le chef de l’État a annoncé la volonté de l’exécutif d’associer ce premier rendez-vous à une « consultation nationale très large ».
En quoi consistera-t-elle ? Comment va-t-elle s’articuler ? Le président a esquissé un début de réponse à ces questions dans la foulée, expliquant que cette consultation se déroulera « en ligne » et qu’elle sera lancée dès « la semaine prochaine ». « Tout ça mérite de la transparence, de l’ouverture, c’est mon souhait, j’espère qu’on y viendra », a ajouté le pensionnaire de l’Elysée.
« Venir compléter ce qu’on fait là »
Pour lui, cette consultation en ligne aura pour but de « venir compléter ce qu’on fait là », au CNR, dont les propositions pourraient « déboucher sur des référendums », a-t-il encore précisé. « Moi, je veux remettre nos compatriotes au cœur des grands choix de la Nation. Celles et ceux qui les représentent, chacune et chacun dans leur légitimité sont là aujourd’hui. Je veux ensuite qu’on puisse décliner cela, qu’ils puissent s’exprimer sur ces grands choix, ces grandes transitions que j’ai évoquées ».
Ces grandes transitions sont au nombre de cinq : le plein-emploi, l’école, la santé, le « bien vieillir » et la transition écologique. « Nous sommes dans une situation historique », avec les défis climatique, énergétique et la guerre en Ukraine, a martelé le chef de l’Etat. Dans ce contexte, il faut « s’armer de bonne volonté, de courage » et « agir sur le terrain » pour « changer les choses en profondeur », a-t-il lancé. « À côté de ça, sur l’école, la santé, le travail, et tout ce qu’on définira dans les prochains mois, on va très vite lancer de l’action concrète », a-t-il conclu.
Bientôt un site dédié ?
Dans la soirée, pour marquer le début de ce nouvel élan de consultation nationale, un site réservé au CNR devait être lancé, mais la fin de journée ayant été marqué par le décès de la reine d’Angleterre, ce site n’était pas encore ouvert vendredi matin.
François Bayrou : « Le CNR ne remplacera ni le Parlement ni le gouvernement »
Toujours est-il que cette annonce de consultation citoyenne en ligne a été accueillie aussi froidement par le monde politique que ne l’a été le CNR. Même si pour Laurent Berger, patron de la CFDT, un des trois syndicats ayant accepté l’invitation, le CNR n’a pas été un « simulacre d’écoute » comme certains le dénonçaient en amont, mais « il faudra attendre de voir comment tout cela va se décliner en régions ». Et « il ne faut pas que l’action du gouvernement entrave cette volonté d’écoute » avec par exemple la réforme des retraites, a-t-il prévenu.
De son côté, la cheffe de file des députés LFI à l’Assemblée nationale a critiqué l’annonce d’Emmanuel Macron, rappelant l’existence de « 10 000 cahiers de doléances » faisant suite à la crise des Gilets jaunes, qui « prennent la poussière en préfecture », ou encore « les 250 000 contributions en ligne » qui sont « restées lettre morte ». Un sentiment de déjà-vu partagé par un autre député de son groupe au Parlement, Arnaud Le Gall, qui affirme de son côté que le chef de l’État « prend les Français pour des imbéciles » avec cette nouvelle annonce.
2022
#CNR, #Macron, seul, promet une « consultation en ligne ». Alors qu’il n’a même pas respecté la promesse de mettre en ligne les cahiers du grand débat organisé pour répondre au Gilets Jaunes. Il prend les français pour des imbéciles.
a précisé dans la foulée François Bayrou en estimant que toutes les craintes avaient été « démenties », même si cette première réunion a été boycottée par tous les partis d’opposition qui voient avant tout dans le CNR un moyen pour le président de contourner le Parlement, où son camp n’a plus de majorité absolue, pour reprendre la main dans le débat public.