Détruire la confiance, instrument de gouvernance ?


Il a arrêté une patrouille de police Et il a retrouvé l’enfant, sain et sauf dans un escarpement de broussailles, à 3 km de distance de sa maison. Comment l’enfant est-il arrivé là ? Le mystère persiste et l’enquête est en cours. L’enfant a été restitué à ses parents.

derrière un panneau mobile dans les caves et les circonstances du décès des deux enfants n’ont jamais été élucidées.

Détruire la confiance, instrument de gouvernance ?

Après vingt ans de “réductions budgétaires”, faute de moyens, de volonté et d’indépendance, la magistrature est paralysée et plie devant des intérêts de toutes natures. La confiance des citoyens envers leurs gouvernements en poupées russes est au plus bas.

Pour répondre à ce problème, problème de sécurité publique qui conditionne aussi la confiance du citoyen dans ses institutions, “le ministre (de la justice, 2011) relaie la Recommandation n°99 du Conseil de l’Europe, relative à l’harmonisation des règles en matière d’autopsie médico-légale, qui préconise qu’en cas de décès non naturel, manifeste ou suspect, les autorités compétentes fassent procéder à l’examen des lieux et à une autopsie par un médecin légiste habilité”. Dix ans plus tard, manifestement, rien n’a changé.

Le 19 mai 2021, la police belge diffusait ce signalement :

Il s’est rendu à son travail. Depuis, il ne s’est plus manifesté. Sa voiture a été retrouvée le 18 mai 2021 vers 18h à Niel-bij-As dans un bois situé à proximité de la chaussée de Lanklaar. Jurgen Conings mesure environ 1m80 et est de corpulence musclée. Il est chauve et arbore des tatouages, notamment aux bras (au-dessus du coude). Au moment de sa disparition, il portait un T-shirt de marque T. (couleur foncée). Il pourrait être en possession d’armes à feu. En cas d’identification, il est demandé de prévenir sans tarder la police, sans aller au contact avec l’intéressé. Il est demandé à Jurgen Conings de se rendre au plus vite au commissariat de police le plus proche. Si vous avez vu Jurgen Conings ou si vous connaissez l’endroit où il se trouve, veuillez prendre contact avec les enquêteurs au 0800.

Quant à la presse, elle précisait qu’il s’agissait d’un militaire entrainé et armé, proche de l’extrême-droite. L’avis de recherche n’en disait mot. Un mois plus tard, on sait que ce dernier était signalé par l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) pour des “sympathies d’extrême droite”. Aucune communication des autorités ni sur la nature ni sur l’intensité de telles “sympathies”. On sait par contre que cette information n’avait pas été transmise aux autorités militaires hiérarchiques.

est-elle crédible ? Sans aucun doute cette menace est existante puisqu’il est établi que des armes de combats se sont échappées d’une caserne militaire. Mais cette menace ne serait-elle pas ailleurs que là où on l’a décrite, et toujours bien vivante ? Un militaire solitaire avait disparu “lourdement armé”, ou plus précisément en même temps que des armes lourdes, et les autorités publiques ont envoyé les blindés patrouiller dans un Parc National pour le retrouver. Qui, en réalité, avait peur de qui, et pourquoi ? Pour ne pas être contraint de poser ces questions, il eut fallu mener les opérations de recherche avec quelque cohérence.

Entrainé et expérimenté à l’usage des armes en circonstances de guerre, il aurait été établi que le militaire a retiré des armes de la caserne “pour un exercice de tir”. Il est aussi établi qu’il a disparu pendant cinq semaines. A aucun moment l’hypothèse d’un enlèvement n’a été émise par les autorités. A aucun moment l’hypothèse d’une manipulation d’une personne habituée à obéir aux ordres n’a été émise, manipulation qui aurait pu finir par l’élimination du témoin. Certains milieux savent faire pire.

La police a fait état de deux lettres adressées –on ne sait ni où, ni quand, ni comment-, l’une à son amie, et l’autre à la police (?). Il en ressortirait que le militaire aurait menacé un virologue belge au service du gouvernement (qui a amplement diffusé dans la presse ces menaces à son encontre), une mosquée (celle de Maasmechelen à proximité du parc a donc fait l’objet, pendant un mois, d’une surveillance rapprochée) et d’autres personnes qui n’ont jamais été publiquement identifiées. La population belge attend encore de connaitre la nature précise de ces menaces et le résultat de l’analyse graphologique de ces deux missives.

Pendant quatre semaines, parce que la voiture y avait été retrouvée, les blindés, les hélicoptères et les drones ont donc quadrié le Parc National, en vain. A partir de quel moment les chiens pisteurs ont-ils été utilisés ? Personne ne sait. Il fallut attendre trois semaines pour une première communication à ce sujet. Quant au signalement international, il n’a été lancé que le 22 mai 2021, cinq jours après la disparition. La possibilité que le militaire ait pu s’être réfugié auprès de complices n’a apparemment été envisagée qu’après quinze jours. De surcroit, ce Parc National fait frontière entre la Belgique et les Pays Bas, où l’on se rend donc sans difficulté à pied. Il est distant de 10 km de l’Allemagne, 10 minutes en voiture … Lorsque l’alerte de disparition a été lancée, le militaire pouvait déjà être très loin.

Un sac au sujet duquel il a été déclaré “qu’il pourrait avoir appartenu à Jurgen Conings” ils ont été systématiquement tenus à l’écart des lieux perlustrés par les autorités.

Tous ces traceurs professionnels n’avaient rien vu a déclaré le parquet Un bourgmestre à vélo aurait donc été le premier, le dimanche 20/6/21, à suspecter la présence d’un cadavre dans le bois, et un chasseur à vélo l’aurait vu et aurait filmé le lieu de sa découverte du corps sans vie.

sinon moralement obligatoire C’est inacceptable, … moralement répréhensible. Traçons clairement cette limite dans notre droit pénal ».

La question surgit d’elle-même : le ministre attaquerait-il le messager pour mieux occulter le message

Et dans le futur, quel citoyen s’aventurera encore à recueillir des preuves dont il vient à connaissance avant qu’elles ne risquent de disparaitre ? … D’autant que la compagne du militaire venait, la veille, d’être interrogée comme suspecte (elle ne serait en rien concernée par les faits). Désormais, les éventuels témoins préféreront sans doute se taire… dans cette affaire et dans d’autres.

Toutes les sources semblent autant de copiés-collés

on voit des blindés sillonner pendant des jours un parc en Flandre. “L’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (Ocam) y a placé mercredi le niveau de menace à quatre, soit le plus élevé, concernant la fuite d’un militaire recherché depuis mardi après-midi”.

… que ceux du passé ont de longue date apprise. Aucun message, aucune précision quant à l’arme qui a tué, à son propriétaire, à son origine. Ni quant à la compatibilité de la position du corps et de l’arme en cause. Faut-il encore ajouter que le lendemain de la découverte du corps, les badauds pouvaient déjà piétiner à loisir les environs … histoire d’effacer toute trace. Quand et comment le militaire est-il arrivé à cet endroit où on a retrouvé son corps le 21 juin ? Comment a t’il survécu depuis sa disparition le 17 mai, et pendant combien de temps ? Jusqu’à ce jour, l’autopsie ne permettrait pas de dire si le décès remonte à une ou à quatre semaines.

En tout état de cause, il n’y aura pas de procès. La récolte des preuves serait donc devenue inutile ? Cinq jours après la découverte du corps, le militaire, catholique, a été incinéré, et toute possibilité d’enquête ultérieure par la même occasion supprimée. Le parquet a autorisé l’incinération.

Quant à ceux qui posent des questions, ils sont immédiatement qualifiés par les autorités relayées dans la presse de “partisan de la théorie du complot”, et de là, de “partisan de l’extrême droite” ( !) … Sans se rendre compte que c’est précisément cette l’absence de recherches cohérentes, puis d’enquête décente sur les circonstances de ce décès, qui construisent l’hypothèse du complot, et qui nourrissent ce rejet des institutions propre aux mouvements l’extrême-droite. Reste à savoir pour qui et pour quoi.

pourquoi ne pas effectuer une enquête sérieuse qui le démontre la crédibilité des institutions est en cause.

En l’état, les autorités belges ont perdu un morceau supplémentaire du peu qui leur restait de capital confiance, affaiblissant d’autant leur capacité de gouverner le pays et mettant ainsi de surcroit la sécurité de l’Europe entière en danger.

Sans corps et avec un lieu des faits piétiné … si l’enquête n’est pas close, après la destruction de l’essentiel des preuves, ses conclusions sont déjà tracées.

La confiance est un capital dont les autorités publiques disposent pour mettre en œuvre les politiques qu’elles défendent. Selon les comportements qu’elles adoptent, elles construisent ou détruisent ce capital, et se donnent où se retirent les moyens de leur politique.

Depuis des mois, l’Union Européenne aussi est occupée à détruire ce capital. Lorsqu’elle qualifie de “safe” le “pass” européen sensé certifier que sont annulés les risques de contagion du Coronavirus pour détenteurs et entourage, non seulement ce que déclare la Commission Européenne est contraire à la vérité mais elle met consciemment en danger la vie des voyageurs : les personnes vaccinées sont contagieuses, et les vaccins ne protègent pas les personnes vaccinées contre les variants qui circulent (personne ne sait de surcroit encore s’ils n’en accélèrent pas la circulation et la péricolosité).

Insouciante parce que volontairement désinformée par un commissaire européen à la Justice et à l’Etat de Droit qui abuse ainsi objectivement de ce titre suivi qu’une procession d’autorités qui se comportent comme des lémings, l’Union Européenne détruit son capital confiance auprès des citoyens.

Tout profit pour ceux qui cherchent à détruire politiquement l’Union Européenne. Tout profit aussi pour ceux qui, dans l’ombre, visent en réalité à se donner les moyens de tracer les citoyens par ce pseudo “safepass”, en réalité indispensable pour réaliser ce projet de remplacer les démocraties par des régimes de maitres régnant sur des esclaves. Le principe de précaution à lui seul imposerait déjà de ne pas accorder à un petit nombre des moyens de nature à permettre de réaliser pareil projet.

Ces derniers mois, en Europe, la rationalité s’est manifestement retrouvée rangée au placard. La propagande s’est propagée comme une trainée de poudre, en lieu et place de l’information et du débat. Si cette propagande doit se poursuivre, est-il encore vraiment nécessaire pour les européens de fréquenter l’école ?

doit ainsi continuer de régner en maitre, ce sera aussi, il va de soi, la mort de la démocratie.

sur la restauration d’une école de qualité et sur le développement des compétences en lieu et place du clientélisme dans les administrations. A défaut, la démocratie va au placard. Tous n’en seront pas contrits …

Notes

1 Décède de mort naturelle vraiment ?, Lalibre, 30/7/2011.2 Le parquet a déclaré que ces intentions figurent dans deux courriers, l’un d’eux adressé à sa compagne et d’autre à la police.3“Dans le paquetage, figuraient de nombreuses munitions, laissant présager qu’il est plus lourdement armé que ce que les forces de l’ordre imaginaient. D’autant plus qu’ont été retrouvées des munitions pour fusil de chasse, arme que les autorités n’avaient pas comptée parmi celles qu’il avait probablement emportées”.