Par Rédaction Saint-Germain
Publié le 18 Nov 21 à 19:26
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Chimène Badi se produit en concert à Houilles (Yvelines) samedi 20 novembre prochain. (©Boby Allain)Le 20 novembre prochain aura lieu le concert populaire à Houilles à l’espace Ostermeyer. Organisé par le Comité des fêtes, cet événement a déjà accueilli des grands noms de la chanson tels que Hélène Ségara, Nolwenn Leroy, Michael Jones ou encore Dave. Et cette année, ce concert organisé par les bénévoles de l’association, recevra Chimène Badi. La chanteuse a répondu à nos questions à quelques jours de l’évènement.Actu : Ce concert à Houilles fait partie de la tournée commencée le 29 septembre 2019. Pouvez-vous nous en parler ?
Chimène Badi : À la base cette tournée était pour présenter mon dernier album en date sorti en avril 2019, qui s’intitule Chimène. Mais pas que. On a aussi décidé de la mettre en place car ça faisait longtemps que je n’étais plus partie en tournée seule. J’avais aussi envie de me retrouver autour des chansons de mes débuts, qui sont très importantes pour moi, de faire un point sur ma discographie à travers un spectacle. J’avais besoin de partage, de chanter. Selon moi, il n’y a pas toujours nécessité de faire un album pour aller en scène. J’adore créer mais ce qui m’anime le plus c’est d’être en scène. J’ai ce besoin d’avoir un public en face de moi. Nous l’avions démarré à Binche, nous avons ensuite dû l’interrompre. En octobre 2020, nous avons pu la reprendre en passant notamment par le Casino de Paris, mais elle a été une nouvelle fois interrompue par le confinement. Elle a de nouveau repris fin mai. Cela a été un soulagement de pouvoir reprendre la scène au mois de mai ? C.B. : C’était plus qu’un soulagement, mon équipe et moi étions très impatients et heureux de pouvoir retrouver la scène, le public, et ce contact que l’on avait perdu et qui pour nous est essentiel. C’est ce qui nous anime au quotidien, c’est en partie pour ça qu’on fait ce métier. On a besoin de monter sur scène, d’aller à la rencontre de notre public et d’avoir ce partage. Ce retour s’est fait dans un contexte particulier, et malgré toutes les complications, les gens sont au rendez-vous, ce qui est d’autant plus touchant. Chaque spectacle est devenu magique, je monte sur scène en ayant en mémoire ce qu’il s’est passé, on est très conscient que tout peut s’arrêter très vite. Ils ont une saveur particulière ces spectacles, on les vit à 200 %, comme ci c’était le premier et que ça pouvait être le dernier, je pense que c’est important d’en avoir conscience. On était dans nos habitudes de vie habituelles et on ne se rendait plus compte que la vie peut nous surprendre. Ce virus nous a interdit de faire ce que l’on aime par-dessus tout. Et ça a été magique de pouvoir reprendre, un véritable cadeau. On a passé des dates d’été merveilleuses. On s’est éclaté, c’était génial. Je n’aurais même pas les mots pour décrire ce sentiment à ce moment précis. C’est comme si on m’avait enfermé dans une cage et que d’un coup on me rouvrait la porte. Cette épreuve a changé votre vision sur le métier d’artiste et sur le contact avec le public ? C.B. : J’ai toujours eu une vision bien particulière de mon métier. J’ai toujours été très proche de mon public et avec le Covid il y a eu cette distance très difficile à vivre. Moi lorsque j’ai un coup de cœur pour certaines personnes, je les prends dans mes bras, je les embrasse, c’est ma façon d’être donc effectivement pour moi c’est difficile d’avoir cette barrière physique aussi. Cette épreuve ne m’a pas fait changer mon regard au contraire, ça m’a confortée dans la façon dont je voyais les choses. Quand on vient vous voir pour signer un autographe et qu’il y a une protection en plexi entre vous, c’est terrible, j’ai pas du tout apprécié ces moments-là car j’ai besoin de ce contact verbal et physique, mais on peut rien faire à part l’accepter. Je vous cache pas que je suis bien contente que l’on commence à sortir un peu de tout ça.Est-ce ce besoin de proximité qui vous font venir dans des salles plus petites salles, comme ici à Houilles ? C.B. : Ce qui est génial dans des salles qui ont des jauges de 700/800 personnes, c’est qu’on a cette impression d’être entre nous. Ça permet d’avoir une vraie proximité et d’être dans un échange encore plus profond. Je viens partager des histoires en chansons et je sens qu’il y a ce lien qui est plus simple à avoir que dans des grandes salles. Ça m’a toujours plus d’être dans ce genre de salle, car j’ai vraiment l’impression de ne pas passer à côté du moment, je peux voir des visages, des sourires, on a le sentiment de plus partager. Les grandes salles c’est super à vivre aussi, il y a une autre dynamique mais dans ce genre de salle il y a vraiment un échange. Ce que j’attends de mon public samedi, c’est de passer un bon moment après tout ce qu’on a enduré. J’ai envie qu’on se retrouve dans cette parenthèse enchantée, autour de mes chansons repères, de titres d’artistes qui m’ont marqués et on va également passer par mon dernier album. J’ai envie de proposer quelque chose de lumineux, où l’on passe par toutes les émotions, tout en racontant mon histoire de 20 ans dans ce métier. Vous avez-déjà une belle carrière, et pourtant vous appréhendez ce concert, comme si c’était votre premier, avec une émotion particulière. C.B. : Toujours. Le jour où je n’aurai plus cette excitation, cette flamme, c’est qu’il n’y aura plus lieu d’être en scène. Je fais ce métier car il me fait vibrer à travers ces émotions. Demain, si je ne ressentais plus cela, je serais terriblement triste. Ne plus avoir ce cœur qui vibre, le ventre noué avant de monter sur scène, cette volonté de vouloir assurer devant son public, ça me rendrait vraiment malheureuse. Avec ce retour progressif vers la normale, qu’en est-il pour la suite de votre carrière dans les prochains mois ? C.B. : Je suis en tournée jusqu’à fin décembre avant de reprendre sur des dates estivales, de juin à fin août. En parallèle, je prépare un futur projet qui verra le jour en 2023 dont je parlerai très vite. Pour préparer ce projet je vais faire une pause entre janvier et février, car c’est aussi important de pouvoir s’arrêter un peu pour préparer ce futur projet. Propos recueillis par Lucas GoncalvesSamedi 20 novembre à 20 h 30 à l’espace Ostermeyer. Billetterie. Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre 78actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.