Comment manager (sans la frustrer) une génération Y assoiffée de reconnaissance


Publié le 9 juil. 2021 à 7:30Mis à jour le 9 juil. 2021 à 7:41« Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années », dit Rodrigue dans « Le Cid » de Corneille. Près de quatre siècles plus tard, cette fameuse sentence – devenue adage – semble en totale adéquation avec l’état d’esprit de plusieurs représentants de la génération Y, avides de reconnaissance au travail. Au risque de voir leur tableau de marche entravée.« L’ego peut freiner des carrières. Alors, s’il est indéniable que les 30-35 ans ont des ego démesurés, ils se retrouvent souvent face à des managers avec des ego encore plus développés, qui les empêchent de s’accomplir », nuance Victoire Mathot-Rivaton, 30 ans, directrice de la communication de Malt, leader européen du consulting free-lance . Un constat ciselé au gré de ses pérégrinations passées et un « choc des générations » qui ne semble pas avoir cours au sein de Malt, où la moyenne d’âge ne dépasse pas les 31 ans. « Je dirais même que c’est la philosophie inverse. Ici, on s’entoure de gens meilleurs que soi, ce qui nous encourage à donner le meilleur de nous-mêmes. »