Lorsque la pandémie s’est déclarée, début 2020, l’AIEA a tout de suite pris conscience de la nécessité de fournir des informations et des explications sur la COVID-19, et d’indiquer la conduite à tenir pour préserver les services de médecine radiologique essentiels (médecine nucléaire, radiologie et radiothérapie) ainsi que les services de radioprotection et la production de radio-isotopes pendant la pandémie et dans les circonstances exceptionnelles ainsi créées.
« La COVID-19 étant une nouvelle maladie dont on savait peu de choses, l’incertitude entourant la pandémie n’en était que plus grande, indique Mme Abdel-Wahab. Il a fallu modifier d’urgence les pratiques médicales habituelles pour trier les malades avant diverses procédures et limiter la contagion entre les patients et le personnel médical, mais les informations sur la façon de travailler dans ce type de situation étaient fort limitées.
Les modifications apportées à certaines pratiques resteront probablement en place bien après la pandémie. »
Suivis en direct par près de 10 000 personnes (chiffres arrêtés en juin 2020), ces webinaires ont couvert différents sujets liés à la pandémie de COVID-19, plus particulièrement la gestion des services de médecine nucléaire, la place de la radiologie dans la lutte contre la maladie, la préparation des services de radiothérapie, les protocoles et l’optimisation des doses pour les scanners thoraciques liés à la COVID-19, les chaînes d’approvisionnement en radio-isotopes médicaux et en radiopharmaceutiques, la radiostérilisation des équipements de protection individuels, la réaction en chaîne par polymérase avec transcription inverse pour la détection du virus responsable de la COVID-19, la radioprotection des personnels de santé et l’efficacité des services techniques de contrôle en charge des personnes.
nous avions besoin de conseils sur la manière de procéder et de continuer de fournir des services essentiels tout en protégeant notre personnel et nos patients. Malheureusement, nous disposions de peu d’informations, et nombre d’entre elles étaient d’ordre purement national », raconte Stefano Fanti, l’un des orateurs qui est intervenu durant plusieurs webinaires de l’AIEA en sa qualité de Directeur de la Division de médecine nucléaire du Centre hospitalier universitaire Sant’Orsola-Malpighi, situé à Bologne (Italie), dans l’une des régions d’Europe les plus touchées par la COVID-19. « Les webinaires et les informations transmises par des experts du monde entier nous ont été très utiles car ils nous ont permis d’appréhender la situation dans une perspective mondiale.
Nous avons aussi reçu des conseils propices au renforcement de la confiance concernant la voie à suivre après le déconfinement. »
Les webinaires ont joué un rôle important en offrant à de nombreux professionnels de santé la possibilité d’entrer en contact avec des experts, de profiter de leurs enseignements et de mieux comprendre comment gérer la situation.
Organisé en avril 2020, ce webinaire portait sur la tomodensitométrie et autres techniques d’imagerie actuellement utilisées pour évaluer et surveiller la COVID-19 et sur le choix des paramètres et protocoles les plus indiqués. Pour en savoir plus sur la tomodensitométrie et autres techniques d’imagerie diagnostique, rendez-vous sur cette page.
« L’augmentation du nombre de personnes faisant l’objet de procédures de dépistage par imagerie médicale telles que la tomodensitométrie dans le contexte de la COVID-19 accroît le risque d’exposition aux rayonnements et à la maladie pour les patients et le personnel. La saturation des hôpitaux et le fait que ces procédures doivent alors être réalisées différemment, parfois dans des environnements non conçus à cet effet comme des gymnases transformés temporairement en centres de soins, ne font qu’aggraver ces risques », explique le Chef de l’Unité de la radioprotection des patients de l’AIEA, Ola Holmberg. « En abordant les questions de doses, de protocoles et même de gestes à suivre pour maintenir de bonnes conditions d’hygiène et résister au stress dans un contexte de pandémie, les professionnels de santé renforcent leur aptitude à garantir, pour leurs patients comme pour eux-mêmes, l’efficacité et la sûreté de ces procédures d’imagerie qui peuvent sauver des vies.
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