Coupe du Monde. Cet arbitre de Top 14 dresse un portrait constructif des nations de la Rugby Africa Cup


Alors que la Namibie et le Kenya vont s’affronter ce dimanche soir Ă  Aix-en-Provence pour la finale de l’Africa Cup, l’arbitre de la rencontre, Ludovic Cayre, est revenu sur l’arbitrage durant le Tournoi, comptant pour la qualification Ă  la Coupe du Monde en France. Un niveau plus que satisfaisant pour celui qui a eu en charge la demi-finale de Top 14 entre le Stade Toulousain et le Castres Olympique en juin Ă  Nice.

Bonjour Ludovic. Vous allez arbitrer la finale de l’Africa Cup entre la Namibie et le Kenya. Cette compĂ©tition est-elle une premiĂšre pour vous au niveau international ?

J’avais dĂ©jĂ  arbitrĂ© l’Africa Cup, il y a quelque saisons. J’ai dĂ©jĂ  aussi fait plusieurs TournĂ©es Ă©galement. J’ai pu aussi arbitrer un quart et une demi-finale de ce tournoi, donc je sais Ă  quoi m’attendre ce soir.

Quelles diffĂ©rences y a-t-il selon vous entre l’Africa Cup et le Top 14 ?

La plus grande diffĂ©rence je pense, est en termes de jeu au sol et d’Ă©jection du ballon : ça va quand mĂȘme un peu moins vite qu’en Top 14. Mais aprĂšs, par exemple en demi-finale (Namibie-ZimbabwĂ©), les joueurs avaient malgrĂ© tout une belle dimension physique, et Ă©taient relativement disciplinĂ©s. J’ai trĂšs peu sifflĂ© pendant le match. C’Ă©tait assez propre sur plusieurs secteurs clĂ©s comme la mĂȘlĂ©e. Les joueurs Ă©taient vraiment disciplinĂ©s.

Avez-vous eu justement des consignes de la part de World Rugby pour la compétition ?

Non, nous n’avons pas eu de consigne particuliĂšre. Si ce n’est qu’il y avait celles que l’on a eu tout au long de la saison : le but est de mettre du rythme, de la vitesse dans le jeu, protĂ©ger les joueurs. Que ce soit au niveau international, en Top 14 ou pour l’Africa Cup, les consignes sont les mĂȘmes. Nous avons continuĂ© dans la mĂȘme lignĂ©e.

Comme en Top 14 ou au niveau international, vous aviez des rendez-vous avec les staffs pour un point avant la rencontre ?

Non, nous n’avons pas eu de rĂ©union avant les rencontres. Par contre, nous avons travaillĂ© en Ă©quipe (juges de touches, arbitres vidĂ©os) en visionnant les rencontres que je n’avais pas arbitrĂ©es. Nous avons eu peu d’Ă©changes avec les staffs, Ă  part le jour du match avec les capitaines.
Ce n’Ă©tait pas plus gĂȘnant que ça. Les joueurs Ă©taient bien prĂ©parĂ©s et Ă©taient disciplinĂ©s. Il n’y avait pas grand-chose Ă  revoir avant les rencontres. Celles-ci Ă©taient propres.

Est-ce que ça discutait plus ou moins qu’en Top 14 ?

Il n’y a pas de gros changements. Par rapport Ă  la demi-finale, ça a plus parlĂ© effectivement en quart de finale parce que j’arbitrais deux Ă©quipes francophones. Moi-mĂȘme Ă©tant Français, c’est peut-ĂȘtre pour ça aussi. Mais mĂȘme de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ça contestait trĂšs peu pour les fortes dĂ©cisions. Franchement ce n’Ă©tait pas une grosse problĂ©matique.