Confinement, fêtes de fin d’année, fermeture anticipée de l’Horeca: Marc Van Ranst évoque la situation sanitaire à un mois de Noël


Il ne faut pas être un des plus grands virologues de l’histoire pour comprendre que la situation sanitaire en Belgique est critique. Mais au micro de VTM, Marc Van Ranst a apporté son avis d’expert pour commenter les questions que tout le monde se pose.En cette fin d’année, deux questions sont sur toutes les lèvres. Comment pourra-t-on vivre les fêtes de fin d’année et serons-nous prochainement reconfinés?Le virologue est, en tout cas, plutôt optimiste et répond avec positivité à ces deux questions. « Une situation normale serait celle de 2019. Même s’il nous reste encore un mois devant nous, on peut déjà dire que la situation ne sera pas comme en 2019. Mais est-ce que les mesures seront aussi drastiques que l’an dernier ? Je ne crois pas », avance Marc Van Ranst, qui annonce également qu’un confinement strict ne devrait pas être à l’ordre du jour en cette fin d’année. « Ça ne devrait pas être le cas. Néanmoins, je pense qu’il va falloir mettre en place des mesures plus strictes », confie-t-il. « Par exemple, faire fermer l’Horeca plus tôt est une proposition sur la table du Comité de concertation ».Ce lundi, la Belgique a battu son record du nombre de contaminations quotidiennes. On dénombrait plus de 23.600 nouveaux cas et les données de ce jour devaient encore être consolidées, ce qui peut pousser à croire qu’on se rapprocherait plutôt des 25.000 contaminations en un jour. Marc Van Ranst a essayé de comprendre comment on en est arrivé là. « La seule explication, c’est le virus lui-même. Le variant delta est incroyablement contagieux. Bien plus que celui de Wuhan ou que le variant britannique ».Tout comme Christie Morreale, Marc Van Ranst estime aussi que les Flamands ont relâché trop vite les gestes barrière. « Les Wallons et les Bruxellois ont été plus prudents avec l’assouplissement qu’en Flandre car ils enregistraient des chiffres encore plus élevés à l’époque. »

« Quand on compare les avis des virologues et les décisions du gouvernement, il y a une différence »

Enfin, Marc Van Ranst, qui est, comme de nombreux virologues très médiatisé depuis le début de la crise sanitaire a également évoqué le rôle de ces derniers. « Les virologues sont bons pour étudier un virus, mais les prédictions à long terme sont difficiles. A la décharge des virologues, quand on compare les avis aux décisions finales du gouvernement, il y a une différence. Nos recommandations étaient à chaque fois beaucoup plus strictes car nous avions prédit les pics. Mais ce n’est pas une science exacte. C’est comme les météorologues qui ne peuvent pas prédire des mois à l’avance si l’hiver sera chaud », conclut-il.