Publié le 29 nov. 2021 à 9 :08Mis à jour le 29 nov. 2021 à 9 :09Avant même de connaître la dangerosité exacte du variant Omicron, le gouvernement conservateur du Premier ministre japonais a annoncé, ce lundi, qu’il fermait de nouveau hermétiquement ses frontières aux visiteurs étrangers.
« Il s’agit d’une mesure préventive et d’urgence visant à éviter le pire des scénarios », a expliqué, à la presse, Fumio Kishida.A partir de mardi matin, le pays, qui avait enclenché, sous la pression de ses partenaires économiques, une très timide réouverture de ses frontières au début du mois, va rétablir le régime de restrictions très strictes qu’il applique depuis le début de la pandémie aux visiteurs venus de l’étranger.
Durcissement des quarantaines
« Il s’agit d’une mesure extraordinaire pour le moment, jusqu’à ce que nous en sachions plus sur le variant Omicron », a assuré Fumio Kishida.
Soulagement attendu par l’opinion
Si plusieurs pays d’Asie ont déjà identifié sur leur sol des infections au variant Omicron, le Japon n’a pas encore repéré cette souche parmi ses cas positifs. Mais, a précisé le Premier ministre, les autorités sanitaires séquencent actuellement le coronavirus identifié chez une personne récemment arrivée de Namibie.
Elles devraient être en mesure de déterminer la nature exacte du variant dans la semaine.La fermeture des frontières devrait être accueillie avec soulagement par l’opinion publique nippone et par les médias qui s’étaient inquiétés, dans plusieurs éditos, du début d’ouverture proposé en novembre par l’exécutif. Tokyo avait alors indiqué qu’il allait autoriser l’arrivée, au compte-gouttes, de cadres étrangers attendus depuis des mois pour des prises de postes dans des entreprises établies sur le territoire ainsi que des étudiants étrangers qui attendent, parfois depuis plus d’un an, à pouvoir intégrer leurs programmes universitaires au Japon.
Ces derniers jours, beaucoup avaient ainsi repris leurs démarches administratives dans les ambassades et consulats nippons d’Europe avec l’espoir de pouvoir venir suivre leurs cours localement début 2022.
Moins de 100 cas positifs par jour
L’apparition d’Omicron risque aussi de repousser de plusieurs mois toutes les expériences de réouverture du pays aux touristes étrangers. Plus aucun n’est entré dans le pays depuis avril 2020 et les autorités du secteur commençaient, à peine, à évoquer le retour ultra-encadré de petits groupes de voyageurs dans les rares préfectures ayant accepté de tester cette formule de reprise des visites.
Vacciné à près de 80 %, le Japon, qui teste très peu, ne repère plus actuellement qu’une centaine de cas positifs au Covid-19 par jour. La maladie ne provoque, en moyenne, que deux décès par jour dans une population de 126 millions d’habitants.