Après Israël, la Hongrie ou encore le Danemark, c’est au tour de l’Espagne de donner son feu vert à une quatrième dose de vaccin anti-Covid pour certaines personnes très vulnérables comme celles qui sont immunodéprimées, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires, en pleine vague du variant Omicron du coronavirus.Sont concernés certains malades du cancer, les personnes transplantées, en dialyse ou celles recevant un traitement immunosuppresseur, a indiqué le ministère de la Santé en précisant que cette dose de rappel interviendrait cinq mois après leur troisième dose.Pour la population générale, la troisième dose de vaccin va quant à elle être désormais accessible à partir de 18 ans et non de 40 ans comme c’est le cas actuellement, et ce rappel pourra en outre intervenir cinq mois après la dernière dose, et non six mois comme auparavant.Avec 90,5 % de sa population de plus de 12 ans entièrement vaccinée, l’Espagne est l’un des champions de la vaccination dans le monde. Au total, 38,5 % des enfants d’entre 5 et 11 ans ont également reçu au moins une dose de vaccin. Le pays a enregistré 7,7 millions de cas et 90 508 morts depuis le début de la pandémie en mars 2020.En pointe sur cette question, Israël a commencé le 3 janvier à injecter une quatrième dose aux personnes âgées de 60 ans et plus, en pleine flambée des contaminations liée au très contagieux variant Omicron. Au Danemark, le ministre de la Santé, Magnus Heunicke, a annoncé, ce mercredi, qu’il allait « proposer une quatrième dose aux citoyens les plus vulnérables », qui ont reçu leur troisième injection au début de la campagne de rappel à l’automne. Les personnes concernées – les immunodéprimés, les malades de cancer ou des personnes souffrant d’arthrite – seront contactées à la fin de la semaine ou début de la semaine prochaine, ont précisé les autorités sanitaires.En Hongrie, cette initiative a été dévoilée ce jeudi, pour tenter d’endiguer la forte hausse du nombre des contaminations. Tous ceux qui le souhaitent « vont pouvoir recevoir une quatrième injection après avis médical », a annoncé à la presse Gergely Gulyas, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.
Une hypothèse à l’étude en France
Les autorités scientifiques françaises sont en train d’étudier l’hypothèse d’une quatrième dose de vaccin anti-Covid pour les personnes âgées, même si cette question est pour l’heure « prématurée », indiquait, mardi, le ministère de la Santé. « Le COSV (Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, ndlr) doit rendre un avis sur ce sujet et nous avons également saisi la Haute Autorité de santé (HAS) sur la question de la quatrième dose », a indiqué le ministère lors d’un point avec des journalistes.Ces organismes « nous diront quelle est la conduite à tenir » pour les personnes âgées ou à risques dont la précédente dose remonte à l’ouverture des rappels en septembre dernier. Interrogé sur le fait de savoir si, à terme, une quatrième dose pourrait être nécessaire pour prolonger le passe vaccinal, le ministère a répondu : « La quatrième dose, elle est encore en discussions, il est encore trop prématuré pour se prononcer sur le sujet ».Des déclarations qui vont dans le sens des propos tenus, il y a 10 jours, par Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé. « La question va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays », aurait-il lors d’une interview. « Je reçois beaucoup de demandes de personnes fragiles qui me disent, j’aimerais bien faire ma quatrième dose ». Selon Stéphane Bancel, PDG de Moderna, une quatrième dose de vaccin contre le Covid pourrait être nécessaire d’ici l’automne, puisque l’efficacité des boosters est susceptible de diminuer au cours des prochains mois.