Covid  : à l'Assemblée, l'extension du pass sanitaire se fait dans la douleur


Publié le 22 juil. 2021 à 19 :12Mis à jour le 22 juil. 2021 à 19 :19Le gouvernement voulait un accouchement rapide.

Force est de constater que l’extension du pass sanitaire – une des mesures phares du projet de loi examiné à l’Assemblée depuis mardi, avec la vaccination obligatoire pour les soignants et l’obligation d’isolement pour les malades du Covid – ne passe pas comme une lettre à La Poste. Plutôt aux forceps.Avec, à l’Assemblée, des débats souvent houleux et des oppositions qui ont dénoncé, pour un texte ayant un tel retentissement sur le quotidien des Français, des conditions d’examen trop rapides.

Covid  : à l'Assemblée, l'extension du pass sanitaire se fait dans la douleur

Et une majorité qui n’est pas exempte de réticences, sur l’application du pass aux mineurs ou encore l’obligation d’isolement.« Prenez votre temps, le virus, lui, n’attendra pas », a lâché le rapporteur (LREM) Jean-Pierre Pont, enflammant un peu plus l’hémicycle. Il n’empêche  : avec près de 1.

200 amendements déposés, le gouvernement a été contraint de prolonger ce jeudi la discussion en séance à l’Assemblée, repoussant d’autant l’examen au Sénat.

Paradoxe permanent

« Nous sommes dans une course contre la montre. Il ne faut pas que le débat parlementaire soit mis de côté, mais il ne faut pas, non plus, qu’il freine par une obstruction systématique la nécessité d’aller vite dans notre combat contre le Covid », a mis en garde le président du groupe LREM à l’Assemblée, Christophe Castaner, sur BFMTV, fustigeant le « paradoxe permanent » des oppositions qui accusent l’exécutif tantôt d’en faire « trop » face au virus, tantôt « pas assez ».

Auditionné par la commission des Lois du Sénat, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a, lui, à nouveau opposé pass sanitaire et confinement. « Nous avons deux choix  : réussir le pass, vite, très vite ou nous exposer au risque de devoir reconfiner notre pays », a-t-il justifié. Devant les sénateurs encore, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a dit redouter, avec le variant Delta, « une situation complexe » à l’hôpital fin août.

« La chienlit »

ont-elles accusé.

Les oppositions, comme certains députés de la majorité, ont au passage pointé des consignes qu’ils ont jugées peu claires sur le port du masque en intérieur dans les lieux soumis au pass sanitaire. Et ce au moment même où dans de nombreux départements – comme encore ce jeudi dans le Var -, les préfets réinstaurent le port du masque obligatoire en extérieur. « Ce sera la pagaille, la chienlit, le désordre, l’épuisement de tout le monde, les conflits », s’est emporté le leader Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

Pas de pass dans les hôpitaux

Via un amendement LREM Soit pour l’exécutif, étant que les Français continuent de prendre massivement rendez-vous pour se faire vacciner. Et que les manifestations ne gagnent pas trop ni en nombre ni en violence ce week-end. intertitre.