La plupart des tests antigéniques reposent sur le procédé de l’immunochromatographie similaire à celui des tests de grossesse.
La barre rouge T indiquant que l’on est positif au Covid-19 apparaît plus ou moins vite sur un autotest. Ce temps a-t-il un rapport avec la charge virale du malade ? On vous répond.
« Quand un autotest affiche très rapidement la barre rouge synonyme de positivité, cela veut-il dire que ma charge virale est importante ? » La question de Thomas, de Cesson-Sévigné (35) sent le vécu.Avec la vague Omicron, de très nombreux Français ont eu et ont encore recours aux autotests pour savoir s’ils sont porteurs du Covid-19. Alors y a-t-il un lien entre la rapidité avec laquelle s’affiche un résultat positif et la charge virale qui est la nôtre au moment du test ? Ouest-France vous répond.
Covid-19. Votre test antigénique est positif, devez-vous le faire confirmer par un PCR ?Respecter quoi qu’il en soit les indicationsEt bien l’intuition de Thomas est bonne, confirme Arnaud Chalin, directeur adjoint en Recherche et développement chez le fabriquant d’autotests NG Biotech implantée à Guipry-Messac. « En effet, la ligne test T va apparaître plus tôt pour une charge virale importante.
Et par conséquent un test peut être interprété plus tôt dès lors que la ligne contrôle “C” est aussi clairement visible. » Attention toutefois. « Il est recommandé de respecter le temps de lecture indiqué par le fabricant pour confirmer le résultat », rappelle ce dernier.
Si le T rouge arrive plus tard, on n’en demeure pas moins porteur du virus et donc contraint l’isolement.
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Ce schéma montre bien la composition d’une plaquette, aussi appelée cassette, et le cheminement des gouttes du prélèvement.
Dans le détail, comment ça marche ?À la différence des tests PCR, qui recherchent l’ARN – le génome viral – du SARS-CoV2, les autotests traquent, eux, des fragments d’antigènes de protéine virale telle que la désormais célèbre protéine Spike présente dans l’enveloppe du virus.La plupart des tests antigéniques rapides reposent sur le procédé dit de l’immunochromatographie à flux latéral, soit un principe de fonctionnement similaire à un test de grossesse. Concrètement, tout se joue lorsque quelques gouttes du liquide obtenu en faisant tremper son écouvillon dans une solution dite d’extraction sont lâchées sur la plaquette du test.
Là, par capillarité, ce nouveau liquide est transporté le long d’une bandelette constituée d’un papier spécial le plus souvent. Cette dernière est divisée en différentes zones, dans lesquelles l’échantillon entre en contact avec les réactifs qui s’y trouvent. Si le liquide qui parcourt la bandelette est porteur d’antigènes, une réaction biochimique est engagée autour du la zone T et le trait vire au rouge.
Selon les tests, de dix à trente minutes d’attente sont recommandées par le fabricant. Mais il arrive parfois que la marque rouge T, indiquant la présence de l’antigène recherché et synonyme de positivité, apparaisse beaucoup plus rapidement. Preuve d’une charge virale importante, on vient de le voir.
La limite des autotests réside dans le fait que les certains ne réagissent pas seulement au SARS-CoV-2, mais aussi à d’autres types de coronavirus inoffensifs. Ce qui peut fausser le résultat.