De l'argent et des complots (1) : comment les antivax ont développé un business modèle


ces conseillers financiers qui visent les épargnants complotistes

ainsi qu’un accès à un groupe privé Facebook) et 350 euros (144 euros en promotion) pour un service plus personnalisé qui a publié la semaine dernière un livre intitulé Les Dissidents: Une année dans la bulle conspirationniste.

«Beaucoup de gens influencés par ces théories se cherchent après cette crise sanitaire.

De l'argent et des complots (1) : comment les antivax ont développé un business modèle

Il arrive qu’ils se soient coupés de leurs proches. Ils ont donc souvent besoin d’une communauté, de se resocialiser. Donc en cas de problème, ils vont vite tomber sur ces livres ou ces formations d’influenceurs complotistes.

»

Il ajoute :

de la pharma et de l’industrie, qui peut se comprendre au vu des nombreux scandales, crée un nouveau mode de vie et donc une clientèle potentielle.»

Ce graphiste de formation vend des flyers et des T-shirts depuis dix ans sur internet, explique Anthony Mansuy. Et depuis la création du «Grand Réveil», il vend (quand ses pages ne sont pas censurées) des T-shirts aux messages conspirationnistes, via le site de vêtements personnalisés Spreadshirt.

On peut aussi citer Antoine Cuttitta, un vidéaste qui promeut des théories du complot inspirées de QAnon, ce mouvement pro-Trump apparu en 2017 qui croit à l’existence d’une organisation pédosataniste qui gouverne le monde. Antoine Cuttitta diffuse notamment des journaux télévisés alternatifs. Sur le site «L’Alliance Humaine 2020», il vend bonnets, casquettes et autres mugs estampillés du logo en question.

Il appelle aussi aux dons.Les produits dérivés et autres offres similaires ne sont évidemment pas l’apanage des complotistes, mais connaissent un certain succès. Rudy Reichstad, directeur du site Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme et des théories du complot, analyse ces développements «business» :

«Souvent, il s’agit plutôt d’un concours de circonstances.

Ces personnes rencontrent une forme de succès et décident de joindre l’utile à l’agréable, comme pour d’autres causes militantes. Je ne pense pas, sauf exception, que faire de l’argent soit le principal moteur, ou qu’il y ait un business plan à la base.»

Anthony Mansuy nuance :

«Certains étaient aussi experts en marketing, bien insérés dans le système.

Ils savent comment cela fonctionne. La fausse information peut aussi être un prétexte pour recruter de nouveaux clients, de façon plus cynique.»

construite sur le principe du pourboire.

D’autant que Michael Goldman, cofondateur du site avait déclaré : «J’assume tout ce qu’il y a sur ce site, du plus antisémite au moins antisémite, et du plus complotiste au moins complotiste.» Qu’en est-il aujourd’hui? Un représentant de Tipeee nous a répondu :

«C’était une phrase extrêmement maladroite. Tipeee estime que des entreprises privées n’ont pas à juger de ce que les gens ont le droit de dire ou pas.

Le complotisme ou ce qui est jugé comme tel n’est pas une opinion réprimée par loi française et les plateformes ne sont pas selon la loi tenues responsables des contenus au delà de ce qui est manifestement illégal. L’antisémitisme, en l’occurrence, l’est.»

trompeur ou erroné

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