L’assemblée de la Ligue, durant laquelle les Romands ont joué placé, a mis en évidence le désir de changement exprimé par les clubs. Après les promesses électorales, on attend des actes.
Lors de l’assemblée de la Swiss Football League, les clubs ont voté en faveur d’un changement.
Au jeu de stratégie mis en place ce vendredi, les clubs latins, sous-représentés jusque-là, ont fait très fort en plaçant trois des leurs: Richard Feuz (Servette), Marco Degennaro (Yverdon) et Michele Campana (Lugano). Un tir groupé venu récompenser un travail de conviction entrepris afin de dénicher des alliances.
Des contours encore flousPartis en ordre dispersés et allant jusqu’à afficher leurs divergences au grand jour, les clubs romands ont habilement su manoeuvrer en coulisses. Alors qu’on les pensait diviser, un objectif commun – celui de pouvoir décanter les choses – a fini par les réunir au-delà de leurs différences. Symbolisant une volonté de changement, le renouvellement du comité (avec l’arrivée de cinq nouveaux membres) n’a rien d’un aboutissement.
Considérons-le plutôt comme le point de départ d’une nouvelle ère dont les contours, encore flous, restent à définir.Sécurité, introduction de billets nominatifs à l’échelle helvétique dès la saison prochaine, formule de championnat à redéfinir, etc : les sujets chauds – et de fâcherie – ne manquent pourtant pas. La restructuration du fonctionnement même de la Ligue, attribuant de nouvelles compétences à son président ainsi qu’à l’organe de contrôle, devrait favoriser davantage de pragmatisme dans les relations restées souvent troubles entre la base (les clubs) et le sommet de la pyramide (comité).
C’est ce devoir de représentativité qu’il va falloir garantir.Message sans ambiguïtéA Ittigen, dans une élection s’apparentant aux états généraux du football suisse pour ce qui concerne les thèmes abordés, chacun était bien conscient de l’importance du moment et de ce qui s’était tramé au fond des urnes. A cet égard, les représentants des clubs ont lancé un message clair, sans ambiguïté, qu’il convient désormais de mettre en pratique.
Plus question pour eux de se laisser manipuler ou bercer par des discours de campagne. Les vagues promesses électorales, résonnant souvent creux, ne suffiront pas, les sourires de façade et les tapes amicales non plus; il faut leur associer des actes concrets afin de répondre à l’attente des clubs. C’est à l’aune des projets réalisés que l’on jugera l’action des nouveaux dirigeants du football helvétique.
Parce que désormais, il importe de traduire urgemment la volonté de renouveau exprimée dans les urnes. En allant pour une fois plus vite que la musique. On sait déjà que des dossiers vont bouger.
Les premiers mois de la présidence Studhalter diront dans quel ordre et au bénéfice de qui.