Un des objectifs du projet est de rallier Paris depuis Brest ou Quimper en 3 heures seulement.
Les citoyens sont appelés à donner leur point de vue. Plus que quelques jours : la consultation prend fin le 28 février !Déjà plus de 450 contributions ! La plateforme collaborative, lancée par SNCF Réseau enregistre remarques, prospectives et bonnes idées pour imaginer de nouvelles liaisons dans l’Ouest, en Bretagne et en Pays de la Loire. À l’horizon 2050, l’Insee imagine en effet que ces deux régions, de plus en plus prisées par les Français, pourraient accueillir un million d’habitants de plus qu’aujourd’hui : « Depuis le XIXe siècle, le réseau ferroviaire n’a cessé d’évoluer et de faire l’objet d’améliorations continues, explique Cédric Levrel, chef de mission à SNCF Réseau, Mais on voit bien aujourd’hui que les infrastructures sont saturées ! Avec ce projet Liaisons nouvelles Ouest Bretagne-Pays de la Loire, dénommé LNOBPL, il s’agit de se projeter dans les trente prochaines années pour imaginer la place du train dans les déplacements sur les deux régions, à l’ouest de Nantes et de Rennes. »
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Moderniser le réseau existant
Le grand projet, né d’une volonté politique forte de l’État, des élus des régions Bretagne et Pays de la Loire, des départements, des trois métropoles Rennes, Brest, Nantes et de SNCF Réseau consiste, à l’horizon 2035 et au-delà, à améliorer la performance des liaisons existantes sur les axes Nantes-Rennes, Bretagne Sud et Rennes-Brest, en augmentant la vitesse de circulation et le nombre de trains : « Il ne s’agit pas de créer de nouvelles gares mais bien plus de moderniser le réseau existant ou de créer des lignes nouvelles sur certains secteurs pour doubler la capacité de transport et réduire le temps de parcours », précise Cédric Levrel. Le dispositif vient ainsi s’ajouter à la Ligne à Grande Vitesse Bretagne – Pays de la Loire, mise en service en juillet 2017, et à la modernisation du réseau ferré initiée sur les axes Rennes-Brest et Rennes-Quimper.
Raccourcir les temps de trajets
Le projet LNOBPL a déterminé quatre objectifs. Il s’agit d’abord d’améliorer l’accessibilité de la pointe bretonne en plaçant Brest et Quimper à seulement trois heures de Paris contre près de 4h actuellement. SNCF souhaite aussi rapprocher les capitales régionales Nantes et Rennes par une desserte rapide, en réduisant les temps de parcours et en augmentant les fréquences des trains. Il s’agit également d’irriguer le territoire et renforcer le réseau inter-villes par un maillage de dessertes rapides et performantes : « Pas question d’oublier les villes moyennes disséminées sur les deux territoires », poursuit Cédric Levrel. Enfin, le projet LNOBPL doit dégager des possibilités d’évolution à long terme du réseau en augmentant la capacité des gares notamment aux abords des principales agglomérations, tant pour le transport de voyageurs que celui des marchandises.
Un projet soumis au regard des citoyens
Déjà en 2014, le projet avait été soumis à débat public. Deux autres concertations étaient organisées en 2016 puis en 2017. Divers scénarios avaient alors été présentés pour un montant total de travaux entre 3 et 6 milliards d’euros. « Le coût est élevé, estime Cédric Levrel, mais toutes les améliorations permettent d’augmenter le trafic ferroviaire et donc à terme, de diminuer l’impact environnemental du trafic routier. » En février 2020, l’État demandait à SNCF Réseau de relancer les études et le dialogue territorial. Plusieurs rencontres ont été proposées aux élus de ces territoires ainsi qu’à des panels de citoyens. Une nouvelle concertation en ligne a été lancée en décembre dernier : « Sur notre site, nous recueillons tous les avis et contributions des citoyens concernés, atteste Cédric Levrel. Chacun peut, librement, y exprimer son point de vue. Il faut faire vite : la consultation s’achève le 28 février ! »