ai eu une enfance normale, avec des parents normaux, des amis normaux et des occupations normales. Ce qui n’est pas normal à mon humble avis, c’est qu’on me pose encore cette question ! »
Comment s’est passé le dernier jour de tournage?
EMMA WASTON : « Cela a impliqué beaucoup de mouchoirs jetables. Des kilos de mouchoirs jetables même ! Mais Hermione ne mourra jamais dans mon cœur. Elle sera toujours présente quoiqu’il advienne. Ce qui est sûr, c’est que j’aurai des histoires, des anecdotes à raconter pour les cinquante ans à venir à mes petits enfants ! Harry et ses amis sont devenus des monuments à part entière. Une institution « so british ». Mieux…une légende et une légende comme vous le savez ça ne meurt jamais ! »RUPERT GRINT : « Le plus dur ça été d’assister à la destruction des décors notamment pour la scène d’affrontement final. Ça m’a fait tout drôle de voir ça. C’est comme si toute une partie de ma vie partait…en poussière ! Et puis, il y avait cette grande salle, ce réfectoire où tous les personnages de la série se retrouvaient pour manger ! Voir cette pièce où j’ai passé tellement de temps prendre feu, ça m’a fait un pincement au cœur ! (…) D’autres portes se sont ouvertes à moi depuis. J’ai compris que ce métier vous permettait de vivre plusieurs vies. Le tout, c’est de ne pas se perdre soi-même, de ne pas disperser et de rester les pieds sur terre ! »DANIEL RADCIFFE: « Le tournage des deux derniers volets a été réalisé de façon complètement anarchique. C’était un peu mélangé. Un coup on tournait une scène du dernier volet, un coup du premier, et ainsi de suite. Pas évident de s’y retrouver. De trouver ses repères. Qu’est-ce que j’ai ressenti le jour où j’ai compris que Harry, c’était la fin ? Déjà, je m’y étais préparé car je me doutais que je n’allais pas jouer Harry toute ma vie ! Cela dit, mes sentiments étaient partagés. J’ai ressenti à la fois une grosse tristesse tout en étant pas mécontent de voir se profiler d’autres horizons ! Prendre possession de d’autres personnages, ajouter d’autres cordes à mon arc comme la mise en scène, la production, l’écriture, c’est quelque chose que j’avais hâte d’expérimenter de manière plus pérenne ! »
Quel est votre meilleur souvenir de la saga « Harry Potter »?
RUPERT GRINT : « Les parties de fous rires que nous avions quand nous entendions Robbie Coltrane râler dans la salle où on le transformait en géant Hagrid. Robbie n’en pouvait plus de porter des chaussures d’une quinzaine de centimètres. Un truc en mousse assez dure aussi large que des chaussures de ski ! Mais ce qu’il l’agaçait le plus, c’était sa fausse barbe et sa perruque – qui pesaient au total plusieurs kilos. Quand il faisait très chaud dans les studios cela devenait très vite insupportable pour lui. Il nous a d’ailleurs confié qu’il espérait après Harry Potter jouer un chauve dans un film sans effets spéciaux. »EMMA WATSON :« Daniel était aussi un drôle de spécimen sur le set. Il adorait faire des blagues. Un jour, il a reprogrammé le téléphone de Robbie (Robbie Coltrane qui joue Hagrid) en turc, je crois, et plus tard, il lui a collé dans le dos des écriteaux sur lesquels on pouvait lire « Frappe-moi ». Daniel s’est aussi peinturluré la face de faux-sang en faisant croire qu’il venait d’avoir un accident. Tout le monde y a cru ! (rires) »DANIEL RADCLIFFE :« Pour moi, c’est quand entre deux scènes, je pouvais parler musique avec Gary Oldman. Nous passions des heures à jouer de la guitare, à écouter des groupes Punk des années 70. Ma rencontre avec J.K Rowling, la créatrice de la saga des Harry Potter est aussi un grand moment. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi créatif. Son imagination est sans limite. Quoi d’autres ? Ah oui, j’ai été très heureux d’inaugurer mon étoile sur Hollywood Boulevard. Même si je ne peux pas m’empêcher de sourire encore aujourd’hui. Figurez-vous, en effet, que la séance photo était tellement longue, tellement laborieuse que je redoutais que le ciment à prise rapide fige mes mains pour de bon ! Vous imaginez les manchettes dans la presse! « Daniel Radcliffe prisonnier du ciment a finalement été libéré à coups de marteau-piqueur ! » (rires) »
Quelle demande venant d’un fan vous a le plus marqué?
DANIEL RADCLIFFE : « Une fan m’a demandé, un jour, de lu signer un autographe avec un feutre indélébile sur le front. Après négo, j’ai pu lui signer sur le bras ! »EMMA WATSON : « J’ai croisé un matin une fan dans la rue qui voulait que je lui donne des conseils de mode car son copain l’avait quitté soi-disant parce qu’elle s’habillait comme un sac ! Je l’ai regardé et je lui ai dis gentiment que la toute première chose à faire, c’était peut-être déjà d’éviter de porter des bottes fuchsia avec un pantalon à carreaux jaunes rentré dedans ! »RUPERT GRINT : « Une fan m’a un jour demandé si je pouvais lui filer une de mes mèches. Intrigué, je lui ai répondu « Mais pourquoi ? ». Elle m’a rétorquée : « Parce que les mèches de roux ça portent déjà bonheur alors tu imagines en plus si c’est une mèche de Rupert Grint ! ». Et d’ajouter : »Je vais me faire une fortune sur eBay ». J’étais consterné ! »
Si vous pouviez garder la baguette magique, que feriez-vous avec?
DANIEL RADCLIFFE : « Je vous répondrai que mon rêve ça serait de pouvoir revivre certains moments de ma vie. J’ai le sentiment en effet d’avoir « survolé » mon enfance. Le rythme des tournages de Harry Potter était tellement intense que je ne suis pas vu vieillir. Mon seul « miroir », j’allais même dire « album photo familial » finalement c’est cette saga que j’ai enchainée au fil des années ! Etrange non ? »RUPERT GRINT :« Je redemanderai probablement à la baguette de me refaire revivre toutes ces années. Probablement les plus belles de ma vie ! »EMMA WATSON : « J’aimerais avoir tout simplement ma propre baguette magique. Rien qu’à moi. Je pourrais ainsi exaucer tous mes vœux. Ne me demandez pas lesquels. Il y en a tellement qu’il te faudrait une édition spéciale ! Mais globalement ça tourne autour des fringues. Depuis quelques temps, les designers m’envoient leurs créations. C’est de la folie. Ma penderie est pleine craquée de robes, d’escarpins, d’accessoires qui feraient tourner la tête n’importe quelle fille normalement constituée. »