Le train Intercités a quitté Clermont-Ferrand depuis plus d’une heure. Une femme s’approche du compartiment, visiblement surprise de reconnaître la maire de Paris, derrière son masque, en cette fin d’après-midi de juin. « Vous êtes bien Anne Hidalgo ? » Celle-ci acquiesce.
« Est-ce que vous voulez vous présenter ? demande d’emblée la passagère. Je connais votre parcours, vous êtes d’origine espagnole. Ce serait formidable qu’une femme représente la France.
» Anne Hidalgo, qui rentre de deux jours en Auvergne, propose à la jeune femme de s’asseoir pour poursuivre la discussion. Elle n’explique pas franchement qu’elle va se présenter, elle n’en est pas là. Pas encore.
Même si, à l’écouter, on comprend qu’il n’y a guère de doute. « J’essaie de faire émerger un chemin. Je construis une alternative », raconte la maire de Paris, qui est en train de faire un tour de France pour prendre le pouls du pays et donner à voir des solutions locales qui nourriront un futur programme présidentiel.
Le train arrive à la gare de Bercy, à Paris. Avant de descendre, Anne Hidalgo croise un jeune homme. Au bout de deux minutes, cette même question : « Alors, vous y allez ? » « Si j’y vais, vous serez avec moi ? » rétorque la maire de Paris.
Si elle ne le dit pas publiquement, elle a envie d’y aller. Elle aime cette période où elle n’est pas encore dans la lessiveuse. Elle peut discuter, regarder des expériences locales, tester des sujets, observer ceux qui surgissent.
Anne Hidalgo nous confie : « Pou Pour lire les 92 % restants, testez l’offre à 1€ sans engagement. .