Comment Pochettino est devenu le roi du robinet d’eau tiède depuis son arrivée à Paris


    Comment Pochettino est devenu le roi du robinet d’eau tiède depuis son arrivée à Paris

    notamment quand il entraînait l’équipe espagnole de Barcelone.

  • Mais au fil du temps, l’expérience venant, Poché a fini par ne plus dire grand-chose aux médias, pour le plus grand bonheur des dirigeants parisiens.

 tout en retenue et en poncifs éculés. On en a encore eu la preuve mardi, à l’occasion de

la conférence de presse à la veille du match PSG-Manchester City.

Le profil de ce choc des demi-finales de Ligue des champions ? « Ce sera une bataille entre deux bonnes équipes ». Le système de jeu et les joueurs ayant le plus de chance de débuter ? « Nous allons essayer de mettre en place le meilleur onze de départ ». On tente notre chance avec une question sur l’adversaire. Un avis sur Phil Foden, en grande forme en ce moment ? « Oui c’est un très bon joueur, comme tous ceux qui jouent à City ». Circulez, y’a rien à dire.

2021

Quand un confrère met les pieds dans le plat

sur WhatsApp, celui-ci s’inquiète de voir Pochettino expédier chaque question en moins de temps qu’il n’en faut pour les poser. « Même pas par respect pour nous , précise-t-il. Mais pour les supporters du PSG qui lisent ses propos ».

On pensait de notre côté qu’en choisissant de répondre aux questions en espagnol et en venant aux confs accompagné de son traducteur, Pochettino allait justement en profiter pour développer ses idées. Paradoxalement c’est tout le contraire qui s’est produit. Le PSG rétorque que si nous sommes libres de poser les questions que nous voulons, l’ancien des Spurs se réserve le même droit au moment de nous répondre. Ce qui est vrai. On nous fait comprendre aussi que cela tient peut-être de la teneur de nos questions.

lui posiez beaucoup de questions sur les contrats des joueurs, les profils pour le mercato, toutes ces choses qui sont plus du ressort de Leonardo. Et comme c’est quelqu’un de très très attentif au respect de la hiérarchie des clubs dans lesquels il travaille, il connaît son rôle et il s’y tient. » S’il y a sûrement un peu de vrai dans ce que nous dit Ballague, on n’oublie pas non plus qu’à une question sur l’animation offensive, Pochettino a un jour répondu « si on doit se lancer dans des débats sur la tactique, il nous faudrait des heures ».

On a connu l’Argentin plus dissert

il voulait s’adresser directement aux supporters pour leur donner des raisons de croire en lui et en son équipe. Il n’était jamais avare de mots, d’explications. Ces conférences de presse dépassaient très souvent l’heure et demie. » Il lui est même arrivé de devoir répondre sur tout un tas de sujets qui dépassait son ère de compétence et de responsabilités.

« Il y a eu une période où la présidence était vacante, ce qui fait que pendant une demi-saison il a dû se comporter à la fois comme un entraîneur mais aussi comme un président. Il était très impliqué, indépendamment des sujets purement sportifs, dans la communication institutionnelle du club. »

si le natif de Murphy en Argentine n’a jamais été un grand fan de l’exercice des confs, au moins essayait-il de donner un peu de biscuit aux médias. « Il ne voulait pas que ses propos puissent embarrasser en haut lieu, notamment sur des thèmes qui ne sont pas de sa compétence première. Or, comme Daniel Levy est quelqu’un de très discret dans les médias, il lui est arrivé de devoir sortir de son rôle de manager et d’aborder des thèmes très éloignés du domaine sportif, comme les travaux du nouveau stade qui avaient pris énormément de retard », explique le suiveur des Spurs. Tout le contraire de ce qu’on lui demande à Paris, en gros.

Le PSG ne s’en plaindra pas

Conscient que la communication sans filtre de Tuchel a en partie coûté sa place à l’Allemand, Pochettino a vite compris que pour durer au PSG, mieux valait ne pas trop s’occuper des croquettes dans la gamelle de Leonardo. « Entre le renvoi de Tuchel et sa nomination, Pochettino a mis à profit ces quelques jours pour prendre connaissance du contexte parisien. Et parmi les éléments ciblés, il y avait bien sûr le côté communication incisive de Tuchel. Il s’est adapté par rapport à ça », nous confie l’un de nos confrères spécialistes du PSG. Au club ils doivent être ravis, ils peuvent presque faire la sieste pendant ses conférences de presse  ! Les Qataris adorent quand c’est calme et que rien ne dépasse. »

et ce malgré la mise en place à huis clos la veille au Camp des Loges. A sa décharge, il faut admettre que le Paris Saint-Germain est un club à part où les fuites dans la presse sont élevées au rang de demi-religion. Ce qui n’est pas forcément propice pour bâtir une relation de confiance avec les médias.

 » « Avant Et plus les années passent, plus il devient politiquement correct. »

Le suiveur de l’Espanyol va même plus loin, lui qui au fil du temps a fini par nouer une relation plus personnelle que professionnelle avec le coach parisien. « En tant qu’ami, il m’arrivait régulièrement de prendre des nouvelles de lui. A Tottenham par exemple, j’avais pu l’appeler le jour de la finale de la Ligue des champions. Mais depuis qu’il est au PSG, je n’arrive plus à le contacter… Mais que ce soit avec moi ou avec vous, les médias français, je ne pense pas qu’il soit très heureux de ne pas pouvoir se confier plus en profondeur. » Promis, on essaiera de lui poser la question la prochaine fois.