Durbuy (D2 acff) est à reprendre ou à consolider


Défait sur le score surprenant de treize buts à un, dimanche, dans un match de D2 acff à Acren-Lessines, l’Entente Durbuy, aux mains surtout de deux Schaerbeekois réfléchit à la suite à donner à son existence. Un investisseur ou un repreneur est à nouveau activement recherché.

Gérer un club en D2 acff, en dehors de ses terres du quotidien, avec des moyens financiers et humains limités ainsi que moult soucis organisationnels a fini par décourager la famille Rezki, propriétaire de l’Entente Durbuy, une fois le coronavirus venu stopper les championnats amateurs.

Durbuy (D2 acff) est à reprendre ou à consolider

Voilà ce que nous écrivions dans ces colonnes en octobre 2020, quelques mois après le rachat du club luxembourgeois par l’asbl bruxelloise Annessens 25 au notaire liégeois Paul Tintin.

L’histoire est un éternel recommencement ; une bonne année plus tard, un sentiment identique anime les derniers détenteurs de l’Entente Durbuy football (D2 acff), à savoir l’entraîneur Uefa-A Mahir Demiral et le président Fatih Görgün, avocat au barreau de Bruxelles.

J’ai dépensé beaucoup d’énergie pour rien. J’ai donc décidé que je ne poursuivrai pas l’aventure à Durbuy en 2022-2023. Si des investisseurs ou des repreneurs sont intéressés par le matricule 3008, ils peuvent prendre contact. »

Nous poursuivrons le championnat jusqu’au bout  !

Le dirigeant-entraîneur Mahir Demiral confirme être à un tournant de son passage à Durbuy : soit il revend le club,

Ce mardi après-midi encore, le discours de notre homme restait semblable, bien qu’une nuance soit apparue  : « Je ne cherche pas à vendre à tout prix par la porte ou la fenêtre  ! S’il se trouve encore des personnes ou une entité désireuse de venir relancer le projet avec nous, je suis aussi à l’écoute.

En nous appelant souvent les ‘Bruxellois’ comme si nous étions d’un autre environnement, je prends parfois cela comme une marque de stigmatisation. Je force peut-être le trait, mais c’est souvent ce que nous entendons sur place ces derniers temps.

J’ai lancé des appels du pied via des journaux régionaux. Je suis resté sans nouvelles de personne.

Même Marc Coucke, qui a pourtant investi à Durbuy m’a un jour dit que mon projet serait très compliqué à faire aboutir. On nous laisse nous débrouiller dans notre coin. On va voir comment va évoluer la situation dans les prochaines semaines.

Je rassure ceux qui nous apprécient, l’ACFF ou nos adversaires dans la série  : nous poursuivrons ce championnat jusqu’au bout  ! Pas question de se retrouver face à un forfait en 2021-2022. »

Des mails de personnes intéressées par une reprise, des entraînements à Nivelles…

En ouvrant sa tirelire pour reprendre le matricule d’un club de séries nationales, le coach Uefa-A établi depuis vingt ans à Schaerbeek comptait mettre en vitrine une série d’Espoirs de la région Bruxelles-Capitale – NDLR  : essentiellement de très jeunes joueurs de provinciales brabançonnes -, ralliant au passage à sa cause quelques passionnés d’une région bien fréquentée par les touristes et propriétaires d’une seconde résidence.

« Avec quelques bénévoles attachés au club depuis un bout de temps, comme le vice-président Hubert Brumenil, 88 ans ( !), on a bien voulu répondre à la main tendue de Mahir Demiral dès le début de l’aventure raconte le CQ Henri Lehance, retraité de l’Administration des Contributions, venu rejoindre à l’époque le notaire et dirigeant de club, Paul Tintin juste après la radiation de l’ex- RCS Verviers. Mahir a toujours été désireux de bien faire, d’avancer, mais les règlements de l’Union Belge et lui, c’était parfois deux comme on dit. Il lui arrivait de se demander pourquoi un nouveau joueur était bloqué par le programme e-Kick off. Ces derniers jours, j’ai vu sur l’adresse mail du club qu’il y avait de l’intérêt pour une reprise et des personnes désireuses d’avoir des renseignements. J’imagine qu’il y aura des entrevues. Mais je ne suis pas dans la confidence.

En début de saison, Mahir m’avait demandé d’inscrire deux équipes de jeunes en championnat, mais il n’y a jamais eu assez de joueurs pour en lancer une seule.

Lors des matches des équipes A, lorsqu’on évolue à Durbuy, je suis souvent présent à la mi-temps pour recevoir les dirigeants adverses. En déplacement, il n’y a quasi jamais personne de chez nous.

En été, les joueurs ont souvent fait du co-voiturage entre Bruxelles-Durbuy trois ou quatre fois par semaine juste pour s’entraîner. Quand les résultats négatifs s’enchaînent, il faut pouvoir s’accrocher ».

Mahir Demiral confirme la situation, notant au passage qu’un accord a été trouvé depuis le début décembre avec la P1 de Nivelles pour occuper deux terrains d’entraînement tout l’hiver déjà.

Pour le président, c’est moins fatigant et plus sécurisant en cette période de l’année. »J’ai 19 joueurs très courageux et qui progressent, fait-il encore remarquer. Nous avons souvent perdu des points dans le dernier tiers d’une rencontre. Oui, il y a eu un accident à Acren-Lessines avec ce résultat catastrophique, mais tout n’est pas à jeter pour autant.Mes joueurs sont rémunérés au point, et nous les aidons aussi en prêtant des voitures du club ainsi que le carburant pour les trajets vers les terrains. Ils jouent pour gagner bien sûr, mais aussi et peut-être d’abord pour attirer l’attention sur leur personne. »

Les adjoints Ilir Likaj et Serge Lahou sont partis

Lanterne rouge de la D2 acff avec une seule victoire au compteur face à Jette (2-0) et un partage au FC Verlaine (1-1) en dix-sept sorties, Durbuy a touché le fond dimanche après-midi à Acren-Lessines, sixième de la série, concédant une défaite par 13 buts à 1  ! Du quasi jamais vu à ce niveau de la compétition.

« Attention, Ils ont tenu bon jusqu’au moment où un des leurs, après la demi-heure, Tarchouna Hamza a touché le ballon de la main et a été exclu, explique Fabrice Milone, coach adjoint des Camomilles. A ce moment, ce n’était encore que trois buts à un en notre faveur.

Ils ont essayé de jouer avec un bloc haut. Mais sans vouloir me moquer, à Acren-Lessines, nous avons quelques flèches en pointe, et face à une charnière centrale qui avait parfois des allures d’escargots (sic), nous sommes vite filés à 5-1. Dès cet instant, cela a été la désorganisation complète dans leurs rangs. On a empilé les buts, mais mis à part un des derniers inscrits lorsque l’adversaire s‘est entremêlé les pinceaux dans une phase gag, les phases amenant nos buts étaient construites.

Attention, que mes propos ne soient pas mal interprétés. Tout s’est bien passé sur le terrain et en dehors. L’adversaire a beaucoup de mérite à ne pas avoir montré le moindre geste de frustration. C’est peut-être dommage de constater cette débandade occasionnelle car ils possèdent en leurs rangs cinq ou six belles individualités. Sans discipline collective dimanche, cela ne pouvait pas fonctionner. »

Le prochain match de Durbuy est prévu le 08 janvier face à l’avant-dernier au général, le FC Verlaine.

Le CQ Henri Lehance ne voit pas comment, lors du prochain mercato les dirigeants actuels pourraient recruter des joueurs sous contrat. Ceux-ci coûteraient vite plus du millier d’euros par mois chacun.

Du côté de l’entraîneur Mahir Demiral, il n’est pas exclu d’élargir le groupe avec un joueur étranger ou l’autre.

Le staff, qui comprend toujours l’adjoint Selcuk Gulal ne sera pas élargi et ce, même si l’ancien adjoint d’Eddy Raskin à Oppagne, Serge Lahou ne poursuivra pas l’aventure comme T2 à Durbuy, ne souhaitant pas se déplacer en semaine à Nivelles pour les entraînements.

De son côté, Ilir Likaj, le manager sportif adjoint, à la base de l’investissement de Mahir Demiral à Durbuy a aussi disparu de la circulation depuis un petit temps. Divergence de vues, découragement ?

L’intéressé n’a pas répondu à nos appels, son président confirmant le retrait pour une question de blessure…

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