Comment Arber Xhekaj a déjoué les pronostics pour convaincre avec le Canadien


SAINT-JEAN, Nouveau-Brunswick – Arber Xhekaj est le joueur le plus effrayant dans le hockey junior… et l’une de ses meilleures histoires aussi.

L’histoire commence et se termine à Hamilton.

Comment Arber Xhekaj a déjoué les pronostics pour convaincre avec le Canadien

Elle commence avec le fils de deux parents immigrants qui ont été présentés par des amis communs à l’hôtel Sheraton de Hamilton, il y a plus de vingt ans. Son père, avec qui il partage son nom, est originaire du Kosovo, et sa mère de la République tchèque. Étant donné qu’aucun de ses parents ne parle la langue maternelle de l’autre, il dit fièrement qu’il a été « élevé en anglais par leurs accents respectifs ».

Et elle se termine aujourd’hui, de retour à Hamilton, alors qu’il est devenu la vedette menaçante et méchante des Bulldogs, les champions de la Ligue de hockey de l’Ontario, et qu’il est maintenant sur la plus grande scène du hockey junior à la Coupe Memorial après avoir signé un contrat avec le Canadien de Montréal.

Le voyage de A à B a été long et cette destination ne lui a jamais été due. Xhekaj y est arrivé par ses propres moyens, en traçant lui-même son chemin à force de travail.

Le côté effrayant est tout autre.

« Il faudrait demander à ses adversaires », a dit en souriant Steve Staios, le directeur général des Bulldogs, lorsqu’on lui a posé la question.

« C’est un monstre sur la glace », a ajouté l’entraîneur-chef des Bulldogs, Jay McKee.

La première fois que l’entraîneur-chef et DG des Rangers de Kitchener, Mike McKenzie, ainsi que son équipe ont commencé à porter attention à Xhekaj, il était déjà passé une fois par le repêchage de la Ligue de l’Ontario sans être réclamé.

C’était à l’automne 2017 et les Rangers avaient pris note de son nom lorsqu’il avait obtenu une place au sein des Falcons de St. Catharines dans la GOJHL Jr. B à l’âge de 16 ans (les clubs de la OHL tiennent généralement une liste des jeunes de 16 ans qui font partie d’une équipe junior dans les ligues inférieures au niveau junior majeur).

Ce qui a commencé par un « hé, jetons un coup d’œil sur lui » s’est ensuite transformé en visites régulières de l’un des dépisteurs régionaux qui avait des contacts dans la région de St.Catharines etr qui avait été mandaté par McKenzie.

À la fin de l’année, les Rangers avaient vu ce jeune de 16 ans jouer de façon plus audacieuse et plus agressive que les enfants de son âge ne le font habituellement aux niveaux Jr. A et Jr. Et après avoir inscrit 23 points et 134 minutes de pénalité en 57 matchs, la curiosité s’était transformée en intérêt.

Il y avait un seul hic : Xhekaj devait repasser par le repêchage. Les Rangers, assez impressionnés pour envisager de le repêcher la deuxième fois, ont finalement décidé de miser sur les chances qu’il passe une dernière fois sous le radar. Lorsque cela s’est fait et qu’il est devenu joueur autonome dès la fin du repêchage 2018, Xhekaj est devenu une « invitation de camp super prioritaire » pour McKenzie et son groupe, et ils l’ont contacté pour lui demander de venir à leur camp printanier.

Les Rangers ont décidé de le réinviter à l’automne pour le camp d’entraînement de l’équipe afin de le mesurer à leur propre formation. Bien qu’il ne se soit pas autant distingué la deuxième fois, McKenzie a estimé que Xhekaj avait les outils pour devenir un « joueur de profondeur assez solide dans la OHL » et il l’a signé à la fin du camp.

« On pouvait le projeter et voir qu’il était grand, qu’il se déplaçait assez bien (à l’époque, il n’était pas aussi bon ou puissant comme patineur, mais il avait de la technique, c’était juste un peu plus brut à cause qu’il était plus jeune), qu’il avait de la force et qu’il avait des mains assez habiles pour un grand gars, alors il faisait des jeux », a expliqué McKenzie lors d’un récent appel téléphonique.

Le fait d’avoir été écarté deux fois au cours des 15 rondes du repêchage de la Ligue de l’Ontario et de s’être frayé un chemin jusqu’à la formation des Rangers n’était que le début, cependant. Après avoir obtenu son contrat à Kitchener, Xhekaj n’a récolté que trois points en 63 matchs au cours de ce qui était techniquement son année de repêchage dans la LNH en tant que recrue de 17 et 18 ans, en 2018-19.

L’année suivante, il a été écarté de son quatrième repêchage en autant d’années lorsqu’il est passé une fois de plus à travers les mailles du filet du repêchage de la LNH après avoir amassé 17 points – et 88 minutes de pénalité – en 51 matchs à l’âge de 18 et 19 ans.

En cours de route, McKenzie l’a vu passer de robuste à méchant.

Mais au fil du temps, il a pris confiance dans sa capacité à jouer de cette façon-là. Et je pense que c’est en grande partie dû au fait qu’il a travaillé dur en dehors de la glace. Il est naturellement très athlétique, mais il aime faire de l’exercice, il aime passer du temps à s’entraîner à l’extérieur de la glace, et il est devenu plus grand, plus fort.

« Il s’est retrouvé au milieu de quelques mêlées, et tu pouvais voir que ça commençait à se passer. Tu ajoutes à ça sa taille et sa force, et tu obtiens un joueur imposant sur la patinoire. »

Il n’est cependant jamais apparu une seule fois sur une liste de la Centrale de recrutement de la LNH.

Puis la pandémie a frappé, mettant fin prématurément à sa saison 2019-20 et annulant carrément sa saison 2020-21.

L’année dernière, Xhekaj n’avait nulle part où jouer, alors il a travaillé chez Costco et a patiné chaque fois que les restrictions liées à la pandémie le lui permettaient à Hamilton.

Lors de ces séances à Hamilton, Staios a pris note de ses progrès.

Ce n’était pas la première fois, non plus. Quelques années plus tôt, Staios avait passé le premier de plusieurs appels à McKenzie pour se renseigner à propos de Xhekaj à un moment où les Bulldogs avaient besoin d’un défenseur de profondeur. À l’époque, les Rangers étaient en difficulté et McKenzie avait décidé de garder Xhekaj pour voir si son club pouvait le transformer en quelque chose de plus.

Alors que son année d’absence touchait à sa fin et qu’il se préparait à retourner à Kitchener pour sa saison de 20 et 21 ans dans la OHL, Xhekaj a reçu un appel du Canadien qui l’invitait à son camp des recrues.

Après une bonne performance au camp des recrues, il a été invité au camp principal et, contre toute attente, a reçu une offre de contrat. Lorsque Xhekaj a signé, il n’avait pas joué au hockey depuis un an et demi et ne revendiquait que 20 points et 114 matchs dans la Ligue de l’Ontario.

C’est après avoir signé que son jeu a décollé. Lorsqu’il est revenu jouer dans la Ligue de l’Ontario, il avait aussi grandi et pris du muscle, et mesurait désormais 6 pieds 4 et 225 livres, ce qui faisait de lui le troisième joueur le plus lourd de la ligue.

À son retour à Kitchener, Xhekaj a été nommé l’un des assistants-capitaines des Rangers et a inscrit 17 points en 18 matchs tout en pratiquant le style le plus imposant physiquement dans toute la OHL. À l’automne, il a été suspendu à deux reprises alors qu’il était encore avec les Rangers, d’abord pour cinq matchs pour un croc-en-jambe, puis pour trois autres rencontres lorsqu’il a mimé un geste de sommeil après avoir apparemment assommé le joueur de l’Attack Mark Woolley dans une bagarre. Ce dernier avait développé des tensions avec les Rangers depuis qu’il avait nargué le banc des Rangers à la suite d’une bagarre lors d’un match précédent.

À l’approche de la date limite des échanges, alors que les Bulldogs se préparaient à leur parcours vers le championnat, Staios a rappelé McKenzie au sujet de Xhekaj et les deux hommes ont élaboré un échange pour ramener le hockeyeur de Hamilton à la maison. Finalement, les deux parties ont conclu une transaction envoyant l’attaquant Navrin Mutter des Bulldogs ainsi que cinq choix de repêchage (deux deuxièmes, deux troisièmes et un quatrième conditionnel) à Kitchener en échange de Xhekaj.

Au lieu d’emménager dans une famille d’accueil, Xhekaj est littéralement revenu à la maison. Sur la glace, à Hamilton, il a fait passer une équipe déjà grande, forte et physique à un autre niveau, la transformant en une force inarrêtable dans la OHL.

À la fin de la saison, il avait accumulé 188 minutes de pénalité dans un total de 69 matchs de saison régulière et de séries éliminatoires. Ses 134 minutes de pénalité en saison régulière étaient de 30 minutes plus élevé que son plus proche poursuivant… et Xhekaj a accumulé ce total en 11 matchs de moins. Et il ne se contentait pas de mettre son équipe en infériorité numérique. Son style imposant a fonctionné et il a terminé la saison avec le meilleur différentiel de la ligue pour un défenseur (+44). Son jeu a également décollé sur le plan offensif, avec 18 buts et 50 points lors de ces 69 matchs.

Au bout du compte, Xhekaj a été nommé à la troisième équipe d’étoiles de la Ligue de l’Ontario.

De loin, McKenzie a regardé avec fierté le monde du hockey s’intéresser enfin à Xhekaj.

« C’est le genre de gars pour qui tu prends. C’est un self-made man. Même l’histoire du Costco, lui qui travaillait chez Costco pendant la pandémie et qui s’est retrouvé dans un vestiaire de la LNH trois mois plus tard, et qui a signé un contrat de la LNH. Ce n’est pas du vent. C’est la vérité. Il manquait nos appels Zoom l’été parce qu’il travaillait chez Costco. C’est vraiment cool. C’est cool à voir, a déclaré McKenzie.

« C’est un gars qu’on utilise comme exemple pour beaucoup de gars qui arrivent en tant que joueurs autonomes ou en tant que choix au repêchage tardifs et on leur dit, « regardez ce que ce gars-là a fait ». Donc on l’encourage. C’est un bon garçon. C’est cool de voir un gars qui a autant de succès, qui l’a mérité et qui en quelque sorte est sorti de l’ombre et non de quelque part où on l’attendait. Et la fin est cool aussi  : le p’tit gars d’Hamilton peut retourner à Hamilton et gagner à Hamilton. C’est une belle histoire à finir pour lui. »

(Brandon Taylor / OHL Images)

Dans les entrailles du Harbour Station de Saint-Jean, avant le dernier match des Bulldogs dans le cadre du tournoi à la ronde de la Coupe Memorial, Staios, dont l’équipe avait commencé le tournoi avec une fiche de 0-2, ne savait pas si le match du soir même contre les Oil Kings d’Edmonton serait le dernier de la carrière junior de Xhekaj.

Quoi qu’il arrive, il a développé la même affection pour le jeune joueur que McKenzie avant lui.

« Arber est un jeune déterminé. Il y met du sien tous les soirs. Il a évidemment la présence physique, la taille, ces capacités-là, mais je pense qu’il a surpris certaines personnes avec sa capacité à patiner, à déplacer des rondelles et à faire quelques jeux aussi, a déclaré Staios. On connaissait le caractère du jeune. C’était la chose la plus importante. C’est ce qu’on recherchait à Hamilton avant toute chose. Et puis, il a juste continué à améliorer son jeu. Quelle histoire. »

Après l’acquisition de Xhekaj, Staios a ressenti un changement au sein de son équipe.

« Je pense qu’il apporte de la confiance au groupe, que ce soit par sa présence physique ou par sa capacité à jouer de grosses minutes et à fermer le jeu dans les moments importants. Il a été une injection de confiance pour le groupe, a soutenu Staios. Je sais que le fait qu’il fasse peur est là aussi. Je sais que c’est là. Et il a dû calmer ses ardeurs à cause de sa taille et de sa force face à des joueurs de 16 et 17 ans. Parfois, une mise en échec normale peut se transformer en pénalité. Et je pense qu’il a fait un excellent travail à mûrir dans cette facette-là de son jeu et à gérer tout cette partie-là. »

Et le soir? Le soir, dans un match où tu-gagnes-et-tu vas-en-demi-finale et où tu-perds-et-c’est-fini, Xhekaj a joué le match de sa vie. Une performance typique de Xhekaj.

Jouant au sein du premier duo de défenseurs avec le défenseur de l’année de la Ligue de l’Ontario Nathan Staios, Xhekaj a remplacé celui-ci sur le premier jeu de puissance après que son partenaire eut été coincé sur la glace pour une longue présence. Xhekaj a aidé à créer le premier but du match en obtenant la deuxième passe sur le but. Au début du match, en l’absence du défenseur et capitaine Colton Kamerrer, il a été utilisé en double, jouant des deux côtés de la glace avec chacun des défenseurs de l’équipe. En première période, lorsque le défenseur adverse Simon Kubicek a donné une grosse mise en échec au centre de la glace et qu’il a écopé d’une pénalité pour obstruction, c’est Xhekaj qui a patiné derrière lui, lui vociférant des trucs en l’accompagnant vers le banc des pénalités. Et en deuxième, lorsque Kubicek a blessé Staios avec une autre grosse mise en échec – celle-là par derrière et qui est resté impunie, envoyant Staios au vestiaire pour le reste du match, c’est Xhekaj qui a couru à sa défense et qui a sauté sur Kubicek.

Tout au long du match, il a donné le ton, s’imposant vite et souvent en zone neutre pour donner sa part de coups d’épaule, criant au banc des Oil Kings après les sifflets et terminant chaque séquence par un double-échec ou un gant au visage.

En l’absence de Kamerrer et de Staios, il est arrivé à plusieurs reprises que ses partenaires en défense soient rappelés au banc et qu’on demande à Xhekaj de rester sur la glace. Quand le match s’est terminé et que les Bulldogs ont réussi à s’accrocher de justesse à la victoire et à poursuivre leur saison, il avait deux mentions d’aide à sa fiche (il en a ajouté une deuxième sur le but dans un filet désert qui a confirmé le gain de 4-2) et quatre minutes de pénalité de plus au compteur. Xhekaj avait également joué plus de 30 minutes pour la sixième fois lors des 10 derniers matchs des Bulldogs partagés entre la finale de la Ligue de l’Ontario et le tournoi de la Coupe Memorial.

Et alors qu’il se tenait dans un couloir derrière la patinoire, peu après la sirène finale, Xhekaj a souri, avec son gros collier qui dépassait de sa chemise et ses longs cheveux dégoulinant de sueur.

« Avec nos gars qui tombaient au combat et qui se blessaient, et notre capitaine qui a dû s’absenter, et Staios qui a dû s’absenter, j’ai dû jouer plus de minutes et ça ne me dérange pas. Ça ne me dérange pas du tout. Je joue, c’est tout. Sous pression, je ne me mets pas de pression sur le dos. Je me laisse aller et je joue », a-t-il expliqué.

Au bout du couloir, au podium, McKee a souri lorsqu’on lui a demandé de parler de Xhekaj.

« C’est un gars qui peut jouer 50 minutes, a lancé McKee. On ne veut pas faire jouer des gars au-dessus de 30 minutes, mais il peut le faire. Il est tellement grand et fort que le jeu ne lui demande aucun effort. On a manqué de monde en défense, on a eu des joueurs blessés, et lui il semble juste s’améliorer. À toutes les deux présences il est prêt à sauter sur la patinoire. Il veut être sur la glace. On est chanceux d’avoir un gars comme lui. »

Pas loin de là, les coéquipiers de Xhekaj ont fait écho à leur entraîneur.

« Il a été très bon toute l’année, a dit le gardien des Bulldogs, Marco Costantini. Il tasse les gars devant le filet et me permet de voir tous les tirs. Il bloque aussi les lancers et c’est un gars grand et physique. »

ce sont deux défenseurs plus âgés a ajouté Mason McTavish, un choix de première ronde des Ducks d’Anaheim.

Il n’était même pas sûr de ce que le hockey lui réservait

C’était tout ce qu’il savait. Signer avec un club de la LNH ? Mener une équipe au titre de la OHL et à la demi-finale de la Coupe Memorial en portant l’étiquette de joueur le plus intimidant de la ligue ?

Les choses se sont passées tellement vite on a joué un match en plein air en demi-finale de la Coupe Memorial »

Il ne pensait pas non plus à cela pendant son année perdue en raison de la COVID, alors qu’il remplissait les étagères chez Costco.

Mais en vertu de l’appel du Canadien et de son travail acharné, Xhekaj peut se tenir droit en parlant de ses réalisations de cette année.

mais après avoir signé à Montréal, j’ai eu beaucoup de confiance et j’ai bien bâti mon jeu. Je suis fier de ça », a-t-il dit.

Et il n’a pas encore fini. Il va maintenant pousser sa carrière aussi loin qu’il le peut. Après la Coupe Memorial, il a hâte de devenir professionnel au sein de l’organisation du Canadien, et il espère modeler son jeu sur celui de Jake Muzzin et de Ben Chiarot, un autre défenseur originaire de Hamilton et ancien du Tricolore. Le Tricolore est resté en étroit contact avec lui tout au long de l’année pour lui donnant des conseils, et il y a des représentants de l’équipe à Saint-Jean pour le voir terminer sa saison.

McKenzie pense que son style de jeu lui permettra de jouer un rôle important à l’échelon supérieur, même si les joueurs comme Xhekaj sont moins nombreux dans le hockey d’aujourd’hui.

« La peur qu’il inspire est une partie intégrante de son jeu, c’est indéniable. Et je pense que ça va lui servir un peu plus quand il va passer au niveau supérieur et qu’il va jouer contre des hommes et que tout le monde va se battre pour un poste dans le pro, a indiqué McKenzie. Il joue dur, il est physique, et il n’a pas peur de tout type de rudesse. »

Puisque son jeune frère Florian essaie de suivre le même chemin que lui, Xhekaj doit donc continuer à montrer l’exemple. Florian n’a pas été repêché dans la OHL, il vient de mener les Panthers de Pelham de la GOJHL au chapitre des points cette année, et il a récemment signé avec… les Rangers de Kitchener.

Bien qu’il sache comment les gens le perçoivent – comme un gars gros et méchant – Xhekaj soutient qu’il y a plus chez lui que ce qu’on peut penser.

« J’ai ce style dur typique d’Hamilton, j’ai ça dans mon jeu et je l’apporte à l’équipe, mais je ne suis pas juste ça, a fait valoir Xhekaj. Mon jeu va bien au-delà du côté physique.

« Évidemment, je suis un dur et j’aime jouer physique, m’avancer vers l’adversaire et refermer l’écart très rapidement, mais je pense aussi que je suis un très bon défenseur pour déplacer la rondelle, et que mes habiletés et mes atouts offensifs sont sous-estimés. »

Mais lorsqu’on lui demande de parler de ses confrontations face à Kaiden Guhle, cet autre espoir du Canadien dont les Oil Kings d’Edmonton ont été éliminés, il dit de Guhle qu’il est un bon gars et un excellent joueur pour lequel il a beaucoup de respect.

Puis il ajoute quelque chose d’autre avec un sourire, aussi.

« Je pense que je l’ai frappé plusieurs fois, dit-il. Il n’y a pas d’amis sur la glace. »

 

Vincent Éthier/CHL)