immédiatement après le déclenchement de la guerre en Ukraine comme pendant la pandémie. Alors que nous nous démenions pour préserver les enseignements et maintenir l’établissement ouvert, nous avons été inondés de messages de remerciement et d’encouragement de la part des familles de nos élèves.
À la fin de l’année, nous avons préparé un petit montage des mails en question et nous l’avons projeté devant les enseignants. C’est important de savoir que son travail est estimé, apprécié, et donc qu’il peut être accompli sereinement.Quelle première mesure souhaiteriez-vous que prenne Emmanuel Macron ?S.
W. : Je ne saurais pas dire par quel moyen exactement, mais quelque chose qui permette une meilleure reconnaissance du métier d’enseignant. Il y a, bien sûr, la revalorisation salariale, mais pas seulement.
Je pense qu’il faut considérablement alléger la charge de travail des professeurs : on leur demande de faire de plus en plus avec peu de moyens. Ensuite, et c’est une position un peu plus délicate, je pense qu’il faudrait distinguer d’une façon ou d’une autre les enseignants qui s’investissent particulièrement pour leur établissement.→ PORTRAIT.
Pap Ndiaye, un historien à la tête de l’éducation nationaleQuand on nous dit que le métier connaît une vraie pénurie de vocations, je ne suis pas étonnée : en comparant le niveau d’études nécessaire aux conditions de travail et au salaire moyen, on voit vite qu’il y a un problème… Il faut rendre au métier son attractivité. les professeurs m’en parlent régulièrement, mais à part leur montrer ma reconnaissance et organiser quelques moments conviviaux, je n’ai pas le pouvoir de changer les choses.
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