Doit-on s’inquiéter de l’aggravation du déficit budgétaire ?


2% soit 220 milliards d’euros contre 173 prévus dans la loi de finance initiale conséquence bien sûr directe des mesures de soutien à l’économie.

 

Doit-on s’inquiéter de l’aggravation du déficit budgétaire ?

comme malheureusement certains l’ont fait dans d’autres crises précédentes manque de croissance aussi bien structurelle que conjoncturelle

Pour cela, il nous faudra utiliser tous les leviers. 

Sur la croissance structurelle, le gouvernement a raison de réduire fortement les impôts de production, tous les candidats sérieux à l’élection présidentielle l’ont d’ailleurs à leur programme. Mais il faut également diminuer le coût du travail en diminuant les cotisations salariales et patronales, voire en diminuant la CSG et la CRDS, ce qui aiderait, en même temps, nos retraités. Nous en avons parlé très régulièrement dans ces chroniques, cela permettra de remettre le travail à sa juste place dans notre société, de créer plus d’emplois quand l’entreprise va bien, de moins en détruire sinon, de permettre à nouveau l’émancipation par le travail (des revenus tirés uniquement des aides ou un revenu universel ne peuvent être un modèle de société et ne permettent pas aux citoyens de s’épanouir), tout en donnant de l’oxygène à notre économie, tout en lui redonnant du punch. Et là, constatons que seul Xavier Bertrand a pris ce sujet crucial à bras le corps.

Réfléchir sol très peu exploité depuis, voire abandonné.

Une autre conséquence de l’absence de relance du secteur de la construction va aussi très vite se faire sentir  : la demande de logements augmente et l’offre, faute de permis de construire, diminue. Et quand il y a une offre possible, la hausse des coûts pousse les prix des logements neufs à la hausse. Entre la hausse des couts et la baisse du nombre de permis de construire, nous nous dirigeons à grands pas vers une pénurie de l’offre de logements et donc une hausse forte du prix des logements, exactement l’inverse de ce que notre pays a besoin  !

Le logement et la construction auront clairement été les mal-aimés de ce quinquennat. Dommage. Mais la relance de ce secteur en sera de fait une des priorités du prochain président  !

 

Patrick Pilcer

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers