Ce vendredi soir au départ du Prix Caecilia à Vincennes, Cresus di Poggio semble faire office d’épouvantail. Invaincu en 2022 sous l’entraînement de Jean-Michel Bazire, le cheval Italien ne semble pas avoir encore montré toute l’étendue de son talent. A-t-il l’étoffe d’un champion ? Nos experts de la discipline ont tenté de répondre à la question.
Pierre-Emmanuel Goetz « À mon sens, nous n’avons pas encore vu ses limites. Il est en constante progression. C’est certainement le futur grand de l’écurie Bazire.
Je pense qu’il en a le style et la carrure. Il a encore besoin d’apprendre, d’évoluer et de progresser. Il peut être un adversaire de taille face à Idao de Tillard et Izoard Védaquais dans le Critérium Continental.
Il a l’étoffe d’un futur champion. »Kevin Lemaitre « C’est un super cheval. Il n’a pas encore affronté les meilleurs chevaux mais a tout de même battu des chevaux comme Invictus Madiba et Invincible Cash, des chevaux qui sont juste en dessous des meilleurs.
Jusqu’à maintenant il a battu ceux qu’il avait à battre. C’est une belle recrue chez Jean-Michel Bazire. Il n’a pas tout montré et va encore progresser.
Il va au rythme qu’on lui demande. À regarder les chronos, ce n’est pas encore exceptionnel. S’il veut affronter les bons, il faudra aller plus vite.
Mais avec les gains qu’il a, dans cette catégorie, c’est suffisant. Il a pris 100 000 euros cette année, en 4 sorties chez son nouvel entraîneur. Si vendredi il gagne de la même façon, il peut affronter les bons.
« Jean-Philippe Cherruau »Il a l’air d’être en retard de gains. Il a gagné comme un super cheval plusieurs fois. Hyper sérieux, très à l’écoute du pilote, il n’a pas montré beaucoup de failles.
Comme beaucoup d’étrangers, il est dans une catégorie où il a encore de l’argent à prendre sans élever son niveau. C’est certainement un très bon élément. Ce n’est pas encore un cheval de Groupe I, s’il encaisse les courses, s’il progresse, il ne sera pas ridicule face aux bons éléments de la génération.
« Guillaume Covès »« Pépite » est un bien grand mot. Il a certes couru en patron sur les longues distances mais il est en retard de gains. La dernière fois il a fait un drôle de truc.
Il s’est montré fautif en partant, a fait un effort important ensuite et a devancé des chevaux de qualité. Il fait tout ce qu’on lui demande et franchit les paliers un par un. Il est vraiment dur.
Il est largement meilleur que Valzer, ça c’est sûr. Il est encore perfectible et va encore s’améliorer. ».