Manche-Atlantique, dimancheBrieuc Rolland a les yeux qui s’illuminent lorsqu’il évoque sa saison 2021 qu’il n’a débutée qu’en avril, à cause des restrictions liées à la covid. Le point de départ était Lanfains (22), où il décrochait sa place pour la Classique des Alpes, fin mai. Sur son terrain favori, le grimpeur (1,79 m, 59,5 kg) se classait 3e Français et tapait dans l’œil de Julien Thollet, le sélectionneur national.
La folle quinzaine italienne
La Classique des Alpes n’était qu’un hors-d’œuvre en comparaison de la folle quinzaine vécue, début septembre, en Italie avec l’équipe de France. Tout avait commencé par le Giro della Lunigiana où le jeune Taulésien gagnait la première étape puis aidait Lenny Martinez à remporter le classement général.Une semaine après, l’ancien coureur de l’UC Briochine junior œuvrait au sacre de Romain Grégoire aux championnats d’Europe. « On s’est tous très bien entendu en équipe de France. Ça me restera gravé à vie, même si ce n’est pas moi qui ai porté le maillot. »Brieuc Rolland sera au départ de Manche-Atlantique, dimanche.
« J’avais un gabarit maigrichon »
2021 a donc été l’année de la révélation pour celui qui, jusque-là , se considérait comme un bon coureur mais qui ne gagnait pas de courses. « J’avais un gabarit maigrichon, je me battais avec ce que j’avais », reconnaît le jeune homme qui a débuté le vélo par le VTT avant de bifurquer vers la route, pour faire comme son grand frère, Jules. L’aîné était, lui aussi, un brillant amateur mais il ne se voyait pas persévérer dans le vélo au-delà des années espoirs. Tout le contraire de son petit frère qui rêve de professionnalisme, surtout depuis qu’il a intégré Vendée U, l’équipe réserve des pros de TotalEnergies.
Renversé par une voiture
« Je n’ai jamais eu envie de faire que du vélo car, le jour où ça va mal, il ne reste rien et, là , tu déprimes. En vélo, tout peut aller super vite. Il faut assurer ses arrières. »Le Taulésien sait de quoi il parle. Sa carrière a bien failli s’arrêter avant même d’avoir commencé. Au printemps 2020, lors de sa première sortie d’entraînement post-confinement, il se faisait heurter par une voiture à Saint-Pol-de-Léon (29). Victime d’un traumatisme crânien, il n’était pas sûr de pouvoir remonter un jour sur un vélo, mais Brieuc Rolland récupère aussi vite qu’il pédale et cette chute n’est plus qu’un mauvais souvenir.Brieuc Rolland sera au départ de Manche-Atlantique, dimanche.
Place aux « championnats du monde »
Aujourd’hui, ses années juniors sont derrière lui et l’espoir première année poursuit son apprentissage aux côtés des meilleurs amateurs français. Et visiblement, il apprend vite. Dimanche dernier, sur la Route Bretonne, remportée par Johan Le Bon, il s’est classé 9e. « J’étais là pour la place de deuxième. Je me sens bien avec les élites. »Prochaine étape, dimanche, sur Manche-Atlantique. « Ce sont les championnats du monde », rigole le coureur qui ne se cache plus derrière son petit doigt lorsqu’on lui demande son rêve. « Le sélectionneur national m’avait déjà posé cette question. Je lui avais répondu que je souhaitais passer pro. Il m’avait répondu que passer pro, ce n’est pas un rêve, qu’il fallait que je vise beaucoup plus haut. Alors, je lui ai répondu que je rêvais de gagner sur le Tour de France. Et ça lui a plu. »Toute l’actualité du cyclisme